Une dame du nom de Fatou Diaw Seck a été déférée au parquet de Kaolack. Après une dispute avec sa coépouse, elle avait mis le feu sur la case de cette dernière.
Le 03 janvier 2008 dernier, vers 13 heures, le quartier Mbouloume Santhie de Mbirkilane a failli être dévoré par les flammes. Tout est parti du domicile de Mor Thiam, le mari des 2 co-épouses Fatou Diaw Seck et Kiné Gaye. Des femmes qui ne s’entendaient pas dans le foyer conjugal depuis fort longtemps. Le mari, excédé, leur avait demandé de rejoindre leurs maisons familiales en attendant qu’il règle la situation de chacune d’elles. Ce que Kiné Gaye a fait sans problème en rejoignant le domicile de son père au village de Mbayla Ndour. Quant à Fatou Diaw Seck, elle a refusé et est restée dans la maison. Ainsi le 03 janvier, alors que Fatou Diaw Seck était seule dans la maison préparant le repas de midi et en présence de deux autres femmes, Arame Yade et Mbara Kandji qui vivent dans la même maison, un feu s’est déclaré dans la chambre de Kiné Gaye - la «ñaréel» qui était partie depuis six jours. L’intensité du feu était telle que tout le quartier avait accouru pour essayer d’éteindre les flammes afin d’éviter leur propagation. L’incendie a ravagé toute la case et a réduit en cendres le mobilier, les vêtements, les vivres et d’autres objets personnels de la dame. La cuisine avait également pris feu ainsi qu’une partie de la chambre d’Aly Guèye Thiam, le père de famille. Fatou Diaw Seck, qui était la seule à manipuler le feu dans la cuisine, n’a pas voulu donner des détails sur l’origine de ce sinistre. Les autres dames, elles aussi, se sont enfermées dans un mutisme total parce qu’ayant eu des démêlés avec Kiné Gaye avant qu’elle ne parte chez ses parents sur instruction de son mari. Les commentaires sont allés bon train. Toutes les femmes du quartier ayant vécu les tensions entre les deux coépouses ont été unanimes à dire que c’est bien Fatou Diaw Seck qui a mis le feu à la case de Kiné Gaye. Les enquêteurs n’ont pas pu comprendre, si tant est qu’elle est innocente, comment une case fermée pendant 6 jours a pu prendre feu sans qu’il y ait une source de combustion à l’intérieur. Les interrogations sont aussi portées sur le fait que, vu la configuration des cases, comment le feu a pu prendre en premier lieu sur la case de Kiné Gaye qui était éloignée de la cuisine d’autant plus qu’il y a une case qui les sépare. Tous s’accordent à dire que la source de la combustion a été transportée de la cuisine pour mettre le feu à la case de Kiné Gaye. Les dames Arame Yade et Mbara Kandji, qui décortiquaient des arachides, n’ont pas daigné se lever pour appeler au secours alors qu’elles ont déclaré avoir senti l’odeur de brûlé provenir de la case. Toutes ces trois femmes ont été, à l’issue de l’enquête ouverte par l’adjudant Mamadou Kandji - commandant de la brigade de gendarmerie de Mbirkilane qui a suivi les instructions du procureur de la République de Kaolack -, placées en garde-à-vue et déférées le 07 janvier 2008 au parquet de Kaolack. Fatou Diaw Seck est poursuivie pour «incendie volontaire» tandis que Arame Yade et Mbara Kandji le sont pour «abstention volontaire d’empêcher la commission d’un délit».
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