C’est toute la police qui est mobilisée pour mettre la main sur une dame qui a enlevé hier, très tôt le matin, une jeune fille à Yoff. Tislim Dieng, 18 ans, élève en classe de seconde au Lycée Blaise Diagne, a été enlevée par une dame conduisant une voiture. Et pour la ferrer, la femme l’avait invité à monter à bord de son véhicule. Prétextant l’aider à rattraper le bus qui venait de démarrer. Et lorsque la jeune fille est montée à bord, elle l’a endormie avec une bombe neutralisante. La police a entamé un ratissage. Les faits se sont déroulés hier. En plein jour. Sur la route de l’aéroport. Tislim Dieng, 18 ans, jeune fille sans histoires, est élève au lycée Blaise Diagne. Comme tous les matins, elle sort de chez elle à Yoff à sept heures du matin. L’esprit tranquille. Elle se rend à l’arrêt d’autobus pour attendre un bus de la ligne huit. Quand elle débouche sur la route de l’aéroport, elle aperçoit le bus à l’arrêt. Elle court pour ne pas le manquer, mais le car démarre en trombe. EIle risque de rater son cours. C’est la catastrophe. Mais la « providence » semble se présenter. Brusquement. A ses pieds, une dame gare sa voiture et l’invite à monter. « Je vais t’aider à rattraper le bus », dira-t-elle. Innocente et sans arrière-pensée, Tislim monte à bord. La route de l’aéroport est calme à cette heure. Les voitures roulent à vive allure. Une fois à l’intérieur du véhicule, la mystérieuse dame démarre en trombe. L’a-t-elle aspergée avec une bombe neutralisante ? S’est-elle endormie ? Une des connaissances de la fille qui a assisté à la scène, explique que « oui ». Toujours est-il que la fille a disparu. La dame au volant avec elle. Son père, Cheynoune Dieng, que nous avons joint, explique qu’il compte sur le soutien de la police pour retrouver sa fille. « Sa maman est dans le désarroi total ainsi que toute la famille. Mais, je m’en remets à Dieu tout en espérant la retrouver », déclare le père de la victime. L’alerte a été donnée sur l’ensemble du territoire national pour l’arrestation de la dame en question. D’ailleurs dans la nuit du mercredi 29 au jeudi 30, des policiers et gendarmes ont investi la zone de Malika pour chercher la fille dans la zone des filaos. Lieu de prédilection des ravisseurs. Une opération qui a été ordonnée également dans les autres zones suspectes.
TRAFIC D’ORGANES HUMAINS Le Sénégal est-il resté sourd aux alertes lancées par des organismes européens pour la défense des droits de l’Enfant par le Canal de l’Unicef, sur les cas de disparitions d’enfants ? C’est du moins ce que l’on peut dire. Car depuis cette missive adressée au ministre de la Famille avec ampliation à la Brigade des mineurs, on dirait qu’aucune lutte n’a été menée dans ce sens. Alors que les organismes pour la défense des droits de l’Enfant avaient pris les devants en informant les autorités sénégalaises, après avoir constaté plusieurs cas d’enlèvement d’enfants entre la frontière du Sénégal et du Mali, celle du Mali et de la Côte d’Ivoire. Des enfants dont la destination finale est le Liban ou les pays du Golfe. En tout cas, les autorités sénégalaises sont averties : les trafiquants d’organes humains qui étaient signalés à la frontière du Sénégal et du Mali, sont arrivés dans notre capitale. Et ils ont un réseau très dense, avec des représentants et des satellites. Et si la dame de l’aéroport faisait parti du réseau ?
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