Il y avait foule, hier, à Hann-Maristes où badauds et curieux venus aux nouvelles avaient pris d'assaut la cité résidentielle. En effet, c'est dans cet espace au troisième étage de l'immeuble rouge qu'un citoyen Allemand a été découvert le corps suspendu à une corde balançant dans le vide. Qu'est-ce qui s'est réellement passé ? Mystère et boule de gomme pour le moment. Car du côté des enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Hann, on ne veut pas encore se prononcer sur cette affaire. N'empêche que peu après l'enlèvement du corps suivi de son acheminement à la morgue de l'hôpital Aristide Le Dantec, les langues ont commencé à se délier. Des renseignements recueillis auprès des voisins signalent que la victime s’appelait Rolland Stephen. Arrivé au Sénégal il y a trois mois, il était sur le point de finaliser un projet avec un partenaire Sénégalais. Il avait également été séduit par la Tarikha Mouride et n'avait pas hésité, après sa conversion à l'islam, à devenir un disciple de Cheikh Ahmadou Bamba. C'est ainsi qu'il avait adopté le nom de Serigne Saliou et avait honoré de sa présence la dernière édition du grand Magal de Touba.
Selon toujours des informations recueillies auprès de sources dignes de foi, c'est aux environs de 14 heures, hier mercredi, que Rolland Stephen alias Saliou avait brusquement quitté son bureau pour se rendre à son appartement situé au troisième étage de l'immeuble rouge où il a été retrouvé suspendu à une corde. Détail important, la victime avait la main accrochée à la corde qui s'était nouée autour de sa gorge. Comme si dans un dernier réflexe, il avait tenté d'empêcher la corde de se serrer davantage.
C'est peu après 15h 30mn qu'une équipe de la gendarmerie de Hann est arrivée sur les lieux, pour procéder au constat et recueillir des indices pouvant permettre de faire la lumière sur cette affaire. En attendant, à Hann-Maristes, les supputations vont bon train. De quoi est mort Rolland Stephen ? Pourquoi ce départ précipité de son bureau ? Pour ses voisins dont le jeune Cheikh Thiam, élève dans un collège de la place, le gars était réputé calme et très discret. «D'ailleurs, en le voyant balancer dans le vide, on avait tous pensé qu'il était en train de téléphoner», explique Cheikh Thiam
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