Dans la nuit du vendredi au samedi, vers 3 heures du matin, sorti de chez lui, un citoyen avait été agressé par une bande de malfaiteurs. Au préalable, une dame s’était présentée à l’homme pour lui demander de l’argent pour s’acheter à manger. Cette dame serait-elle l’appât qui travaille pour les malfaiteurs ? Bien que n’ayant aucune notion en psychiatrie, la femme, que nous avons rencontrée, ne semble, à premier coup d’œil, pas jouir de ses facultés mentales. Pris au dépourvu, au moment où son attention est attirée par cette dame et, menacé par un couteau sur la tempe, l’homme a été délesté de ses économies. Les agresseurs lui ont pris la somme de 50.800 francs. Relâché, il s’est rendu au poste de police de Grand-Yoff pour faire une déposition. Après avoir consigné le récit de son agression, les limiers ont demandé de l’aide au commissariat de police des Parcelles Assainies dont dépend le poste de Grand-Yoff. Depuis des semaines, pour combattre le grand banditisme et les actes d’agression survenues dans la zone, les limiers du poste de police de Grand-Yoff, de concert avec leurs collègues des Parcelles Assainies, organisent des opérations combinées de sécurisation. En procédant à des ratissages toutes les nuits. Et, en analysant le nombre déclaré des malfaiteurs, les limiers de Grand-Yoff, présents sur le terrain à cette heure ne pouvaient pas contenir cette bande.
Et survient le coup de feu fatal
Ce qui suit est la version de la police. Arrivés à Grand Yoff, en provenance des Parcelles Assainies, les limiers n’ont eu aucun mal à reconnaître la bande dont le signalement leur a été donné. Voyant arriver les policiers, la bande au nombre de cinq individus s’est engouffrée dans une voiture Peugeot 305 break de couleur blanche. Qui démarrera en trombe, poursuivie par celle des policiers, en empruntant la rue étroite. Au même moment, en provenance de Dakar, un car rapide roulant en sens inverse et des véhicules parqués créent un blocus. Ne voulant pas se laisser faire, la bande descend de la voiture pour s’enfuir à pied. A cet instant, les policiers, selon toujours la version de la police, ont sommé les malfaiteurs de s’arrêter. Mais, rien à faire. Ils continuent leur course. Décidés, les policiers les poursuivent dans le quartier avant de réussir à mettre la main sur trois individus. Le 4e réussit à semer les policiers. Poursuivi, le 5e dégaine une machette et attaque l’agent. Ce dernier esquive deux coups portés sur lui. Le policier s’agrippe alors au fuyard. Ce dernier, le traînera par terre et essaye de l’entraîner dans sa fuite. Traîné sur 20 mètres, le policier dégaine et tire sur le malfaiteur. Ce dernier est atteint à l’abdomen. Il se débat par terre, se vide de son sang et rend l’âme. La voiture des agresseurs est fouillée. Du matériel de cambriolage et d’agression, est trouvé dans les coffres. Il est cinq heures, ce samedi au moment où le jeune homme rendait l’âme. Fouillé, une carte nationale d’identité Sierra-léonnaise est trouvée sur lui. Sur cette carte, il se nomme Mohamed S. Barry. Les sapeurs-pompiers venus le secourir transportent son corps vers la morgue. Tôt le matin, alertée, on ne sait par quel moyen, sa famille se présente au commissariat dans la journée avec une carte nationale d’identité sénégalaise. Sur celle-ci, il se nomme Malick Guèye et il est âgé de 20 ans. Natif de Louga, la victime vivait à Yoff. Cette version de la police est battue en brèche par la famille de la victime.
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