STUPEUR À GUÉDIAWAYE Déclaré mort et enterré, Ousmane Ngom revient à la maison

La famille Ngom, domiciliée à Touba Wakhinane à Guédiawaye, a eu la surprise de sa vie avant-hier jeudi après la réapparition de leur fils Ousmane Ngom, un déficient mental. Ce dernier, qui avait disparu et dont le corps a été retrouvé à la morgue de l’hôpital Aristide Le Dantec, a été inhumé par ses parents le 05 août dernier. La stupéfaction de la famille a ainsi été grande lorsqu’il a réapparu.
Est-ce un sosie qui est venu chez les Ngom ou s’agirait-il d’une confusion de corps qui a occasionné cet imbroglio ? En tout cas, les commentaires vont bon train à Touba Wakhinane. Tout le monde est convaincu que c’est le corps du déficient mental Ousmane Ngom qui a belle et bien été enterré. C’est lui également qui est revenu à la maison. Le procureur qui avait signé le certificat d’inhumation a ordonné l’ouverture d’une enquête confiée à la police du Point E.

Au mois de juillet 2009, Ousmane Ngom, âgé de 40 ans, quitte le domicile familial. Touba Wakhinane précisément où il vit depuis plus de 10 ans. Les recherches entreprises par sa famille pour le retrouver sont restées vaines. Pendant 15 jours, il est resté introuvable.

Un jour, ses parents sont en train d’écouter la radio lorsqu’ils tombent sur un communiqué de la direction de l’hôpital Aristide Le Dantec, informant le public de ce qu’un corps sans vie a été déposé à la morgue par les sapeurs-pompiers. Le communiqué ajoute que «toute personne pouvant aider à l’identification du corps est priée de prendre contact avec la direction de l’hôpital». Moustapha Sarr, un voisin de la famille Ngom qui était au courant de la disparition d’Ousmane Ngom, se rend à l’hôpital et identifie le corps comme étant celui du déficient mental. Les parents de ce dernier, informés, confirment qu’il s’agit bien de lui, après avoir vu le corps. Pour sa restitution, la direction de l’hôpital exige une réquisition à personne qualifiée afin de procéder à l’autopsie et délivrer un certificat de genre de mort. Mais puisqu’au moment de déposer le corps les sapeurs-pompiers n’avaient pas une réquisition délivrée par les autorités policières, comme la procédure l’exige, la direction de l’hôpital demande à la famille Ngom d’aller corriger ce manquement à la police.

Le 04 août 2009, Moustapha Sarr se présente au poste de police des Hlm pour informer les policiers. Après avoir raconté les péripéties de cette affaire, il est entendu sur procès-verbal avant qu’une réquisition ne lui soit délivrée, à charge pour lui de revenir pour présenter le certificat de genre de mort. Ce qui a été fait. Le corps est ainsi retiré. Et un certificat d’inhumation, signé par le procureur, est délivré à ladite famille. Le corps est mis à la disposition de la famille qui a procédé à l’enterrement.

Avant-hier, jeudi 20 août 2009, alors que les Ngom avaient fini les obsèques et recommencé une vie normale, leur fils Ousmane Ngom se présente à la maison. Frayeur. La famille, médusée, crie à la résurrection. Moustapha Sarr file, ventre à terre, à la police pour informer du retour d’Ousmane Ngom, déclaré mort et enterré. Le procureur est saisi séance tenante. Il a ordonné l’ouverture d’une enquête qui a été confiée à la police du Point E.