«Dans chaque maison en Casamance, il y a une fille mère ou un garçon père». Cette déclaration du directeur général de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques en Casamance (Anrac), lors du lancement du projet genre et santé en milieu scolaire, le 31 octobre dernier, sonne encore comme un couperet dans la conscience des autorités scolaires.
C’est dans l’optique d’endiguer le fléau, qu’un atelier de formation s’est ouvert ce jeudi dans la commune de Sédhiou à l’intention des 40 jeunes filles leader du projet. Il s’agit, selon Ousmane Cissé, directeur du centre académique d’orientation scolaire et professionnelle (Caosp) de renforcer cette cible vulnérable sur les droits de l’enfant, en genre et santé et genre et sexe. «Ainsi armées, dit-il, elles seront des modèles dans leur milieu et combattront à jamais les fléaux tels que les mariages et grossesses précoces».
M. Cissé est conscient des obstacles qui jalonnent le chemin de la réussite d’un tel projet mais, dit-il, quels que soient les tabous du milieu, il faut que les enfants soient conscientisées sur leurs droits et ainsi, elles sauront adapter leur comportement à la réalité sociale parce que suffisamment informées pour se défendre.
Khady Cissé, chargée du genre à l’Anrac reconnait aussi que le fléau a été combattu par plusieurs acteurs mais il demeure toujours. Après avoir montré que cela a relevé le taux d’abandon et de déperdition scolaire, Madame Cissé a expliqué que l’ampleur du phénomène a tristement affecté le développement socioéconomique de la Casamance en ce qu’il a fissuré le tissu social et renforcé la pauvreté des familles à faibles revenus. Et de conclure : « il était de notre devoir, nous de l’Anrac, d’intervenir en collaboration avec les acteurs directs pour semer les graines de l’espoir».
Cet espoir, la présidente du club genre et santé du collège Fodé Kaba Doumbouya, Soukeyna Sène Dia, en croit d’autant plus qu’elle rêve avec ses camarades de classe, qu’un jour, la future présidente du Sénégal pourrait provenir de leur club. En tout cas, elle a reconnu que la formation aura un impact positif sur leur vécu.
Paul FAYE Correspondant Seneweb.Com
3 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2016 (22:04 PM)Anonyme
En Novembre, 2016 (22:12 PM)Effectivement, il faut savoir « dépasser les tabous », à condition d’offrir une vraie éducation sexuelle et pas seulement une information. « Que les collégiennes soient conscientisées sur leurs droits » mais aussi sur leurs devoirs. « Qu’elles sachent adapter leur comportement à la réalité sociale », mais aussi avoir acquis des valeurs et une sens moral, et surtout une idée droite de la sexualité, de l’amour et du mariage. C’est notre responsabilité à nous tous, en commençant par les jeunes eux-mêmes entre eux , pas seulement les parents ou les enseignants.
Question
En Novembre, 2016 (11:18 AM)D'ailleurs i y'a 1 question que je me pose toujours. Pourquoi on fixe à 18 ans la maturité d'une Fille ? SUR Quelle base ?
Personnellement je me dis que dès lors qu'une fille commence à avoir des règles, elle n'est plus 1 enfant .
NB: les esprits tordus, je suis loin d'être attiré par les minettes
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