Malgré les lourdes peines infligées à toute personne coupable de viol, certains hommes n'en ont cure et continuent à s'adonner à cet acte ignoble pour satisfaire leur libido. M. Gorgui Mar devra trouver des arguments valables face au juge, au risque de perdre sa liberté pendant une longue période. Il a été accusé par une mineure de 15 ans de l’avoir violée à plusieurs reprises à la plage de Cambérène 2.
De peur d'être battue par l'épouse de son tuteur, parce qu'elle avait bravé l'interdiction de se baigner à la mer, décrétée par cette dernière, C.F, âgée de 15 ans, avait préféré rester à la plage de Cambérène 2 jusqu'aux environs de minuit. À l'en croire, à cette heure là, il y avait encore des gens sur place. Un individu est venu s'asseoir à ses côtés et a entamé une discussion avant de lui proposer de le suivre. «J'ai refusé et je me suis levée pour partir, mais il m'a suivie et m'a intimée l'ordre de m'arrêter. Il a sorti un couteau avec lequel il m'a menacée», raconte-t-elle. Le reste est allé trop vite car, selon elle, le gars a posé sa main sur sa bouche et l'a entraînée dans une maison en construction. Selon toujours C.F, ce dernier lui a dit de se déshabiller, mais elle n'a pas obtempéré. Il a enlevé son pantalon et son slip de force et tout en menaçant de la tuer, il l'a basculée par terre et s'est couché sur elle après avoir défait sa braguette. «En me pénétrant, j'ai senti une douleur atroce et j'ai crié. Un homme est venu voir ce qui se passait et mon bourreau en a profité pour détaler à toute vitesse», renseigne-t-elle. Arrivée à leur domicile, elle ne dit rien à personne et cache son pantalon et son slip tachés de sang. C'est son jeune frère qui les a découverts le lendemain et les a montrés à leur tante. Sommée par celle-ci de s'expliquer, C.F narre sa mésaventure de A à Z. Ce n'est que le mercredi 8 courant que son tuteur M. Mboup sera informé des faits. Il ordonne sa conduite à l'hôpital où la sage-femme confirme le viol. Un stratagème est alors mis en place pour mettre la main sur le présumé auteur du viol. «En compagnie de C.F, nous nous sommes rendus à ladite plage et l'avons laissé nous devancer un peu pour ne pas attirer des soupçons. C'est ainsi que, arrivée à hauteur d'un individu, celui-ci s'est levé pour la rejoindre. Nous avons demandé à C.F si c'est son violeur, elle a répondu par l'affirmative. En conduisant ce dernier au commissariat de police de Guédiawaye, il a tenté par deux fois, à s'échapper en vain», déclare le tuteur.
«Je n'ai jamais touché à cette fille»
Dès l'entame de son interrogatoire, le mis en cause balaie tout d'un revers de main. Selon Gorgui Mar, puisqu'il s'agit de lui, mercredi dernier, revenu de son travail vers 21 heures, il s'est douché et s'est couché immédiatement, parce qu'il était fatigué. Seulement, ne pouvant dormir à cause de la chaleur, il s'est levé pour aller prendre de l'air à la plage sise à côté de leur maison. «Une fille m'a dépassé en pleurant, je lui ai demandé pourquoi elle est en pleurs et elle a soutenu que sa mère voulait la frapper. Je l'ai calmée et lui ai proposé de la ramener chez elle, mais elle a refusé. J'ai insisté en vain et ensuite je suis rentré à la maison. Un groupe m'a rejoint en arguant être à ma recherche, car j’ai violé leur fille. Ils m'ont conduit manu militari à la police», laisse-t-il entendre. Et de jurer que c'est la première fois qu'il voit cette fille et voulait tout simplement l'aider, mais ne l'a jamais touchée. Ses explications, loin de convaincre, Gorgui Mar, la trentaine consommée, tôlier, marié et père d'un enfant, est depuis lundi 13 juillet pensionnaire de l'hôtel zéro étoile de Rebeuss dans l'attente d'être édifié sur son sort pour le délit de viol.
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