POIGNARDE DE PLUSIEURS COUPS DE COUTEAUX : L’apprenti chauffeur finit par agrafer un des malfrats

Vendredi 4 janvier dernier, aux environs de minuit, en quittant le marché syndicat de Pikine pour rentrer chez lui, après une journée faste, Chérif Mboup était loin d’imaginer la mésaventure qui allait clôturer sa journée. C’est donc, tout heureux, la tête ailleurs, qu’il allait son chemin, lorsqu’il a été attaqué, à hauteur du cinéma “Vox” de Pikine, par un groupe d’individus, armés de couteaux, le sommant de leur remettre tout ce qu’il avait. Cependant, l’apprenti chauffeur, qui tenait à son gain du jour, comme à la prunelle de ses yeux, a refusé d’obtempérer. Il s’ensuit alors une empoignade au cours de laquelle, il a reçu plusieurs coups de couteaux au niveau de la tête ainsi qu’à différents endroits du corps. Seul contre 4 malfrats, et malmené par ces derniers, il a fini par céder les 25.000 francs qu’il avait gagnés dans la journée. Leur forfait accompli, les larrons se sont fondus dans la nature, se réfugiant ainsi dans l’enceinte de la mosquée se trouvant derrière le cinéma.

Résigné, le bonhomme s’est immédiatement rendu au commissariat de Pikine, pour déposer une plainte, oubliant même ses blessures. Soucieux de la santé de la victime, les limiers l’ont d’abord conduit au centre de santé de Dominique, avant de prendre sa déposition. Seulement, de deux choses l’une, ou bien l’apprenti chauffeur ne comptait que sur cet argent, ou bien alors simplement, il n’était pas homme à se laisser faire. Car, en fait, il va consacrer tout son temps à la recherche de ses assaillants, avec l’intime conviction que seules les montagnes ne se rencontrent jamais. Ses investigations ne seront pas vaines. Le 16 janvier dernier, il apercevra l’un de ses bourreaux, non loin des lieux du forfait. Alors, sans crier gare, l’apprenti chauffeur a aussitôt couru chez les limiers qui ont rappliqué dare-dare pour cueillir le larron.

Ainsi, Mamadou Seck, le malfrat en question, interpellé, s’est empressé de dégager en touche les accusations. «Je ne suis pas sûr d’avoir commis ce forfait», dira-t-il, avant d’ajouter qu’il n’a fait qu’aider son copain Assane Faye dans la bagarre qui l’opposait à la victime. Aussi, il a reconnu qu’il y avait un nommé Maguette Seck qui s’y était également mêlé. Son argumentaire, loin de convaincre les limiers, le mis en cause, poursuivi pour vol avec violence, commis la nuit avec usage d’armes blanches, a été mis au gnouf, précéde ainsi ses acolytes activement recherchés par les limiers.