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Faits-Divers

NDÈYE NDIAYE « TYSON», PROMOTRICE DE LUTTE ET MILITANTE LIBÉRALE : « J’ai l’impression que les hommes ont peur de me faire la cour»

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NDÈYE NDIAYE « TYSON», PROMOTRICE DE LUTTE ET MILITANTE LIBÉRALE : « J’ai l’impression que les hommes ont peur de me faire la cour»

On l’appelle souvent la lionne, le diamant et même parfois l’avocate de la banlieue. Ndèye Ndiaye «Tyson» revient sur son enfance à Guinaw-rail. Garçon manqué depuis l’enfance, la première promotrice de l’arène et femme politique ne rate pas non plus l’occasion de s’attaquer à ses sœurs et frères libéraux de la banlieue de Pikine. Divorcée, elle attend l’élu de son cœur, même si elle soutient aujourd’hui que les hommes ont peur de lui faire la cour. Un appel certainement au candidat au mariage, sérieux mais aussi compréhensif. En public et en privé avec Ndèye Ndiaye «Tyson», enregistrée sous le nom de Yacine Ndiaye à l’état-civil.

Qui est cette femme de la banlieue que l’on connaît mieux sous le nom de Ndèye Ndiaye «Tyson» ? 


Je tiens d’abord à rendre grâce à Dieu, à mes deux parents, au Khalife général des Mourides, Serigne Mor Maty Lèye Mbacké, à Papa Malick Sy, ainsi qu’au président de la République, Me Abdoulaye Wade. Je suis née et j’ai grandi à Pikine Guinaw-rail. Je suis une femme qui a été toujours au service de ses parents et qui s’est toujours battue pour atteindre les objectifs fixés. Une battante qui a très tôt pris la décision de se prendre en charge. On m’appelle souvent la lionne de la banlieue, le diamant de la banlieue et même parfois l’avocate de la banlieue. 
Mais vous êtes née en quelle année ? 
Je préfère le garder pour moi. Il est vrai que j’ai eu la chance d’avoir un nom très célèbre. Ce qui m’a surtout permis de gravir certains paliers et souvent, quand je dis à certaines personnes mon âge, elles ne me croient même pas. Mon âge est un secret pour certains. 
Vous avez été à l’école ? 
Comment avez-vous passé votre enfance ? 
Oui bien sûr, mais je n’ai pas vraiment duré dans le milieu scolaire. J’étais la seule fille de ma mère. Donc je devais l’aider dans certaines tâches ménagères. Ce qui m’a obligée à abandonner l’école pour soutenir ma mère. Par la suite, j’ai fait des études de couture pour sortir avec un parchemin et ouvrir mon atelier de coupe et de couture. Je suis une très grande couturière. Il faut dire que j’ai passé une enfance très difficile et aujourd’hui, je ne le regrette pas, car j’étais seule avec ma mère qui m’a très tôt appris à travailler. Et j’avais tellement pitié d’elle que je l’aidais à écouler ses produits au marché, à vendre de l’eau pour elle, beaucoup de choses à la fois. Ma mère n’avait pas les moyens nécessaires et en vraie responsable de famille, elle essayait d’aider mon père dans la gestion de la maison familiale. 
Est-ce qu’il vous arrivait en tant que jeune fille de sortir pour aller danser au bal ou en boîte de nuit ? 
Je n’étais pas une jeune fille têtue, mais trop curieuse quand même. J’étais ce garçon manqué qui était toujours avec les hommes, je jouais même aux billes avec eux. En plus, j’étais une très grande danseuse de Sabar. Mais mon père en tant qu’érudit du Coran n’a jamais voulu que j’embrasse une carrière de danseuse. Il m’arrivait souvent de m’échapper pour aller à une manifestation de Sabar et tout Pikine était pressée de me voir à l’œuvre. En plus, j’étais membre de l’Asc Guinaw-rail où je m’occupais de la lessive des maillots et autres équipements sportifs. J’étais aussi footballeuse dans l’équipe féminine de Pikine, avant d’aller faire du théâtre dans mon Asc. Mais je ne suis jamais allée danser dans une boîte de nuit car je ne sortais pas la nuit. 
On vous a collé l’étiquette «Tyson» alors que votre lutteur préféré était Moustapha Guèye. Expliquez-nous l’origine. 
J’étais un grand supporter de Moustapha Guèye grâce à un de mes papas qui s’appelle Bada Tall, qui a habité à Fass avant de venir s’implanter à Guinaw-rail, un mois juste après ma naissance. C’est lui qui m’a fait aimer la lutte. Je me souviens du combat entre Pape Kane et Mbaye Guèye. Lorsque le prince des arènes a battu le Tigre de Fass, nous avons tous pris le chemin de Thiaroye. Au retour, je m’étais égarée et l’on m’a cherchée longtemps. J’étais membre du fans-club de Tapha Guèye, mais j’étais toujours avec Baboye, feu Ndongo Lô, on parcourait les «mbappat» (séances nocturnes de lutte) de Guédiawaye, Pikine, Parcelles, Thiaroye chaque soir. Un moment, Modou Ndao «Tyson» est venu se joindre à nous et lors d’une séance de «mbappat» aux arènes Yamou Sarr, il avait gagné le boeuf mis en jeu. Il a ainsi décidé de faire carrière dans la lutte, disant qu’il allait s’appeler «Tyson». À chaque fois je discutais avec mes grands frères sur l’avenir de Modou Ndao «Tyson» pour leur faire comprendre qu’il sera un très grand champion. Je ne cessais de rabâcher son nom et aussitôt ils m’ont collé le nom de Ndèye Ndiaye «Tyson». Et c’est comme ça que le nom s’est propagé et me coller à la peau. Alors lorsque Mohamed Ndao «Tyson» a pris la décision de descendre dans l’arène, j’ai décidé de ne plus supporter Moustapha Guèye, car je ne pouvais pas ne pas soutenir un frère du même quartier. 
Mais comment êtes-vous entrée dans la lutte pour devenir promotrice ? 
J’étais dans le bureau des amateurs et lorsque le vieux Ibra Diop a décidé de quitter la présidence, nous avons battu campagne pour Doudou Diagne «Diecko» que nous avons élu. J’étais membre dans l’équipe du bureau des amateurs, chargée de l’organisation. On était une équipe composée de Doudou Diagne, Ngaty Sèye, Mbaye Diop, Sawrou Fall, Khaya Guèye, Lamine Thiam Dogo, Mamadou Mbaye Garmi. On se retrouvait tous les dimanches pour aller aux combats de lutte, sans compter qu’on s’asseyait presque ensemble. Et quand les combats finissaient, on se retrouvait chez Mbaye Diop pour manger un bon méchoui. Il arrivait qu’on appelle à la radio Oxy-jeunes pour se chambrer et c’était très amical. Un jour, un défunt ami de nom de Cheikh Ibra qui était à Boul Fale (que Dieu l’accueille dans son paradis) et moi, nous avions décidé d’organiser une séance de «mbappat». Au début, il a été très réticent et comme j’étais une femme très engagée, je me suis mise à l’épreuve pour organiser en 2000 la première séance de «mbappat». Il y avait des lutteurs comme Bathie Seras, Aliou Mané, Issa Pouye, Mitrailleuse et c’est Modou Lô qui tenait son «cumukaay» (vestiaire) et c’était tellement populaire car des ténors comme Tyson, Khadim Ndiaye, Ndiaga Diop, Baboye et autres y venaient faire des prestations de «bakk». 
Donc, après les séances de «mbappat», vous vous êtes tournée vers les combats dans les arènes ? 
Oui je commençais à avoir une grande expérience dans l’organisation des combats de lutte. Et le 31 mai 2002, après la victoire des «Lions» sur la France en ouverture de la Coupe du monde, j’ai pris la décision d’organiser un combat. Et c’est le 31 mai 2003, jour de l’anniversaire de la victoire des «Lions», que j’ai organisée mon premier combat dans l’arène. C’était celui qui avait opposé Ouza Sow à Ousmane Diop de Thiaroye au stadium Iba Mar Diop, pour rendre hommage au président Abdoulaye Wade qui avait promis la victoire sur le score d’un but à zéro. À l’époque j’avais payé un million à chaque lutteur. 
Sur le plan financier, ce combat a-t-il été bénéfique pour vous ? 
Sur le plan financier non ! Mais j’avais une satisfaction morale de l’avoir organisé et c’était un banc d’essai, un baptême du feu pour moi, dans la mesure où les gens étaient très contents. Pour moi, c’était l’essentiel. Et puis, c’était une grande première, même si c’était très difficile. L’année suivante, j’ai organisé trois combats et, au fil du temps, je me suis pleinement investie et à fond. Je peux vous jurer que depuis que j’ai commencé à organiser des combats de lutte, je n’ai jamais eu de bénéfices. Tous mes combats sont déficitaires, en plus, je n’ai pas sponsors qui puissent m’aider à soutenir certaines charges. 
Mais qu’est ce qui vous retient donc dans la lutte ? 
C’est avant tout une mission, mais aussi une fierté. Cependant, la lutte m’a permis de gravir certains échelons et d’avoir des entrées un peu partout. Je me rappelle la première fois où le Président Abdoulaye Wade m’a reçue. J’organisais un combat de lutte et en direct à la radio, j’avais lancé un message en direction de la jeunesse sénégalaise et surtout de la banlieue. Cela avait surtout retenu l’attention du chef de l’Etat qui, séance tenante, m’avait appelée au téléphone pour me dire qu’il allait me recevoir la semaine prochaine. Pour moi, cela valait plus que le milliard que quelqu’un pouvait m’offrir. Lors de l’audience, on a beaucoup discuté et c’était en 2007. J’étais très content de l’audience, il m’a félicitée et a prié pour moi. Et les prières du président Abdoulaye Wade m’ont beaucoup apporté, car je savais que quelque part, le chef de l’Etat avait un don de Dieu. Et aujourd’hui, je ne regrette pas de lui avoir tendu la main pour qu’il formule des prières. La lutte m’a beaucoup apporté en relations et même dans le cadre de mon travail. Aujourd’hui, ma richesse, ce sont mes relations. 
En dehors de la lutte, quelles activités menez-vous ? 
Je fais du commerce, je voyage pour acheter des produits de la marchandise et autres. 
Mais d’où vient ce sobriquet de lionne de la banlieue ? 
(Rires). Dans la banlieue, il y a plusieurs lions et lionnes. Je donne en référence des lutteurs comme Balla Bèye 2, Balla Gaye et autres. Dans cette partie de Dakar, il y a des gens qui luttent pour leur localité. J’en fais partie, car je participe au développement de ma localité où j’ai des groupements féminins que je finance et aussi des partenariats avec des amis qui m’aident à développer ma localité. C’est pourquoi on me colle cette étiquette de lionne de la banlieue. 
On remarque de plus en plus que la lutte est dominée par la banlieue, mais elle peut être un frein à l’éducation scolaire des enfants. Est-ce que vous avez une solution à ce problème qui risque de porter préjudice à la jeunesse de la banlieue ? 
Oui, vous avez raison et c’est une constance qui risque de porter un préjudice. Je ne suis pas d’accord quand j’entends des lutteurs dire que j’ai abandonné mes études pour me consacrer à la lutte. Un homme doit avoir son métier et c’est valable pour une femme. Je prends en référence des lutteurs comme Toubabou Dior, Birahim Ndiaye, Manga 2, qui en tant que lutteurs avaient aussi un métier et aujourd’hui, après leur retraite sportive, ils ont continué à exercer. C’est pourquoi je lance un appel à tous les lutteurs, car la carrière d’un sportif est éphémère et il faut avoir un métier et poursuivre les études. J’encourage Boy Niang N°2 à poursuivre ses études. Je me rappelle, il venait chaque jour dans mon salon pour me demander de lui organiser un combat. J’ai organisé trois ou quatre de ses combats et aujourd’hui, il allie sport et études. Donc un lutteur doit avoir avant tout un métier, car tous ne peuvent pas réussir dans la lutte. 

En tant que promoteurs, il arrive que le Cng vous impose une nouvelle décision sans pour autant discuter avec vous, alors que vous êtes les principaux bailleurs. On a l’impression que c’est un signe de faiblesse des promoteurs ? 
Non pourtant. Ces derniers temps, le Cng a appelé les promoteurs à une rencontre. J’ai apprécié cette initiative et j’ai fait comprendre à l’instance que cela devait avoir lieu depuis belle lurette, car la lutte n’appartient ni au Cng, encore moins aux lutteurs, aux managers ou promoteurs. Mais elle doit être l’affaire de toutes les composantes. Il arrivait que je prenne la défense des promoteurs et au dernier moment, certains se rebiffent pour gérer leurs intérêts. Je me suis donc dit que comme c’est ça, désormais, je vais défendre mes intérêts personnels comme chacun le fait. Car je ne dois pas servir de bouclier, de bras séculier à une composante. Je crois à mes idées et j’ai des principes. Quand je ne suis pas d’accord sur une décision du Cng, je le dis à haute voix. 
Donc vos pairs ont peur des représailles ? 
Ah je ne sais pas. En plus, de quoi doivent-ils avoir peur. Sans les promoteurs, il n’y plus de combat, car le Cng ne peut pas organiser un grand combat et n’a jamais organisé un grand gala, donc pourquoi avoir peur. Il faut se dire la vérité et se respecter mutuellement, sans écart de langage. Je peux défendre mes intérêts sans dépasser encore moins blesser les membres de la structure avec des propos discourtois. J’ai reçu une éducation qui ne permet pas de tenir de tels propos. Mais quand il s’agit de défendre ma position, je le fais dignement. Lorsque le Cng a demandé que l’on paye la licence à 300 000 F, j’ai été la première à dire non à une telle décision, mais les autres ne m’ont pas suivie et je me suis pliée à la majorité. Sur le problème des dates aussi, j’ai dit ce que je pensais et je sais de telles choses ne vont plus se reproduire car le Cng qui a reconnu son erreur en a pris acte. 
Nous savons que vous êtes née libérale mais pourquoi tout cet engagement dans la politique ? 
Je suis née dans la politique, car toute jeune, j’avais milité au sein de mon Asc de Guinaw-rail. Un jour, Wade est venu pour s’enquérir des populations de Pikine et j’avais vu qu’il rencontrait tellement de difficultés avec les policiers, il était traqué partout et, vu son courage, je me suis engagée par devoir et surtout par conviction au Pds. Et j’avais un grand-parent qui était du Pds et souvent, j’étais avec Abdoulaye Faye qui m’a couvée. Il arrivait même que Wade revienne d’une tournée et on l’accueillait en grande pompe sur la route nationale. Mais le président vous a reçue récemment et vous a même offert une voiture 4x4 et de l’argent certainement ? Oui j’ai été récemment reçue par le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade qui a salué mon courage. Il a encore prié pour moi et m’a offert cette voiture 4x4 et même un passeport diplomatique. A un moment donné, il a voulu faire de moi une sénatrice mais j’étais trop jeune ; en plus je ne suis pas trop pressée. A chaque fois qu’il me reçoit, il me donne sa bénédiction et de nombreux cadeaux. 
Mais il vous a donné beaucoup d’argent dit-on ? 
Je suis quelqu’une de très discrète. Le président m’a fait l’honneur de me recevoir sans audience et j’en suis très contente. On a discuté et je le garde pour moi. Je ne suis pas du genre à parler en public du contenu de mes audiences avec le président de la République. Je travaille pour sa réélection en 2012 et c’est ma seule préoccupation aujourd’hui et rien d’autre. Je suis un membre du PDS authentique depuis ma tendre enfance. 
Mais l’année dernière, vous aviez voulu organiser un grand combat où le chef de l’Etat devait venir au stade. Au dernier moment, votre frère libéral et collègue promoteur de l’alternance et de l’action sociale Serigne Modou Niang vous a court-circuité. Cela vous est aussi resté en travers de la gorge ? 
Pas du tout ! C’est une grande personnalité qui m’avait sollicité et j’en ai parlé à Serigne Modou Niang puisqu’il est du parti. Surtout que nous avons ouvert le parti à ceux qui voulaient y adhérer. Il a par la suite organisé le combat. Et je ne lui en veux pas. 
Donc vous voulez dire que Serigne Modou Niang est un nomade politique ou un transhumant ? 
Ma morale ne permet pas de prononcer ce mot, mais il est venu après l’alternance. 
Mais Ndèye Ndiaye «Tyson» est trop dure envers les responsables libéraux de la banlieue, notamment Mamadou Seck, Aminata Lô et Modou Bousso Lèye. Vous avez des problèmes avec ces pontes ? 
Non, aucun problème. Mon souhait est que ces derniers qui ont été nommés à des postes de responsabilité soutiennent le président dans sa mission. Ils ont été nommés pour aider la banlieue à se développer mais on se rend compte que chaque fois que Macky Sall, Ousmane Tanor Dieng ou bien Moustapha Niasse descend dans la banlieue, ils se réfugient, de peur de les affronter. Et cela n’est pas une bonne chose. Ils sont devenus ce qu’ils sont grâce au président Abdoulaye Wade qui est le Secrétaire national du Pds. C’est grâce à lui qu’ils sont connus au point de jouir de certaines faveurs mais ils n’ont pas rendu au chef de l’Etat la monnaie. Moi je n’ai aucune responsabilité mais Dieu merci. Je ne connais que la banlieue, mais ils ne travaillent pas pour la banlieue. Souvent quand je vois Modou Bousso Lèye qui était au Ps avec feu Joe Mbaye, Djibril Ngom, et Mamadou Seck qui ne travaille pas à sa base, gérer le Pds à Pikine avec sa femme, son frère et un militant, Aminata Lô n’en parlons même pas elle n’a même pas de base, c’est triste. Ils ont trompé le président Wade lors des élections locales et ils sont en train de récidiver le coup. C’est pourquoi je veille, j’alerte avant qu’il ne soit trop tard. 
Mais pourquoi attaquer ces trois personnes alors que vous ne l’avez jamais fait avec Daour Niang Ndiaye lorsqu’il était maire. Il paraît même que vous êtes son bras armé ? 
Non, loin de là. Lorsqu’il était maire, je ne cessais de le rappeler à l’ordre car moi je n’ai que la banlieue et c’est ma fierté. Je le répète, Mamadou Seck, Serigne Modou Bousso Lèye, Aminata Lô n’animent pas le parti dans la banlieue. Depuis sept mois, chaque week-end, je descends à la base pour convaincre les militants et pourtant, c’était à eux de le faire. Mais nous, nous le faisons avec nos propres moyens et pour le président Abdoulaye Wade. En plus, lorsque les gens s’attaquent au président Abdoulaye Wade, ils ne le défendent pas mais quand vous vous attaquez par exemple à Mamadou Seck, certains de sa base se liguent contre vous pour vous asséner des injures. La seule constante du Pds, c’est Abdoulaye Wade et nous devons lui servir de bouclier humain pour ses réalisations et son amour pour le pays. 
Mais est-ce que ces gens dont vous parlez ont une base dans la banlieue ? 
C’est la grande interrogation. A moins qu’ils aient peur des ténors comme Macky, Tanor et Niasse et je crois que c’est ça la réalité. Ils n’ont qu’à descendre sur le terrain et se battre s’ils veulent réélire Wade en 2012. Ils doivent aider les fils de la banlieue au lieu de fuir la localité. Il ne faut pas qu’ils attendent la veille des élections pour descendre dans la banlieue. Ces responsables politiques ne viennent vous rendre visite que quand vous avez un parent mort et cela je ne le souhaite pas car je ne tiens pas à ce qu’ils me rendent visite. Si vous les voyez dans la banlieue, c’est parce qu’il y a un militant qui a perdu un membre de sa famille. 
Si on revient en arrière, lors des renouvellements des instances, on vous avait accusée d’avoir subtilisé des cartes et cela avait fait la une de certains canards. Etes-vous un hors-la-loi ? 
Non je ne suis pas un hors-la-loi. Je n’ai jamais été convoquée à la police. C’était lors du renouvellement et les gens étaient venus pour la vente des cartes. Certains responsables qui étaient minoritaires avaient vu qu’on avait la majorité derrière. Donc, ils ont tenté de procéder par des subterfuges. Et lors de la cinquième convocation, nous avons accepté toutes leurs propositions. Et au moment de commencer la vente, ils ont voulu renvoyer cela et partir avec les cartes. Alors, on leur a fait savoir que les cartes seraient vendues quitte même à y laisser notre vie. Ces responsables savaient que les dés étaient jetés et ils n’avaient aucune chance de se mesurer à nous du fait qu’on était majoritaire dans cette localité. 
Mais qu’avez-vous fait par la suite ? 
Nous avons mis la main dessus, et tous mes militants se sont approprié les cartes. Alors ils sont partis raconter des balivernes à la presse. Moi, j’habite à Guinaw-rail et il n’y a pas de poltron là-bas. «Ragal du jégi rail» (un poltron ne traverse jamais les rails). Quand j’étais jeune, je passais tout mon temps à me bagarrer comme un garçon et aujourd’hui, c’est le contraire, je suis devenue poltronne. 
Mais Pikine aussi a ses côtés positif et négatif. Le côté négatif est plus perçant comme le chômage, la délinquance, la drogue, entre autres fléaux sans compter le problème des inondations ? En définitive, on ne pense que du négatif de Pikine ? 
Pikine, c’est une population et il y a beaucoup de références dans cette localité. C’est vrai que c’est un melting-pot mais ceux qui veulent réussir sont en train de le faire. Ceux qui ont choisi le mauvais chemin sont en train de le regretter. Le problème des inondations, c’était depuis le régime socialiste. 
Mais vous, à chaque fois, vous comptabilisez ces échecs sous l’ère socialiste. Alors que c’est sous le régime des socialistes que vos ministres sont allés à l’école et ont eu des diplômes quand même ? 
Oui mais c’est aussi sous le règne des socialistes que beaucoup ont brisé leur carrière. Moi j’ai abandonné les études sous ce même régime. 
Parce que vous n’étiez pas brillante ? 
C’est vous qui le dites. 
On voit aussi que vous avez un pied au Conseil régional ; qu’est-ce que vous faites dans cette institution ? 
J’y travaille depuis 2002 et je suis embauchée dans cette institution du temps du président Abdoulaye Faye. 
Mais qu’est-ce qui vous lie au président Gakou ? 
Je veux l’attirer au Pds. Il est né à Guinaw-rail avant d’aller habiter à Guédiawaye. C’est le fils du Président Abdoulaye Wade et l’ami aussi de Karim Wade. Malick Gakou, nous avons presque des destins en commun surtout dans le sport ; en plus c’est un frère qui me soutient beaucoup. Alors je suis en train de le démarcher pour qu’il rejoigne le Pds, (rires). 
Mais votre frère Karim Wade aussi a du pain sur la planche avec les coupures d’électricité intempestives ? 
Il lui faut du temps et je pense qu’au Sénégal, les gens sont impatients. Il a hérité d’une situation qu’il est en train de gérer. 
Mais vous critiquez les Mamadou Seck, Aminata Lô et Modou Bousso Lèye et vous voulez dérouler un tapis rouge à Karim Wade. C’est parce qu’il est le fils du père roi ? 
Chacun est le fils de son père. La Senelec a des problèmes et c’est vrai que les populations en souffrent, mais le président est très sensible aux préoccupations des Sénégalais. C’est dur et très difficile, mais attendons de voir les résultats. Karim est un Sénégalais comme vous, comme moi et son père lui fait confiance. Il est en train de travailler. Il y a des gens à qui on avait confié des missions plus importantes et qui ont échoué. Karim Wade travaille jour et nuit pour arriver au but de sa mission. 
Mais vous vous battez pour le président alors que vous n’avez même pas un lopin de terrain, au moment où vos amis libéraux ont tout pris ? 
Je me contente de ce que j’ai. Le jour ou je devrai avoir une maison ou un terrain, je l’obtiendrai et je préfère l’avoir avec mes propres moyens. Demain, je veux que mes enfants soient fiers de leur maman. 
Vous étiez mariée, ensuite divorcée ; cela vous a-t-il profondément touchée ? 
Dans le mariage, on est liés pour le meilleur et pour le pire ; mais une séparation aussi fait partie de la vie d’un couple. Je me suis mariée très tôt à l’âge de quinze ans. Au bout de huit ans, j’ai divorcé d’avec mon mari. Nous avons eu un enfant qui a grandi aujourd’hui. Nous sommes devenus de très bons amis. Dieu a fait que je me suis séparée de mon mari qui est devenu un de mes meilleurs amis. 
Et vous ne pensez pas faire du «Baara yëgo» avec lui ? 
Non je ne le pense pas. Il est en train de refaire sa vie avec une autre femme. 
Mais s’il arrivait qu’il vienne vous reprendre ? 
Nous n’en sommes pas encore là pour le moment, et on ne sait pas de quoi sera fait demain. 
Mais qu’est-ce que vous attendez pour vous remarier, surtout une «driyanke» comme vous, avec ce beau mouchoir de tête ? «Jeeg musoor» ? 
Je suis très charmante. «Dama jonge» ; en plus j’aime ce qui est beau et ce qui sent bon, même si je suis modeste. Je ne sais pas, mais j’ai l’impression que les hommes ont peur de moi. 
Vous avez un boy friend en ce moment ? 
Non. En toute honnêteté, je n’ai personne, je vous le jure. 
Mais pourquoi ? 
C’est ce qui m’étonne franchement ; peut-être que les gars ont peur de moi. En plus j’ai beaucoup d’activités et il arrive que certains hommes veuillent sortir avec moi, mais mes activités les découragent car j’ai des réunions, des engagements par-ci, par-là etc… 
Je sais que si vous aviez été au Ps, les gars vous auraient ‘attaquée’ depuis longtemps, mais j’ai l’impression que ceux du Pds sont plutôt préoccupés à autre chose… Non, je n’aime pas avoir un mari dans le milieu politique ou celui de la lutte. Je n’y pense même pas. Je veux avoir un mari sérieux et compréhensif, même s’il n’a pas de gros moyens. Mon souhait, c’est avant tout de voir Coumba Gawlo Seck avoir un mari, puisque j’ai une fois goûté aux délices et affres du mariage. 
Cette année vous n’avez pas encore dévoilé votre programme pour les combats de lutte. Qu’est-ce que vous attendez ? 
Cette année, je vais peut-être organiser deux combats au courant du mois de février pour rendre hommage à Pikine, et le 19 mars pour la quinzaine de la femme. Mais je suis très prise par mon engagement politique car mon objectif est de travailler pour le président Abdoulaye Wade afin qu’il remporte les élections de 2012. Cette année, je vais plus m’investir dans la politique que dans la lutte. 



38 Commentaires

  1. Auteur

    Hummm

    En Février, 2011 (18:50 PM)
    Moi j'ai pas peur
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  2. Auteur

    Mameediarra

    En Février, 2011 (18:51 PM)
    l'illustration pure et dure du ridicule et de la banalité des nouveaux riches

     :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down:  :down: 
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    Auteur

    Zjk Zak

    En Février, 2011 (18:51 PM)
    way liiiii dafa guoudou trop seneweb kennn mounou ko lirrrrrrrrrrrrr
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    Auteur

    Jahguide

    En Février, 2011 (18:54 PM)
    kholatal sa bopp
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    Auteur

    Negros

    En Février, 2011 (18:58 PM)
    C NORMAL DAGUA NIAW

    MAIS SOKHNA MAME DIARRA NAPNALA TROP
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    Auteur

    Aissy

    En Février, 2011 (19:03 PM)
    r����
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    Auteur

    Celib

    En Février, 2011 (19:04 PM)
    elle ne s'est jamais mariee ou c'est une femme divorcee?
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    Auteur

    The Boss

    En Février, 2011 (19:07 PM)
    Aye douli kesse !!!!!!!!!! who cares about her anyway ???????????
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    Auteur

    Gui Gui

    En Février, 2011 (19:13 PM)
    le jour q'on va se croisait je ferais les premiers pas
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    Auteur

    Ndeye Ndiaye

    En Février, 2011 (19:17 PM)
    boy dakar il faut avoir une grosse bite pour me combler rekk  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">  
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    Auteur

    As

    En Février, 2011 (19:23 PM)
    DEUG DEUG TU ES TROP VILAINE AVEC TON KHESSAL ET TES GREFFAGES TU TROUVERA PAS DE MARI INTELLO MOI VRAIMENT AVEC CES GENRES DE FEMMES JE NE PEUX PAS :dedet: 
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    Auteur

    Lady Fab

    En Février, 2011 (19:25 PM)
    c parce k té vilaine c tt !JE VOIS PAS D'AUTRES EXPLICATIONS :-D 
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    Auteur

    M Gueye

    En Février, 2011 (19:27 PM)
    slt ndeye ndiaye je suis le prm cad yaw bol am diakhlee man may diew basi sa keur yaw yay bagn yaw melal nee am nga dieukeur bisnika tayy
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    Auteur

    Ibrahimadiop

    En Février, 2011 (19:43 PM)
    é alors

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    • Auteur

      Reply_author

      En Août, 2021 (19:19 PM)
      Nous allons prier pour les morts et essayer de trouver des solutions adequates pour que pareilles situations ne se reproduisent plus .
      Pour cela un etat de la situation sans complaisance s impose et nous devons analyser les etats des vehicules,  la qualite des routes , les qualifications des chauffeurs , bref tout ce qui peut concourir a un accident .
      Et chacun doit donner son point de vue .
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    Auteur

    Boy Dakar

    En Février, 2011 (19:52 PM)
    ndeye ndiaye cest pas le peine de me demander la longueur de mon big quand je prend un taxi je paye 2 place un pour moi l'autre cest pour mon sex car cest tro long
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    Auteur

    Wydad

    En Février, 2011 (19:58 PM)
    ki dale khamoul boppam koi kharal ba gayi fekk la fofou ba diam la sen gueni dinga am loy wakh
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    Auteur

    Guorgu Ndiaye

    En Février, 2011 (20:01 PM)
    Ndeye NDIAYE je vous aime nu driyankecomme toi, mais tu es loin de moi je suis aux ETATS-UNIS mais je viens de decourage parceque tu supporte ABdoulaye WADE c'est fini pour lui de la part Guorgui NDIAYE

    I wont your number celle phone please thank you
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    Auteur

    Negros

    En Février, 2011 (20:09 PM)
    WOYAYE KI MO NIAW WAY
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    Ibra

    En Février, 2011 (20:46 PM)
    moi je suis candidat vraiment
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    Tekan

    En Février, 2011 (20:58 PM)
    je suis de tamba si tu veux un mari qui 31 an je suis present
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    Auteur

    Boube

    En Février, 2011 (21:03 PM)
    quel plaisir que tu peux offrir franchement tu rassembles beaucoup un homme kine famme ni + ni -
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    Auteur

    Wade

    En Février, 2011 (21:20 PM)
    bon je croi que yawou dial peut bien faire l'affaire je crois comme que c 2 talibé de wade hihihihi ou bien DOUDOU DIAGNE DIECKO
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    Auteur

    Boul Djoume

    En Février, 2011 (22:01 PM)
    ndeye où etais quand les femmes de ta génération se trouvaint des maris
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    Auteur

    Boouday

    En Février, 2011 (22:04 PM)
    y a des femmes dignes dans ce bas monde heureusement encore + au senegal

    NDEY NDIAY il ne suffie pas d'avoir un passport diplomatique et un 4x4 a partir de la tu peux mesurer l'iresponsablite de l'acte celui ki ta livrer ce passport il n'hesite pas a brader l'honneur de la nation pour

    toi donc tu peux tjr compter sur lui  :haha: 
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    Auteur

    Lynx

    En Février, 2011 (22:29 PM)
    cette femme méme si elle n'a pas de niveau et courageuse au moins elle a une base contrairement a certains ministres transhumants qui sont des opportunistes elle au moins est constante elle a toujours milité au pds dieu c que je ne suis pas de ce parti de dingue
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    Auteur

    Fs

    En Février, 2011 (23:21 PM)
     :cry:  :cry:  :cry:  :cry: 
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    Auteur

    Erii

    En Février, 2011 (13:45 PM)
    On a pas peur de toi c'est juste que ta tronche ne nous plait pas!
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    Auteur

    Jhgg

    En Février, 2011 (14:01 PM)
    Tu fumes de la cigarette ca se voit a tes levres!
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    Auteur

    Lop?

    En Février, 2011 (15:26 PM)
    viens me voir tu seras satisfaite lollllllllllllllllllllllllllllllllllllll
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    Auteur

    Kiki

    En Février, 2011 (21:02 PM)
     :sn: 
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    Auteur

    Ameth

    En Février, 2011 (07:18 AM)
    etre commersante ne te fait pas un representent du senegal senegalais (ses) repprener vois drois vous etes plus nombres que le gouvernement et son payero sacrifier pour votre demain commencer a tuer ce qui ce sont enrrichi
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    Auteur

    Longeur

    En Février, 2011 (11:30 AM)
    JE VOTE POUR COUMBA A LA PLACE DE NDEYE NDIAYE
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    Auteur

    Dialis

    En Février, 2011 (12:01 PM)
    la vie est tres courte
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    Auteur

    Drid De Douala

    En Février, 2011 (14:37 PM)
    jumpy:  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">   FOUTAISES !!!!

    Tu as « l’impression que les hommes ont peur de me faire la cour» et puis quoi alors ????
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    Auteur

    Quoi

    En Février, 2011 (19:51 PM)
    il ne fallait pas manifester tes désires en public si toute fois pa bi gagné woul souma done yow di na rousse tu as préféfé la politik au détriment de la lutte pour laquelle tu es ''célébre''
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    Auteur

    Bara

    En Février, 2011 (22:19 PM)
    sokhnasi mangui ni bama dioudo ba legui ma ngui weur diabar nieuweul niou def bamou bakh
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    Auteur

    Boy Ndiaye

    En Février, 2011 (17:00 PM)
    Le seul jeune que je connaissais au temps de Ngouye THIAM et un de ces fréres je crois Ablaye, un papa retraité de la SOTIBA nommé Abdoulaye SEYDI qui a déménagé à Pikine rue 10, un ami qui s'appel Pape GUEYE seuls qui faisaient la politique du PDS en 1987 ce jeune est aujourd'hui à Tambacounda comme employé à la Préfecture, donc trashumants au PDS ne compter même presque ltrois quart même cette dame "wa salam"
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    Auteur

    Khoumba

    En Mars, 2011 (23:18 PM)
    les hommes n'ont pas peur de toi en tant que personne hummaine mais c est parceque ya des qualites qu on cherche chez la femme que tu n as pas
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