POUR RACQUETER LES POPULATIONS A TOUBA L’ex-indicateur Oumar Mbodji se faisait passer pour un policier

Natif de la capitale du rail, Oumar Mbodji disait à qui voulait l’entendre qu’il est un policier nouvellement affecté à la ville sainte de Touba, précisément au niveau du tout nouveau commissariat. C’était une manière pour lui de mieux racketter les populations. Il n’hésitait pas à demander les documents d’un automobiliste pour un éventuel contrôle de routine et se faisait même remettre des sommes d’argent. Ses victimes ont été nombreuses. Jusqu’au jour où il tombe sur un réparateur de télévisions qui se nomme Galasse Diakhaté et qui officie au quartier Mbale de Touba. S'étant présenté devant ce dernier comme un policier, Oumar Mbodj arrive à se faire réparer son poste téléviseur sans bourse délier. Pourtant Galasse Diakhaté lui avait facturé la réparation de son appareil de marque Grundig à 3.000 francs. Mais Oumar Mbodj n’a pas non seulement respecté sa part du contrat, mais il continue à emprunter la même rue narguant le réparateur. Croyant toujours qu’il a affaire à un flic, le réparateur s'en ouvre à un policier (un vrai celui-là) du nom de Chérif Ndong et lui explique ce que son «collègue » à fait. Le gardien de la paix sachant qu’il a affaire à un escroc le guette devant l’atelier du réparateur. Quelque temps après, Oumar Mbodj se pointe. Il est immédiatement arrêté par Chérif Ndong qui l’achemine au commissariat de police de Touba. Confié à un enquêteur et interrogé, Oumar Mbodj reconnaît avoir fait une usurpation de fonction en se faisant passer pour un policier de la 15e promotion de l'école nationale de police. Il explique son geste par le fait qu’il voulait bénéficier gratuitement des services du réparateur. Oumar Mbodj soutient également qu’il a été un indicateur à la police centrale de Thiès. Gardé à vue, il a été déféré au parquet de Diourbel.