Le phénomène de retrécisseurs de sexes qu’on avait connu il y a quelques années dans notre pays est revenu avec son lot de violence aveugle et parfois mortelle. Au tribunal départemental, deux jeunes gens comparaissaient pour coups et blessures volontaires sur la personne d’un Ghanéen qu’il accusent d’avoir fait disparaître leurs organes génitales. « Moustapha Cissé nous a trouvés dans notre garage. Ils nous a salués en nous serrant la main puis nous a demandé s’il existe un atelier métallique dans les parages.
Après son départ, nous avons senti quelque chose, puis nos sexes ont disparu. C’est ainsi que nous l’avons poursuivi pour lui demander des explications. Il n’a pas voulu nous répondre. Il s’est contenté de sourire. Nous ne l’avons pas frappé», ont déclaré les prévenus Ousmane Ndiaye et Elimane Badiane. « A cause d’eux qui m’ont à tort accusé d’avoir pris leur sexe, une foule m’a pris à partie. J’ai reçu des coups partout. Quand nous sommes arrivés à la Police, les jeunes qui m’accusaient à tort, se sont déshabillés devant le commissaire pour constater que leurs accusations étaient non fondées. Ces coups m’ont beaucoup affecté et vont toujours m’affecter», a déclaré Moustapha Cissé qui porte encore les séquelles de cette violence aveugle.
Le procureur a requis une peine d’un mois de prison ferme arguant que : « Le phénomène de rétrécissement de sexes a malheureusement fait sa réapparition dans le département. Aujourd’hui c’est Mbour et la semaine prochaine ce sera une affaire de Nguekokh. On se rappelle qu’il y a quelques années, des innocents ont été battus à mort sur la base d’accusations fantaisistes comme celle-là. Moustapha Cissé a failli mourir et elle traîne à vue d’œil les séquelles d’un lynchage et ce sont les prévenus qui ont incité la foule à lui porter ces coups qui pouvaient lui être fatals». Le tribunal a condamné Ousmane Ndiaye et Elimane Badiane à 2 mois de prison ferme et à payer à la partie civile des dommages et intérêts de 163000f .
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