Le sieur Ibrahima Ndiaye doit certainement aimer les pyromanes du ku klux klan spécialisés, dans la période de l’Amérique post-esclavagiste, dans l’art de mettre le feu aux maisons des affranchis. Ce jeune homme né en 1982 à Saint-Louis a tenté à deux reprises, de mettre le feu à la maison de ses parents. Pêcheur de son état, Ibrahima crèche chez ses parents au quartier Eaux claires. Il passe son temps à snifer du diluant. Chaque fois qu’il est sous l’emprise de la drogue, il sème la terreur dans son entourage et devient agressif. Une attitude qui le pousse même à menacer de mort son grand-père âgé de 66 ans. Pour une fois, le tribunal laisse passer et promet au prévenu de taper fort si jamais, il lui revenait l’idée de jouer les pyromanes et de se prendre pour l’ange de la mort. « Je suis revenu ivre chez mes parents vers 21 heures. Comme j’avais faim, j’ai demandé à ma mère de me servir mon dîner. J’ai crié lorsque ma maman a chipé ma bouteille de diluant. Et comme elle refusait de me la remettre, j’ai ramassé du bois mort et des morceaux de carton pour mettre le feu à la maison. Mon grand-père est sorti de sa chambre et m’a pourchassé. Lorsqu’il m’a pris, avec l’aide des voisins, il m’a conduit au poste de police » a soutenu Ibrahima Ndiaye devant la barre. Son grand-père Lassana Sy qui l’a pris sous sa protection depuis l’âge de 3 ans (décès de son père), n’a pas manqué de déplorer l’attitude de son petit-fils avant de revenir sur les faits. « Il n’en est pas à sa première tentative de vouloir mettre le feu à la maison. Il l’a une fois fait et ce jour-là, même sa mère s’était brûlée la main » précise le vieillard. Astelle Bâ, la maman du prévenu a embouché la même trompette pour, elle aussi, fustiger les actes d’indiscipline de son rejeton. « Il se drogue constamment avec du diluant. Le jour des faits, j’ai récupéré la bouteille pour en verser le contenu dans les toilettes. Il était très fâché et a menacé de mettre le feu à la maison. Il a ramassé du bois mort pour mettre ses menaces à exécution avant que son grand-père n’intervienne pour l’en empêcher » note la maman. Elle précise même que son fils s’est par la suite armé d’une brique pour casser les canaris. La dame Astelle a ensuite mis la pédale douce pour venir au secours de son fils ; en précisant qu’il est son seul soutien. Car, elle a perdu son mari lorsque son enfant n’avait que 3 ans. Le tribunal a relaxé Ibrahima Ndiaye des faits de poursuite à titre d’avertissement mais ne s’est pas privé de promettre au drogué de saler la note si jamais il récidivait. Espérons que Ibrahima va se repentir et devenir un soutien de famille en tirant profit de son noble métier de pêcheur. Mais faudrait-il d’abords qu’il cesse de sniffer du diluant.
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