POUR UNE QUERELLE ENTRE ENFANTS : Elle déverse de l’eau bouillante sur sa voisine

Toutes deux Guinéennes, résidant au Sénégal, Aïchatou Sylla et Aïssata Keïta cohabitent dans une même maison à Thiaroye, où elles sont locataires. Toutefois, jamais les deux femmes n’ont su vivre en parfaite harmonie. C’est dire qu’elles ne s’aimaient pas du tout. De loin, elles se regardaient en chiens de faïence. Il y a un mois, précisément le 5 Avril dernier, une petite empoignade opposant leurs enfants, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Mais, ce qui a mis la première citée dans tous ses états, c’est le fait que le mari de Aïssata Keïta, d’après elle, en a profité pour tabasser son enfant. Jugeant que c’est entre femmes que l’affaire doit être réglée, elle est allée directement interpeller sa voisine sur le geste «irresponsable» de son époux. Seulement, pour toute réplique, c’est une bonne gifle qu’elle a reçue de la part de cette dernière, avant qu’elle ne se rue encore sur elle pour la rouer de coups.

Il a fallu l’intervention du voisinage pour la sortir des griffes de sa «rivale». Néanmoins, si la dame Sylla avait pensé que l’histoire était close et enterrée, ce n’était manifestement pas le cas de Aïssata Keïta qui voulait vaille que vaille lui régler son compte, une bonne fois pour toutes. Du coup, attendant que sa protagoniste soit seule dans la cour, elle saisit la marmite contenant de l’eau, qu’elle avait bien pris le soin de bouillir, pour la lui verser à la tête. Cette dernière, prise de court par les événements n’a eu que le temps de crier au secours. C’est ainsi qu’elle a été évacuée au cabinet du docteur Diop, à Pikine Tally Boumack. Le certificat médical délivré par le docteur, faisant état d’une brûlure au niveau du cou et de la joue, atteste d’une incapacité temporaire de travail (itt) de 23 jours.

Epinglée par les limiers de Thiaroye suite à la plainte de Aïchatou Sylla, pour coups et blessures volontaires suivis d’échaudage, la mise en cause, pour se tirer d’affaire a juré que c’est la victime qui l’a trouvée dans sa chambre pour la menacer. Et c’est dans la bagarre qu’elle est tombée sur la marmite remplie de café. Toutefois, son argumentaire n’a pas pu prospérer car une voisine, témoin des faits, de l’incident, est venue conforter les propos de la victime. En dépit de cela, la police n’a pas jugé utile de la mettre en garde-à-vue. Ainsi, mise en liberté, à charge pour elle de se présenter le 20 Avril, pour la continuité de l’enquête, Aïssata Keïta va se fondre dans la nature pour ne revenir que le 26 Mai dernier. Cette fois, les limiers n’ont pas cherché midi à quatorze heures, pour la conduire devant le Parquet.