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Ils exploitaient frauduleusement les lignes « Téranga » : Une bande de truands et de faussaires démantelée par la Dic

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Ils exploitaient frauduleusement les lignes « Téranga » : Une bande de truands et de faussaires démantelée par la Dic
Chaque année, la Sonatel-Orange ex-« Alizé » perd des milliards de nos francs à cause d’une clientèle d’un genre particulier : des faussaires, des mauvais payeurs, des escrocs, des pirates, des voleurs et des fraudeurs. Certes, les ressortissants étrangers menaient le peloton, particulièrement les Nigérians, les Sierra-léonais, les Ghanéens et autres anglophones. Leur modus opérandi est simple et rapporte gros.
 
Source : Le Témoin
 
Tenez ! Dès qu’ils débarquent à Dakar, ils s’abonnent au système « Téranga », qui donne droit à des communications facturées mensuellement, ou ouvrent des cabines téléphoniques. Et bonjour les communications internationales. Sans répit ! À destination des quatre coins du monde. Avant l’arrivée de la facture téléphonique dont les montants peuvent dépasser des millions fcfa des fois, ils disparaissent  ! Les plus « intègres » changent systématiquement de quartier sans laisser de trace. Face à cette situation, notre Sonatel ne fait que constater les dégâts. Cette fois-ci, pourtant, ce ne sont ni les Nigérians, ni les Ivoiriens, mais plutôt une bande de sénégalais bon teint qui a arnaqué la filiale sénégalaise d’Orange, l’opérateur français de téléphonie cellulaire. Ils ont pour noms Idrissa Niass, 42 ans, domicilié à la villa n° 2047 Hlm 5, Ibou Diop, agent commercial à la Cité Millionnaire, Tamsir Niang, 26 ans, domicilié au 6, Bld Général de Gaulle à Dakar, Bassirou Diop, 32 ans, agent commercial demeurant à la villa n° 542-Hlm 2 et Mlle Saratou Dieng demeurant à la villa n° 2080 de la Sicap Liberté 3. Pour les délits d’escroquerie, de faux et usage de faux et de complicité, ils ont été tous arrêtés par la Division des Investigations Criminelles (Dic) avant d’être déférés au parquet. Le préjudice de la Sonatel est estimé à plus de 5 millions fcfa. Malgré les nombreuses pressions et interventions, le commissaire El Hadj Malick Mbengue n’a pas voulu lâcher prise. Car la plupart des mis en cause sont des fils à papa ou des délinquants de bonne famille. À preuve, dès qu’ils ont été déférés, les parents ont mis sur la table du procureur de la République un acompte de 3 millions fcfa, manifestant ainsi leur volonté de rembourser la Sonatel. Après quoi, tous les prévenus ont obtenu une liberté provisoire. Le cerveau de la bande, c’est le nommé Tamsir Niass dont la ligne « Téranga » ou l’abonnement de la frime a été résiliée pour une facture de 300.000 fcfa non-payée. On ne sait pas trop comment ce même Tamsir Niass a réussi à obtenir un autre abonnement en son nom. Cette fois, la facture s’est montée à 350.000 que Niass n’a pas payés. « Orange » a été obligé de résilier cette ligne aussi ! Pour contourner encore les dispositions de Sonatel-Orange, Tamsir Niass est allée voir sa copine Saratou Dieng pour la mettre à contribution. C’est ainsi que, sur la base de la carte d’identité de la demoiselle Saratou Dieng, son amant Tamsir a pu se faire établir un nouvel abonnement à «  Téranga ». De bouche à oreille, tous les membres du groupe ont pu se faire établir des lignes « Téranga » avec lesquelles ces chômeurs et truands appelaient sans retenue au détriment de la Sonatel-Orange. Parce que personne parmi ces drôles d’abonnés de luxe à savoir Bassirou Diop, Ibou Diop n’était en mesure d’honorer sa facture. À preuve, le cumul des factures impayées de la bande à Tamsir Niass est estimé à plus de 5 millions fcfa. Après s’être rendue compte que Tamsir Niass a pu décrocher une seconde ligne alors que la première avait été résiliée, la « Sonatel-Orange » déposa une plainte pour faux et usage de faux et escroquerie. Une enquête diligentée par la Dic a permis de révéler que derrière Tamsir Niass se cachait toute une bande de frimeurs qui exploitaient frauduleusement les lignes cellulaires « Téranga ». Saratou Dieng a été la première à être localisée et arrêtée. Interrogée, elle a balancé les noms de ses complices, y compris celui du cerveau Tamsir Niass. Conduits dans les locaux de la police, ils ont tous reconnu les faits avant d’être déférés. Ils ont pu obtenir une liberté provisoire après avoir libéré un acompte de 3 millions fcfa.
 
Pape NDIAYE
 


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