Enlèvement à Touba : Mame Kouna Diack, 23 ans, portée disparue

Le grand banditisme a pris quartier dans le département de Mbacké, et plus particulièrement dans la ville sainte de Touba. Une dame a été enlevée ce jeudi 25 octobre 2007 en plein jour, par des éléments non encore identifiés. Des recherches ont été entreprises par les parents de la victime et des plaintes déposées au niveau de la police et de la Gendarmerie de Touba.

Le scénario est hollywoodien mais c'est à Touba que cette scène digne des plus grandes réussites du cinéma américain se déroule. Un enlèvement en plein jour, cela n'arrive pas tous les jours. En effet, la dame répondant au nom de Mame Kouna Diack, âgée de 23 ans, est demeurée introuvable depuis ce jeudi 25 octobre 2007 à 14 heures. Accompagnée de sa soeur, Mame Kouna qui gère une boulangerie pour le compte de son mari, émigré, était venue verser de l'argent sur son compte bancaire, à l'agence de la SGBS sise au rond Point du Garage Dakar à Touba. Ayant déjà pris un ticket d'accès au guichet, elle le confia à sa soeur pour, dit-elle, aller régler sa facture de location à son logeur établi dans une cantine aux abords du garage, et près de la Brigade Spéciale de Gendarmerie de Touba. Trente minutes se sont écoulées... une heure ; et elle n'est toujours pas revenue. Inquiète, son accompagnante (sa soeur) décide d'aller s'enquérir de la situation. Elle se voit dire que Mame avait déjà réglé sa facture, et quitté les lieux depuis plus de trente minutes. Prise de panique, mais gardant son sang-froid, elle l'appela sur son portable, pour tomber sur des voix d'homme qui dialoguaient entre eux. Elle comprit alors que sa grande soeur venait d'être kidnappée, avec plus d'un million de francs représentant les recettes de 02 jours de la boulangerie qu'elle gérait à Keur Niang Tally Boubess. Son père Madické Diack, qui s'est confié à nous, a semble-t-il senti le coup venir. Puisque, dit-il, le 25 septembre dernier, "certainement, les mêmes personnes l'avaient trouvée chez elle à Keur Niang Tally Boubess, et l'avaient ligotée et dépouillée de 395.000 francs CFA. Le lundi dernier, ils l'ont encore appelée au téléphone, et lui ont dit, "on t-a vue, tu es en train de prendre ton petit déjeuner. Cette fois-ci, on n'a plus besoin de ton argent. C'est toi notre cible". Affolée et désemparée, elle s'était réfugiée chez nous cette nuit-là, explique Mademba Diack, son père, qui ne cesse d'appeler le numéro de sa fille (76 4913941) pour tomber sur ses ravisseurs. Cependant, ajoute-t-il, "on ne lui connaissait pas d'hostilités dans le cadre de son travail. Seulement, elle ne s'est  jamais entendue avec sa belle-famille, raison pour laquelle son mari lui avait trouvée une maison en location". Les recherches se poursuivent, sans aucun résultat pour le moment. Deux plaintes ont été déposées au niveau de la police de Touba, et à la Gendarmerie de la même ville.