LIVRÉ PAR UN CAMIONNEUR : Le cambrioleur du siège de l’Afp à Birkelane sous les verrous

Gagné par l’appât du gain facile, Cheikh Touré a pris pour cible de ses ballades nocturnes, la ville de Birkelane où, après un premier voyage fructueux, il a jugé nécessaire de faire une seconde descente, qui lui a été, cette fois-ci, fatale.

Il y a un mois, Cheikh Touré, la trentaine d’années dépassée, avait défoncé la porte de la permanence de l’Alliance des forces du progrès (Afp) de Birkelane (région de Kaolack). Pour ce premier vol, il s’était emparé de deux ordinateurs, d’une chaîne à musique et d’une caméra. Aidé par un chauffeur d’un camion frigo, il débarque son butin à 6h du matin au garage Nioro de Kaolack pour ensuite répartir ses appareils entre différents receleurs. Le camionneur, informé de sa mésaventure et convaincu qu’il avait aidé un voleur, se résolut à prendre sa revanche puisqu’il était habitué du parcours et qu’il reconnaissait parfaitement le bonhomme.

L’appétit venant en mangeant, Cheikh Touré voyant que l’expédition de Birkelane a été très fructueuse, reprend le voyage. C’est ainsi que dans la nuit du 20 au 21 juillet 2006, avec le butin de sa seconde expédition, il se pointe à nouveau sur la Route nationale. Manque de chance, il croise son ex-bienfaiteur du camion frigorifique. Ce dernier ayant parfaitement reconnu son voyageur clandestin accède une nouvelle fois à sa demande de le ramener à Kaolack. Il avait cette fois-ci des bagages composés de deux lecteurs de musique, un portable, un sac bourré de fringues et une somme de 35.000 francs Cfa.

Le chauffeur du camion, qui avait décidé contre vents et marrées de prendre sa revanche, décide alors de le livrer à la Police avec son butin. Pris de court, Cheikh Touré a reconnu les faits, déclarant au passage avoir fait un saut à Missirah où il avait dérobé dans une boutique qui servait d’atelier de réparation trois appareils de télévision. Son audition a permis aux limiers de déceler ses multiples receleurs qui écoulaient en toute quiétude le fruit de ses ballades nocturnes. Il a été déféré au Parquet.