Comme devant le tribunal des flagrants délits en juin 2008, Mathiou et ses trois codétenus ont nié avoir couché avec leur poursuivante. Mais O. Kh. Mb accompagnée de son père, mais sans les témoins d’alors, (les sœurs M. Diaw alias Makéba et S. Diaw) est largement revenue sur ces charges soutenant avoir entretenu des relations coupables avec Mathiou dans la chambre de son frère jumeau Zakaria Fall où Makéba et sa sœur S. Diaw l’avaient conduite.
Cependant, Mathiou a tout nié, en déclarant que son seul tort était d’avoir transporté les filles pour les ramener chez elle, mais aussi de leur avoir donné 5000 francs Cfa pour manger.
Même dénégations pour Bass et Ameth. Mais de manière circonstanciée la fille révèle qu’elle a fait quatre jours chez Bass qui a couché avec elle deux fois de suite. Elle ajoutera avoir, avec Ameth, fait la même chose dans son appartement privé et à deux reprises.
Wissam a, quant à lui, a encore avoué avoir couché avec la fille après lui avoir demandé son âge et lui payé 10000 F. La file a également reconnu lui avoir menti sur âge en lui disant qu’elle était divorcée et était mère de deux enfants.
Du coté de la défense, le procès aurait pu être celui de filles perverses et cupides. Car, Makéba, la proxénète qui présentait sa copine aux adultes et encaissait l’argent et la plaignante elle-même et d’autres filles, était une bande qui abusait des adultes en les faisant chanter après pour leur soutirer de l’argent. Comme ce fut dans le cadre de cette affaire de mineures les concernant étouffée à la police par une personnalité qui était obligée de payer sept millions à Ndèye Yébé Thiam, la cheftaine de file dont la place a été récupérée par Makéba après que cette demoiselle a émigré. D’après la défense, leur modus operandi est de cacher leur vrai âge. Et après coup, elles révèlent leur minorité que les adultes payent à coup de billets de banque pour échapper à un procès en viol.
Pour la défense, ce ne sont donc pas des mineures du genre que la loi protège. D’ailleurs, elle se demande pourquoi le parquet n’a pas poursuivi Makéba pour proxénétisme. Ce qui n’est pas trop tard, car le délit n’étant pas encore tombé dans la prescription de trois ans, le parquet peut toujours poursuivre Makéba. Mais en attendant, les conseils de Mathiou plaident pour que le jugement du tribunal de première instance soit infirmé et les prévenus relaxés purement et simplement ou au bénéfice du doute.
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