Aissatou Daff, élève en classe de Terminale à l’école privée Fa Djal et ses trois autres compagnons d’infortune ont été fauchés ce vendredi matin, sur le chemin de l’école par une voiture remorquée par une autre. L’accident s’est produit sur la « route de la corniche », entre les unités 15 et 16 des Parcelles Assainies à Dakar. Les trois collégiennes et un jeune garçon de l’école élémentaire « Unité 16 » s’en sont sortis avec des blessures assez graves. Ils ont été évacués à l’hôpital général de Grand-Yoff par des éléments de la caserne des Sapeurs pompiers de Guédiawaye. Toutefois, leurs vies seraient hors de danger.
Comme à l’accoutumée, les élèves empruntent ce vendredi matin cet axe principal de grande circulation où sont implantées plusieurs écoles. Le tohu-bohu attirant les populations, à peine sorties de leur sommeil, est l’œuvre de deux chauffards, aux volants de deux véhicules dont, un remorqué par l’autre au moyen d’une corde. Selon des témoins, la Mercedes bleue, immatriculée DK-5504 H, qui remorquait la 206 Peugeot DK-3608/Z, roulait à vive allure. A quelques mètres du portail de l’école Fa Djal que la corde a lâché. C’est à cet instant que la 206 a quitté la chaussée, s’est précipitée sur les deux filles qui marchaient tranquillement sur le trottoir, avant de les projeter sur la macadam. Parachevant sa folle équipée, elle fauchera quelques mètres plus loin deux autres écoliers. Les quatre victimes appartiennent à quatre écoles différentes : école élémentaire del’Unité 16, CEM 19, école Fa Djal et école privée « Les Scientifiques ».
Constatant l’étendue des dégâts, le conducteur de la Mercedes immatriculée DK-5504/Z, a choisi ce moment de confusion et d’affolement pour prendre la clé des champs au volant de son véhicule. Les malheureux blessés dont les jours ne seraient pas en danger, sont restés étendus un bon moment sur l’asphalte, sous les yeux d’une foule de curieux, avant que les sapeurs pompiers de Guédiawaye, ne viennent les évacuer à l’hôpital général de Grand-Yoff. Pourtant une caserne est située à quelques jets de pierres de là, à l’Unité 17 des Parcelles Assainies. Ils sont arrivés bien après que leurs camarades, à bord d’une Pajero : « notre ambulance est partie sur Thiès », ont-il justifié. La police dépêchée sur les lieux a procédé au constat de l’accident et ne devrait pas avoir trop de peine pour mettre la main sur le chauffard fuyard.
Au-delà de l’incident du jour, des cas d’accidents sont assez fréquents sur cet axe routier jalonné par plusieurs établissements scolaire. Aynina Diop, directeur de la Section enseignement préscolaire et élémentaire à l’école Fa Djal déplore l’absence de panneaux de signalisation, ainsi que des « dos d’âne adaptés » pour obliger les automobilistes à rouler moins vite ». Mme Sarr, la déclarante responsable de l’école, quant à elle, déclare s’être rendue à la police, à plusieurs reprises pour remédier à cela, sans trop de succès.
La fréquence de ces accidents commence à inquiéter les populations riveraines. Les parents d’élèves en particulier en perdent le sommeil. L’année dernière, à pareil moment, un camion fou avait fini sa course folle dans une maison, tuant une collégienne de 14 ans. Situation suffisamment grave déplore un parent délève pour qui, "il est temps qu’autorités municipales, policières, responsables de la sécurité routière, enseignants et associations de parents d’élèves, agissent ensemble, chacun en ce qui le concernent, pour la protection de l’intégrité physique des enfants".
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