Souffrant de douleurs à la poitrine Il se soignait avec du chanvre indien

Depuis quand le yamba est-il un remède ? Ousmane Thiam épinglé en possession de l'herbe dangereuse, a essayé de faire croire aux limiers que le produit est tout juste destiné à calmer les douleurs qu'il ressent souvent au niveau de sa poitrine. Drôle de manière de se soigner ! Avec les coupures d'électricité intempestives, beaucoup de quartiers sont plongés dans le noir une fois la nuit tombée. Cela a pour conséquence de favoriser l'insécurité. C'est pourquoi, les hommes du commissaire Bachirou Sarr de Thiaroye multiplient depuis quelque temps les opérations de sécurisation des personnes et de leurs biens dans leur secteur de compétence. C'est dans ce contexte que les éléments de la brigade des recherches ont pris dans leurs filets deux individus en possession de drogue. Le premier à être alpagué se nomme Ousmane Thiam, la trentaine sonnée, menuisier domicilié à Guinaw-Rails, près du marché Waranka. Les limiers l'ayant trouvé suspect, n'ont pas hésité à procéder à une vérification de son identité avant de le soumettre à une fouille. Résultat : un cornet de chanvre indien déjà entamé a été découvert dans la poche de sa chemise. Suffisant pour lui passer les menottes. Sachant que les carottes sont cuites pour lui, notre cher menuisier joue les indicateurs et balance le nom du marchand de la mort auprès de qui il s'est payé le cornet. Mieux, il offre sa collaboration en conduisant les flics au domicile de ce dernier. Mamadou Saliou Barry puisqu'il s'agit de lui, la cinquantaine, marié et père de cinq bouts de bois de Dieu manque d'avoir un infarctus en voyant son client débarquer chez lui avec les flics. Il est trouvé en possession de 125 grammes du produit nocif et d'une somme de 1200 francs provenant de son commerce illicite. Il venait tout juste de finir un joint. Tous les deux sont jetés manu militari dans le panier à salade, direction le poste de police. Face à l'enquêteur, chacun d'eux tente de sauver sa tête par des explications cousues de fil blanc sans toutefois convaincre. Ousmane Thiam commence par dire que ce n'est plus son co-interpellé qui lui a vendu la came mais plutôt un individu rencontré fortuitement sur la voie publique. «Le cornet m'a coûté 250 francs et cela fait six mois que je consomme de la drogue. Je suis asthmatique et je souffre de douleurs atroces parfois au niveau de ma poitrine et le yamba les calme» déclare-t-il. Reconnaissant que l'usage de stupéfiants est interdit, il soutient quand même que le produit le soulage en cas de crise d'asthme, mieux que tout autre médicament. Last but not least, il a juré sur tous les saints du monde qu'on ne l'y prendra plus jamais. Avant de solliciter la clémence. Lui succédant devant l'enquêteur, Mamadou Saliou Barry soutient qu'il ne n'exerce plus le job de revendeur depuis son élargissement de la prison où il a passé vingt-quatre mois. «La quantité que je détenais, c'était uniquement pour ma consommation personnelle. Je ne connais pas Ousmane Thiam. Ni d'Adam ni D'Eve et je ne lui ai rien vendu. Maintenant je ne fais que rouler des pétards, mais je veux me départir de ce vice. D'ailleurs, je promets de ne plus récidiver lorsque je serai libre». Tous les deux ont été déférés au parquet.