Poursuivi pour viol et détournement d’une mineure de 13 ans, le charretier Moussa Ndiaye risque 7 ans d’emprisonnement ferme. C’est la peine qu’a requise le procureur à son encontre. Les faits se sont déroulés au mois de mars dernier à l’unité 26 des Parcelles assainies. A.Diallo, une fille de 13 ans, vit dans ledit quartier avec ses parents. Ils partagent le même domicile avec une certain Moussa Ndiaye. Les choses allaient bien jusqu’au 22 août dernier. À cette date, la mère de la fille s’est subitement rendue compte que sa fille s’est transformée. Physiologiquement parlant. Elle est immédiatement acheminée au poste de Santé des Parcelles assainies où un des toubib a diagnostiqué une grossesse de 22 semaines. Un certificat médical l’attestant leur est ainsi délivré. Interrogée, la jeune fille désigne Moussa Ndiaye comme étant le père de l’enfant qu’elle porte. « C’était en mars 2008. Le jour des faits, mes parents étaient absents de la maison. Nous n’étions seuls Moussa et moi dans la maison. Profitant de l’occasion, il a sorti un couteau pour me menacer de mort et a ainsi abusé de moi», raconte la victime. Poursuivant, elle ajoute : «vu que son sexe ne pouvait pas pénétrer, j’ai crié du fait de la douleur. Il m’a alors bâillonné avec sa main et a ainsi réussi à me pénétrer, me causant ainsi une douleur intense. J’avais une déchirure vaginale et je saignais».
Devant la barre, Moussa Ndiaye a soutenu que la fille est sa petite amie depuis plus de 5 années au vu et au su de ses parents. Il ajoute que la fille était bien consentante lorsqu’ils entretenaient des rapports sexuels. Propos qui ont été battus en brèche par la fille.
L’avocat de la partie civile a demandé au tribunal de maintenir le prévenu dans les liens de la prévention car le délit de viol est avéré, en atteste la violence dont a été victime la mineure lors des faits. Il a réclamé la somme de 10 millions de Fcfa en guise de réparation. Le procureur pour sa part estime que le délit de viol ne peut souffrir d’aucun doute. Il a ainsi requis 7 ans d’emprisonnement ferme contre lui. Les avocats de la défense ont, pour leur part, soutenu, que leur client et la fille étaient bien des amants. C’est pourquoi, ils ont demandé au juge d’écarter le viol et de ne retenir que le délit de détournement de mineure. Ils ont demandé, en conséquence, que le juge leur accorde de larges circonstances atténuantes. Le tribunal rendra son verdict le 23 septembre prochain.
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