Le fils indigne écope de deux ans ferme.
Un jeune homme est poursuivi pour avoir essayé d’écourter la vie de son père à l’aide d’une arme blanche. Il vient d’être condamné à deux ans ferme. Amadou Diallo est âgé de vingt-sept ans. Il n’a jamais fait preuve de persévérance. D’ailleurs, il a échoué dans tout ce qu’il entreprend. À Dieuppeul où il habite, se trouve un groupe de jeunes désœuvrés qui s’adonnent à l’usage du stupéfiant. Le vingt-sept février dernier, tard la nuit, Amadou Diallo trouve son père, et lui réclame une somme de 5.000 francs. Ce dernier, du nom de Ngounda Diallo et âgé de 75 ans, lui fait comprendre qu’il ne dispose pas dans l’immédiat de cette somme. N’étant pas satisfait de cette réponse, Amadou Diallo revient trouver son père. Mais, cette fois-ci, le garçon mettra le vieux en demeure de choisir : Soit il lui remet la somme demandée, soit il le tue. Troublé, ne sachant que faire, le vieux lui dira qu’il ne dispose que d’un seul billet de cinq mille francs, destiné à la dépense pour la famille. Devant l’insistance du jeune homme, pour éviter le pire, le vieux se voit contraint de céder à l’exigence du fils indigne ; et lui remet l’argent. « Quand je lui ai fait comprendre que cette somme est destinée à la dépense, il m’a menacé de mort, proférant des injures. Il m’a aussi traité de tous les noms. Peu après, il est sorti de la maison et à son retour, il allume le fourneau en y mettant de l’encens, et l’introduit dans sa chambre. Lorque j’ai tenté de voir ce qui se passe dans sa chambre, il a pris le fourneau, et me l’a balancé avec son contenu sur le visage. J’ai fui et me suis réfugié sous une table, où il est venu me trouver avec une arme blanche. Là aussi, j’ai réussi à m’échapper et à fuir. Je suis allé directement alerter la police de Dieuppeul », explique le malheureux père. Dès l’arrivée des policiers, il a été arrêté et déféré au parquet. À la barre, Amadou Diallo n’a pas voulu répondre aux questions des magistrats, prétextant qu’il est enrhumé. « C’est plutôt la drogue qui vous manque ? », l’apostrophe le président. Le tribunal demandera au père plaignant s’il veut obtenir des dommages et intérêts. « J’ai huit enfants à ma charge, il faut donc l’éloigner de moi avant qu’il ne me tue », a souhaité le père. Le procureur a requis un an ferme. Mais au délibéré, le tribunal n’a pas suivi le représentant du ministère public. En effet, le fils indigne a écopé de deux ans ferme.
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