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[ A U D I O ] LE CORPS D’UNE FILLE ÂGÉE DE 11 ANS EXHUMÉ AUX CIMETIÈRES DE JAXAAY : Elle avait été tuée puis enterrée en catimini

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[ A U D I O ] LE CORPS D’UNE FILLE ÂGÉE DE 11 ANS EXHUMÉ AUX CIMETIÈRES DE JAXAAY : Elle avait été tuée puis enterrée en catimini

Le corps d’une jeune fille, âgée de 11 ans et qui avait été tuée -malencontreusement- par sa mère avant d’être enterrée avec l’aide des notables, a été exhumée du cimetière de Jaxaay sur ordre du procureur de la République. À l’origine de ce drame, un interrogatoire musclé auquel avait été soumise la fille pour l’obliger à révéler le nom de son «violeur».

Vendredi dernier, au moment où partout dans le monde est célébrée la Fête du travail, une scène peu fréquente s’est déroulée aux cimetières de Jaxaay. Sous l’œil vigilant des gendarmes de Sangalkam et en présence d’un représentant du ministère de la Justice, des Sapeurs-pompiers ont procédé à l’exhumation du corps de A.S, une élève âgée de 11ans. Le dernier acte pour faire la lumière sur une affaire qui a, ces derniers jours, alimenté la rumeur à Jaxaay, une localité située à la périphérie de Keur Massar où sont logés des sinistrés déplacés des quartiers inondés de la banlieue.

Soupçon de viol

Une bien triste affaire qui a démarré huit jours plutôt soit le lundi 27 avril 2009. Ce jour-là, A.S élève âgée de 11 ans, retournait chez elle, la démarche hésitante. Boitait sur le côté. Un comportement qui n’a pas échappé à sa mère Khady Bodian, plus connue sous le nom de Khady Mbodj, au point que cette dernière s’inquiète et décide de l’interroger. En vain. A.S s’enferme dans le mutisme. Hélas, quelques minutes plus tard, la fille est trahie par la culotte qu’elle portait et sur laquelle sa mère a relevé des traces de sperme. Soupçonnant un viol, Khady Bodian interroge encore sa fille qui, comme pour la première fois, s’enferme encore dans le mutisme. Furieuse et décidée à faire la lumière sur cette affaire, Khady Bodian reprend encore l’interrogatoire. Bien musclé. Des coups de plus en plus violents s’abattent sur A.S au point que les voisins, alertés par les cris de la fille, accourent pour la tirer des griffes de sa mère. Le mardi 28 avril, l’interrogatoire musclé reprend au petit matin. Cette fois, Khady Bodian est loin de se douter qu’un drame va se dérouler dans sa maison. En effet, à force de battre sa fille, Khady Bodian l’accule et l’oblige à esquiver les coups. Un exercice difficile pour A.S qui, en reculant, trébuche et heurte la paroi de la fosse septique. Un choc violent suivi de la mort de la jeune A.S.

Homicide maquillé

Malgré tout, Khady Bodian ne s’affole pas. Elle traîne le corps de sa fille et l’installe dans une chambre avant d’appeler les notables de son quartier. Ces derniers, après avoir tâté le pouls de la fille, constatent le décès et informent Khady Bodian. Ce qu’elle savait déjà. Malgré tout, elle éclate en sanglots et renseigne que sa fille s’est plainte à sa descente de l’école de maux de tête atroces.

Le crime est ainsi maquillé en mort naturelle. De Richard-Toll où il se trouve pour des raisons professionnelles, l’époux de Khady Bodian, informé de la mort «naturelle» de sa fille, donne l’ordre d’alerter le reste de la famille pour que des funérailles soient immédiatement organisées.

Le même jour, soit le mardi 28, un convoi funèbre quitte Jaxaay pour enterrer la fille aux cimetières de Darou Thioub. Des condoléances sont, ensuite, présentées à Khady Bodian soutenue par ses parents et ses voisins avant que la foule ne se disperse.

Hélas à Jaxaay, des esprits sceptiques s’interrogent après que les voisins de Khady Bodian ont fait le rapprochement entre la bastonnade en règle à laquelle a été soumise A.S suivie, quelques heures plus tard, de son décès. La rumeur fait état d’un crime maquillé. Elle enfle et traverse le quartier de Jaxaay 12 B avant d’atterrir à la cité «Gendarmerie», située à quelques encablures. L’information est ainsi prise en main, puis communiquée à la Gendarmerie de Sangalkam. Saisi par les hommes en bleu, le procureur ordonne une enquête. Le vendredi 1er mai 2009, Khady Bodian, qui vaque tranquillement à ses occupations après les funérailles de sa fille, reçoit la visite des gendarmes de Sangalkam. Le sol semble alors se dérober sous ses pieds. Néanmoins, elle garde son sang-froid et lorsque les gendarmes l’interrogent, elle déclare sans sourciller que sa fille A.S est décédée d’une mort naturelle. Pas convaincus, les gendarmes l’embarquent pour approfondir l’enquête. Dans les locaux de la gendarmerie de Sangalkam, Khady Bodian s’arc-boute sur la thèse d’une mort naturelle avant de craquer lorsque les gendarmes évoquent la possibilité d’exhumer le corps d’A.S. Une épreuve que Khady Bodian n’a pas souhaitée pour la mémoire de sa fille. Elle éclate en sanglots devant les gendarmes-enquêteurs et reconnaît que la mort de sa fille n’est pas naturelle. Toujours en garde-à-vue à la gendarmerie de Sangalkam, Khady Bodian est inconsolable. Le destin est souvent bien cruel.



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