Ndioum : Un mystérieux incendie tue un bébé

Les populations de Ndioum se posent beaucoup de questions après le drame qui vient de frapper la famille Sall, demeurant au quartier Nianga. Le dernier né de cette famille, âgé de deux mois, a perdu la vie, à la suite d’un «incendie» qui a fini d’intriguer toute la ville. 

 (Correspondance) - Fatimata Thiam, âgée de trente cinq ans et son époux Abdoulaye Sall tous demeurant au quartier de Nianga dans la commune de Ndioum  s’expliquent difficilement ce qui leur est arrivé. Mines tristes, paroles nonchalantes, les deux époux, mariés depuis une dizaine d’années avec, à leur actif, six enfants, n’arrivent toujours pas à expliquer cette catastrophe qui vient de coûter la vie à leur bébé né seulement il y a deux mois.

Aux environs de 7 heures du matin, tous les membres de la famille s’étaient rendus aux champs. Gagnée par la chaleur et une rude journée, Fatimata Thiam, bébé au dos, laissant son mari continuer les travaux champêtres, jugea nécessaire de retourner au village pour préparer le déjeuner. Une fois chez elle, la dame qui déposa son tout nouveau-né  dans sa chambre, prit aussitôt la direction des toilettes pour un bain. Cinq minutes seulement après, la chambre qui n’était pourtant pas branchée au réseau électrique prit feu. Aussitôt, des cris fusent de partout pour alerter les voisins.

Ces derniers, munis de leurs bassines, s’attelèrent à éteindre le feu. Et c’est en ce moment précis qu’un maçon pénétra aussitôt dans la chambre de la maman, pour extirper le nouveau-né. Acheminé à l’hôpital de Ndioum, le bébé de deux mois, compte tenu de son état critique, sera aussitôt évacué vers Saint-Louis. Et c’est vers Sawagne que ce bébé du sexe féminin rendra l’âme. Aujourd’hui, les populations se posent beaucoup de questions. Non seulement il n’y avait nullement la présence d’un quelconque fourneau allumé, mais la maison n’était pas branchée au réseau électrique. Ce qui soulève les questions de nombre de voisins.  D’autres par contre parlent d’un feu mystérieux qui, souvent, est monnaie courante dans cette zone. Un malheur ne venant jamais seul, le couple a perdu tous ses biens : matelas, habits, bijoux, etc. Tous ont été réduits en poudre. Dans un élan de solidarité, les populations ont lancé un appel afin que cette famille soit aidée.