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MAME SABEL DIOUF APRÈS LE DÉCÈS DE SON MARI DANS LES ATTENTATS D’ALGER : " Babacar is gone ! " ( Babacar est parti )

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MAME SABEL DIOUF APRÈS LE DÉCÈS DE SON MARI DANS LES ATTENTATS D’ALGER : " Babacar is gone ! " ( Babacar est parti )

Les attentats d’Alger contre le bureau du Haut Commissariat des Réfugiés (Hcr) ont fait près d’une centaine de morts dont un Sénégalais. Babacar Ndiaye, un jeune capitaine, fonctionnaire des Nations Unies, a succombé à ses blessures. Une mort qui a plongé sa famille dans l’émoi et la plus grande consternation. Un tour dans la maison familiale aux Parcelles assainies et à la Cité Comico 2 (où habite sa femme Mame Sabel Diouf, titulaire d’un doctorat en anglais et fonctionnaire internationale au Pnud, fille de Madior Diouf secrétaire général du Rnd), nous a permis de constater l’émoi et la consternation qui frappent sa famille. Tout ce qu’on a pu lui soutirer, c’est cette phrase : «Babacar is gone !».

L’attentat d’Alger mardi dernier qui a coûté la vie au capitaine Babacar Ndiaye a été un choc pour sa famille restée au Sénégal. A la cité Comico où nous sommes passés pour rencontrer sa femme, Mame Sabel Diouf (fille de Madior Diouf secrétaire général du Rnd), la tristesse est à son comble. Dans la cour, des femmes assises à même le sol, n’ont pas encore séché leurs larmes. Dans le salon, les sanglots d’une dame nous accueille. Assise sur un fauteuil, habillée en Jellaba noir, le visage couvert d’un foulard blanc, Mme Ndiaye née Mame Sabel Diouf est inconsolable. Elle pleure à chaudes larmes. Un groupe de femmes, elles aussi, les yeux imbibés de larmes, la tiennent par les épaules et lui demandent de se calmer. Elle se redresse, murmure quelques mots et s’effondre à nouveau. L’atmosphère est intenable. Dans un coin du salon, un jeune gendarme est aussi en larmes. Un vieil homme tente également de le calmer. Il est visiblement abattu. Pendant ce temps, Arame Guèye Ndiaye, la sœur de Babacar, qui vient d’arriver, se jette dans les bras de Sabel pour la réconforter : «Je suis là. Calme-toi !», répétait-elle sans cesse. Elle ne pouvait pas, elle non plus, retenir ses larmes. Dans cette ambiance faite de pleurs et de larmes, le téléphone de Mme Ndiaye sonne. « Hello !» « Babacar is gone ! he’s gone… ! hi hi hi !». Elle éclate à nouveau en sanglots. On lui retire le téléphone. Elle plonge à nouveau dans son monologue. Une heure auparavant, un tour à la maison familiale aux Parcelles assainies à l’unité 26, nous a permis de constater l’étendue du drame. A l’entrée de la maison, il règne un calme plat. Au premier étage de la bâtisse blanche, les premières dames que nous avons rencontrées ont les yeux rouges, la mine triste, le regard hagard. Dans la salle, un groupe de femmes, amies et proches de la mère de Babacar Ndiaye, observent le deuil. On lit sur les visages une grande tristesse.

« Babacar Ndiaye était exemplaire. Il projetait de venir dans 6 jours pour la Tabaski »

Dans la foule, une dame, la soixantaine, entourée des siens, attire l’attention. C’est la mère de Babacar. Après lui avoir présenté les condoléances et décliné l’objet de la visite, Awa Faye dite Mère Faya, a accepté de parler de son fils : «Il était mon fils aîné. Il a 40 ans. C’est un ex-commandant de la gendarmerie. Il est maintenant fonctionnaire des Nations Unies. Mardi dernier vers 15 heures, Arame (Ndlr ; petite sœur de Babacar) m’a appelée pour me dire que mon fils Babacar faisait partie des personnes attaquées par les terroristes à Alger. Je lui ai dit : « Babacar dée na ! » (Babacar est mort). Mais elle m’a dit qu’on l’a emmené à l’hôpital pour subir une opération. Malheureusement, il rendra l’âme vers 18 heures». Elle se redresse : « Babacar était un homme vertueux. Pieux. C’est lui qui nous a amenées à La Mecque l’année dernière ( sa grand-mère et moi). Il avait appelé pour dire qu’il viendrait dans six jours pour fêter la Tabaski en famille. Je prie Dieu pour le repos de son âme ». Pour Arame Guèye Ndiaye, étudiante à l’Ismec et ex-agent de Nostalgie, sœur complice de Babacar, la mort de son frère est une perte énorme. A l’en croire, c’est Babacar qui prenait en charge sa fille souffrante. Ils se sont parlé au téléphone il y a seulement une semaine. Ses derniers mots étaient : « Est-ce que tout va bien à la maison ? Priez pour moi !». Son beau père Madior Diouf, père de Mame Sabel Diouf, femme du défunt, abonde dans le même sens : «Le capitaine Babacar Ndiaye était un citoyen sénégalais particulièrement dynamique. Il était très apprécié dans la hiérarchie militaire. Il a en dehors du Sénégal, servi la communauté internationale, comme fonctionnaire de l’Onu au Kosovo dans le service de sécurité et au Hcr à Alger. Il était un homme pieux» conclut-il.



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