HISTOIRE DU JOUR : Un enfant choyé tabasse son père

Maodo Sall, âgé de 38 ans, un fils apparemment très choyé, n'a rien trouvé de mieux à faire que de tabasser son père. Ce dernier a voulu porter plainte, mais il a été retenu par la famille et les parents proches. L'enfant ingrat a pourtant lui attrait son géniteur Momar Sall devant la barre. Ils devaient tous les deux comparaître en correctionnelle pour répondre au délit de coups et blessures volontaires (Cbv) réciproques.

À en croire le papa, le mis en cause qui est le quatrième de ses onze enfants, est difficile à vivre. Pourtant, il était très choyé durant son enfance par ses parents puisque M. Sall souffrait de problèmes cardiaques à sa naissance. Le géniteur soutient avoir investi beaucoup d'argent sur ce fils en lui achetant des médicaments très coûteux.  

Cela, pour son traitement qui a duré 15 ans. Il avait même pris un véhicule qui l'conduisait à l'école et le ramener. Après de brillantes études à la Faculté de droit, il était devenu un gestionnaire dans une entreprise de la place. « Il a été licencié de ce boulot pour avoir frappé une secrétaire », raconte père qui souligne :

« J'ai fait des pieds et des mains pour empêcher cela. En vain.Mais, il est tellement nerveux à telle enseigne que Maodo était devenu invivable ». Le plaignant de rajouter : « C'est un homme rejeté par tout son entourage. Même sa propre famille. Il nous insultait constamment sa mère et moi et battait ses frères tout le temps ».

Le jour des faits, on était à la veille du Magal de Touba. Après avoir constaté la disparition de la bonbonne de gaz, le père entre dans sa chambre et le trouve en train de bouillir de l'eau avec pour se laver. Il lui fait le reproche en ces termes : « Il ne faut plus jamais le faire, le gaz devenu cher, est uniquement destiné à la cuisine ».

Très remonté, il s'en prend à celui qui lui a donné la vie et le roua de coups. Le père trébuche et riposte, avant de lui assener un coup de couteau à la main. L'enfant le maîtrise et fauche son géniteur qui s'en sort avec une incapacité de travail temporaire de travail de 20 jours.

Momar Sall, qui s'interroge en même temps que le tribunal sur l'état d'esprit de son fils, estime qu'une personne normale ne se comporte pas de la sorte. Le prévenu, qui n'a pas daigné comparaître, avait soutenu lors de son audition à la police que son père l'avait plutôt sommé de quitter la maison. Et il avait catégoriquement refusé. Ce qui est à l'origine de la brouille.

Pour l'avocat du père qui a démenti ces propos, Me Khalilou Sèye, le fils est coupable pour avoir osé lever la main sur son père. Rejetant ainsi la culpabilité de son client qui a été tout simplement provoqué. Sur ce, il a demandé le franc symbolique. Le parquet s'en est rapporté à la décision du tribunal qui se prononce le 06 juillet prochain.