Triste manière pour un couple de célébrer la Journée internationale de la Femme. A Kaolack, le sieur Babacar Wade, douanier de son état, et son épouse Ndèye Khady Sèye faisaient l’objet de violences conjugales au moment où les Femmes du monde entier célébraient la Journée internationale du 8 mars dédiée à la femme et dont le thème, cette année, portait sur les violences faites aux femmes. A la barre, ce mercredi, au Tribunal de Kaolack, les certificats médicaux présentés par chaque conjoint et attestant, tous deux, de vingt-et-un jours d’incapacité de travail, ont permis au ministère public de reconnaître la culpabilité collective avant de requérir trois mois fermes pour le mari et un pour sa femme. Ils retourneront ainsi à la citadelle du silence avec leur bébé de treize mois, en attendant le délibéré fixé à la date du 21 courant. Auparavant, dans sa plaidoirie, l’avocat de Ndèye Khady Sèye avait demandé un million de francs Cfa en guise de dédommagements, estimant que sa cliente a été torturée et humiliée. D’ici là, les organisations de défense des droits de la personne, notamment les femmes de l’Association pour la promotion de la femme sénégalaise (Aprofes) et le Réseau africain pour un développement intégré (Radi) ne comptent pas baisser les bras pour mettre fin à l’impunité qui n’est rien d’autre que les violences conjugales dont sont victimes les femmes.
Brandissant la légitime défense, Binta Sarr Ly, présidente de l’Aprofes, soutient que la dame Ndèye Khady Sèye a été «violentée et torturée». A l’en croire, des marches seront organisées par des organisations de femmes pour soutenir et accompagner leur sœur jusqu’à la fin du processus, si elles n’obtiennent pas gain de cause.
0 Commentaires
Participer à la Discussion