Série de d'abus sexuels à Kaolack : Une élève violée puis sauvagement tuée à Ngane Saër, une autre à Keur Socé

C'est une véritable série de viols qui secoue le Saloum. Depuis quelque temps, les viols se multiplient dans la région. Des jeunes filles ou des fillettes sont la proie des malfaiteurs. D'où l'inquiétude des populations. Au mois d'août dernier, une dame à Affé Mandakh, dans la communauté rurale de Diokoul Mbelbouck, a été violée avant d'être tuée. A Mbapp Loyenne,  dans la communauté rurale de Ngahène Sabah, une fillette a été  abusée par son maître coranique, il y a tout juste quelques semaines. Hier, c'est au tour d'une élève en classe de Terminale d'être découverte violée, puis tuée par des inconnus. Non loin de la commune, au village de Keur Socé, une autre élève âgée de 14 ans, a subi le mois dernier  un viol.

Kaolack, est devenue une zone où les filles sont en sursis. Elles sont en grand danger. Il ne se passe pas une seule semaine sans qu'un cas de viol ne soit constaté. Les viols sont devenus plus que jamais récurrents. Hier, la découverte a été macabre au quartier Ngane Saër de Kaolack. Une jeune fille a été retrouvée sauvagement assassinée. La victime, identifiée par les habitants du quartier, répond au  nom de Y. K. Guèye. Elle  était élève en classe de Terminale au lycée Valdiodio Ndiaye de Kaolack. Selon les témoins recueillis sur place, le cadavre a été aperçu par des passants aux environs de 09 heures, dans une maison en cours de construction. Alertés par les parents de la victime, les éléments du commissariat d'arrondissement de police de Ndorong, se sont aussitôt rendus sur les lieux du drame, pour constater les faits et évacuer la dépouille à la morgue de l'hôpital régional de la ville. Selon les premiers éléments proches de l'enquête, la victime aurait été sauvagement poignardée au cou, avant d'être violée par son assaillant. Quant aux parents désemparés de la victime, ils n'ont plus de mots à sortir à cause de la douleur du crime. Et selon la propre sœur de la défunte, B. Guèye, sa sœur s'était rendue la veille à une boutique du coin, pour acheter du crédit téléphonique. C'était aux environs de 22 heures, ajouta-t-elle, avant de nous informer que Y. K. Guèye était partie quelques jours à Dakar où il avait passé ses vacances. D'après une femme dont le domicile est contigu au lieu où la victime a été retrouvée assassinée, elle a entendu des cris de détresse dans la rue. Au heures pareilles. Mais à cause d'une longue coupure d'électricité dans toute la ville au moment des actes, et ensuite vivant seule avec ces petits enfants, elle n'avait pas le courage de s'enquérir des faits. Saisi par la police, le procureur a immédiatement ordonné une autopsie du corps de la victime auprès d'un médecin légiste pour le certificat de genre de mort.  La police, elle,  a ouvert une enquête.

 Une  autre fille  âgée 14 ans a été  violée 

Autre drame, au village de Keur Socé, à une quinzaine de kilomètres de Kaolack. Ici, c'est une élève en classe de CM2 qui a été sauvagement violée par un jeune un homme le 08 septembre dernier.  La fille F. Sow, de retour du village de Keur Socé, distant de deux kilomètres de son village de Keur Demba, fut rattrapée par un homme monté sur un cheval. La fille était partie faire des achats à ces parents. A sa hauteur, le cavalier supplia F. Sow de monter sur son cheval pour qu'il la ramène chez elle. Une requête que F. Sow rejeta gentiment, avant de poursuivre son chemin. Ne se contentant pas de cette réponse, le cavalier descendit de son cheval avant de se jeter sur la fille. Plaquée au sol puis étranglée au cou, F. Sow sera violemment abusée par son bourreau. Arrivée chez elle, les habits maculés de sang et de boue, F. Sow renconta sa mésaventure à ces parents. Interrogée, la victime déclare avoir néanmoins reconnu le délinquant, qui n'est rien d'autre qu'un jeune d'un village environnant. Démasqué puis arrêté par la brigade de gendarmerie de Kaolack dès le lendemain, le mis en cause, El hadji Adama Kâ, âgé de 28 ans, a été attrait ce mercredi dernier au tribunal régional de Kaolack. Sur les faits, il nie catégoriquement être l'auteur du viol. Ayant malgré cela avoué sa présence sur les lieux des faits à la même période, il déclare qu'il était simplement à la recherche de la pâture pour son cheval. Des arguments que l'avocat de la défense, balaya d'un revers de main. Qualifiant les éléments de constants, et les dégâts démesurés et graves, Me Ousseynou Faye, commis l'ONG RADI, plaida pour le maintien du prévenu dans les liens de la détention. Il demanda ainsi le versement de la somme de deux millions de francs à la victime, à titre de réparation. Convaincu de la culpabilité du mis en cause, le procureur requiert deux ans de prison ferme contre El hadji Adama Kâ. Quant à l'avocat de la défense, Me Ibrahima Bèye, il demanda la relaxe pure et simple de son client car, dit-il, aucun argument n'a prouvé la culpabilité  de son client. Il demande alors  au tribunal de disqualifier le délit de viol sur mineure en viol simple. Pour lui, la victime était déjà mariée, même si elle n'avait pas encore rejoint son époux. L'affaire est  mise en délibéré au 7 novembre prochain. En attendant, les populations vivent dans la psychose.