RÉBELLION PAR VOIE DE FAIT ET ATTAQUE AUX SYMBOLES DE L’ÉTAT : Le procès des « Baye Fall » renvoyé à mardi prochain

L’affaire dite des quarante-deux « Baye Fall » de Darou Mouhty sera tirée au clair la semaine prochaine. Le procès a été reporté au 14 novembre prochain. Ce sera au cours d’une audience spéciale.

Finalement, les quarante-deux « Baye Fall », interpellés lors des incidents de Darou Mouhty survenus la semaine dernière, seront fixés sur leur sort mardi prochain au cours d’une audience spéciale. L’audience de flagrants délits, prévue hier, a été renvoyée par le tribunal à cette date. Les raisons évoquées tiennent à une bonne administration de la justice, selon l’avocat des prévenus. En outre, pour Me Demba Ciré Bathily, il s’agit de la jonction de deux affaires dont des parties concernées ne sont pas présentes. Il a été constaté l’absence des parties civiles constituées d’une part par les nommés Serigne Sall et Fatou Bousso Guèye et d’autre part le gendarme El Hadji Guèye. De même que les témoins Mame Gor Diop et Oumar Sall qui ne se sont pas présentés hier à la barre. L’audience a été ouverte aux environs de 10h 45 mn par le président du tribunal Fallou Ly.

« Il s’agit pour nous d’être prêts pour effectuer correctement la mission qui nous est confiée et d’être dans des conditions permettant au tribunal de statuer avec toute la sérénité qu’il faut. C’est vraiment courant dans les affaires de la justice », a dit Me Bathily pour expliquer ce renvoi.

Pour le représentant du ministère public, il serait très difficile de juger les deux affaires en même temps, compte tenu du fait que les prévenus ont été arrêtés en même temps, dans un même lieu et pour des faits presque similaires. Il est reproché aux prévenus les délits de rébellion par voie de fait et attaques aux symboles de l’Etat.

Des incidents survenus mercredi dernier à Darou Mouhty où les gendarmes avaient, dans un premier temps, cueilli les nommés Mamadou Mbaye et Ibrahima Mar. A la tombée de la nuit, un groupe d’individus se réclamant de la communauté des « Baye Fall » avait pris d’assaut le poste de Gendarmerie de Darou Mouhty, usé de la violence en défonçant la porte de la cellule pour libérer les deux interpellés.

« Des faits extrêmement graves », a jugé le procureur. La descente des « Baye Fall » avait fait réagir, le lendemain, les gendarmes à qui une résistance farouche a été opposée avant l’arrestation des quarante-deux personnes. Il avait même fallu la participation aux opérations de restitution de l’ordre d’éléments de la Légion de Gendarmerie d’intervention (Lgi) et du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gign).

Les personnes interpellées furent ensuite déférées l’après-midi du vendredi avant d’être placées sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction de Louga, tard dans la nuit.

Une situation qui a favorisé une surveillance policière sévère de la ville ces derniers jours.

Cette affaire est suivie avec beaucoup d’attention par les populations de la capitale du Ndiambour, qui souhaitent un dénouement rapide.