THIES : La peine de 15 jours infligée à Mamadou Sow n’est qu’un simple avertissement, sinon, le premier et le dernier comme a eu à le signifier le président de la juridiction départementale. Le prévenu comparaissait pour le délit de rébellion et d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. C’est un délit très grave a indiqué le procureur de la république. En effet, adresser des propos malsains à un agent de la force publique est formellement interdit, à plus forte raison de commettre de la violence et voies de fait sur ce dernier.
Seulement, le prévenu en a cure, lui qui a eu à avoir une vive altercation avec un gendarme en faction sur la nationale II, tout près de la gare routière de Pout. A la barre, il était devenu subitement doux comme un agneau. Le bref séjour qu’il a passé en milieu carcéral l’a certainement assagi. Il s’est borné à se confondre sans cesse en excuses, accusant “ Satan ”, qui a toujours bon dos dans ce genre de problèmes. " Pardon, président. J’avais cru que j’avais un coxeur de la gare routière en face de moi. Même avec le treillis militaire que mon protagoniste portait ce jour-là, il m’était difficile de le savoir". Le seul tord du gendarme aura été de demander au chauffeur d’un car Ndiaga Ndiaye de se garer sur le rebord de la chaussée, juste le temps de procéder à une vérification de ses pièces. En effet, celui-ci a été pris en flagrant délit en train de s’adonner au maraudage, chose formellement interdite. En plus de cela, le chauffeur du car faisait du yakallé ( faire descendre des passagers pour les embarquer dans un autre véhicule). C’est au même moment que Mamadou Sow qui se trouvait dans le car est sorti très furieux.
Il demanda irrévérencieusement au gendarme de laisser le chauffeur continuer son chemin. Non content de tout cela, il a pris ce dernier au collet et l’a presque rudoyé devant des passagers étonnés et sans réaction. Ce n’est que quelques minutes plus tard, que Mamadou Sow vit trois gendarmes se diriger vers lui. Il revint à de meilleurs sentiments. Mais c’était peine perdue. Bien escorté par les pandores, il a été envoyé à la brigade qui se trouve à 100 mètres de la gare routière de Pout. Devant le président du tribunal, le prévenu a même failli verser des larmes.
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