Faux billet de banque 34 millions saisis par le commissariat du point E

Après avoir réussi, son premier coup, en faisant échanger de fausses coupures d’Euros aux pompistes, le bonhomme est revenu sur ses pas. Cette fois-ci, la voiture fera faux-bond et la police invitée dans le concert, repartira avec 34 millions. Erreur sur sa personne ou véritable coupable reconnu par sa victime ?. Si les propos contradictoires du délinquant cherchant à se défendre se heurtent à ceux du pompiste qui veut l’enfoncer, ne nous permettent de nous faire une religion, les faits pour lesquels Mamadou Lamine Sow est conduit devant les limiers du commissariat du point E établissent facilement sa culpabilité.

Le 12 janvier, aux environs de 21 heures, assurant son service à la station Mobile de la VDN, M.L.Diallo a reçu la visite d’un automobiliste. Ce dernier après avoir pris du carburant, lui a fait savoir qu’il ne détenait que des coupures de 20 Euros. Brandissant des liasses de billets de banque, il lui fera savoir qu’il peut lui céder 3000f sur chaque somme de 200 Euros. Faisant le calcul, le pompiste remercia Dieu de lui avoir permis ce soir de faire une affaire. Au total, il remettra la somme de 304 000f Cfa à l’automobiliste. Sans prendre la peine de prendre le numéro de la plaque minéralogique de la voiture, il laissera le bonhomme fondre dans la nature. Le lendemain, au moment où il devait se lever et commander un copieux petit-déjeuner, le gérant l’appelle et lui fait comprendre que les coupures sont fausses. Et, depuis ce jour, faute de mettre la main sur l’automobiliste, il rembourse la totalité de la somme tout en prenant le soin de porter plainte au commissariat du point E. Le 26 février dernier, même stratégie. Cette fois-ci, c’est Mamadou Lamine Sow qui, après avoir été servi en carburant, tendra un billet de 100 Euros tout en demandant sa monnaie. Après avoir passé le billet au détecteur, le pompiste se rend compte que c’est un faux. Comprenant qu’il a été pris, il sortira un billet de 10.000F Cfa de sa poche, mais le pompiste attendant s’accroche à sa personne et l’accuse d’être l’auteur du premier acte. Ses dénégations n’y feront rien. Sa voiture qui sera fouillée permettra aux pompistes de retrouver dans la boîte à gants quatre autres billets de 100E. Le temps de commenter, M.L.Sow monte à bord au moment de la fouille met le moteur en marche et démarre en trombe. Les pompistes abandonneront leur station pour le suivre avec un taxi. Comme si ce jour-là, la chance l’avait abandonné, un élément du moteur tombe en panne et la voiture s’arrête devant l’école « Yalla Suréne ». Il est cueilli et conduit au commissariat de police du point E. Mis devant les faits, même s’il reconnaît la paternité des fausses coupures retrouvées sur lui, il réfute la version donnée par ses accusateurs. Mais face silence qu’il opposera aux enquêteurs, un mandat de perquisition est délivré pour passer au peigne fin son domicile. Là, dans la villa située à l’unité 6 des Parcelles assainies, les éléments de la brigade de recherches du Point E découvriront 23 billets de 500E et 202 billets de 100E. Soit au total 34 millions de francs Cfa. Mis face à la gravité de son cas, il commencera à coopérer avec la police en donnant le nom d’un citoyen mauritanien qui serait le cerveau de cette bande. Il citera aussi Bassirou Diop, un commerçant établi à Sandaga. Ce dernier malgré les dénégations, en soutenant n’avoir rencontré le bonhomme qu’une seule fois, au moment où ce dernier devait lui acheter un téléviseur, sera, lui aussi, impliqué dans l’affaire. Après leur garde-à-vue, les deux gars ont été déférés au parquet.