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TÉLÉVISION : « JACOB CROSS » : La série sud-africaine qui passionne les Sénégalais

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TÉLÉVISION : « JACOB CROSS » : La série sud-africaine qui passionne les Sénégalais

« Jacob Cross », la série sud-africaine qui passionne les Sénégalais, a pris fin la semaine dernière. Ce téléfilm, diffusé le samedi et le dimanche sur la chaîne privée Rdv, met en scène des comédiens noirs qui y jouent des rôles de premier plan. Il met également l’accent sur les réalités d’une Afrique en pleine mutation.

21 heures. C’est l’heure de diffusion du téléfilm sud-africain« Jacob Cross ». A 20h 30 minutes déjà, les rues du quartier Hlm Grand Yoff sont calmes et vides. Seules quelques voitures roulent. Nous sommes chez la famille Ndiaye, une résidence située sur la route principale de ce quartier de la proche banlieue dakaroise, juste à côté du collège Cardinal Hyacinthe Thiandoum. Un silence total règne dans la maison. Les couloirs sont déserts. On a l’impression d’être dans une maison abandonnée. La vaisselle est éparpillée dans la cuisine. Le dîner n’est pas encore servi. Toute la famille se retrouve au salon. C’est l’heure du téléfilm « Jacob Cross ». Ici, même les salutations ne sont pas les bienvenues en ce moment presque solennel. Parents, enfants, tout le monde a les yeux rivés sur le petit écran où passe « Jacob Cross »,ce téléfilm diffusé le samedi et dimanche sur la chaîne privée sénégalaise Rdv et qui met en scène des comédiens Nigérians et Sud-Africains. L’histoire se passe essentiellement dans le Delta du Nigeria où la famille Abayomi contrôle une importante entreprise pétrolière.

Confortablement installé dans son fauteuil, le chef de famille Doudou Ndiaye, la cinquantaine bien sonnée, explique : « Je trouve cette série très intéressante, d’autant plus qu’elle est jouée par des Africains. Nous avons l’habitude de suivre des téléfilms européens et américains où les Noirs interprètent des rôles insignifiants », nous confie-t-il. Sa fille Amina, 28 ans et étudiante en maîtrise de Sociologie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), a une autre vision du film : « Il montre combien l’Africain peut être méchant et égoïste. Il révèle aussi la jalousie qui règne dans les familles car on y voit deux frères qui s’entre-tuent pour de l’argent. Nous nous ne sommes pas obligés d’aimer un frère ou une sœur, mais parfois il faut essayer de se comprendre, surtout si l’autre fait du bon travail. Ces réalités nous les vivons au quotidien dans les entreprises, les familles, dans la rue et les écoles. Il y a des gens, quand ils se rendent compte que leur collègue est plus compétent, sont capables de l’éliminer comme le fait Bola Abayomi, un des personnages de la série », explique Amina. Selon elle, tant que les Africain chercheront à éliminer ceux qui veulent développer leur pays, le continent ne connaîtra jamais un véritable essor.

LES MAUX DU CONTINENT

Autre famille, presque le même décor. Chez Mamie Seck, aux Parcelles Assainies, le dîner est servi mais point de candidats. Seule une femme d’âge mûr et une fillette, Awa, sont autour du bol. Les autres sont concentrés sur « Jacob Cross ». Commentaires et discussions vont bon train. Si pour certains Bola Abayomi (l’un des personnages du film) a raison de s’opposer à ce que son frère Jacob Macubu Abayomi dirige l’entreprise pétrolière des Abayomi, pour d’autres Bola est un égoïste et que sa gestion sera un désastre pour la population locale. Selon Adji, mère de quatre enfants, le samedi et le dimanche les élèves ne pensent même pas à apprendre leurs leçons car ils sont tous branchés sur « Jacob Cross ». Au grand dam des parents. « C’est une très bonne série car pour une fois, les Africains ont réussi à mettre le doigt sur les maux du continent : la haine, la jalousie et tous ces mauvais sentiments qui nous accablent. Le héros, Jacob, joue un rôle responsable et veut montrer à son frère que dans la vie, l’amour est la chose la plus importante. C’est très difficile pour Bola de vivre cette situation, lui qui ne s’intéresse qu’à l’argent », explique le jeune Karim.

Ce sentiment est partagé par sa sœur, Fatou Bintou, étudiante à la Faculté des Sciences économiques et de gestion de l’Ucad : « A travers le film, nous voyons comment l’argent détruit la personne. Bola tue son père pour prendre ses biens et se rend compte que ce dernier ne lui a laissé que des miettes. Et le fait de voir Jacob occuper cette place tant convoitée lui ronge le cœur. Nous vivons les mêmes réalités au Sénégal et ce film nous aidera peut-être à changer d’habitudes. Il y a aussi quelque chose que j’ai remarqué dans cette série : le Blanc est derrière le Noir, ce qui pourrait être considéré comme une humiliation pour l’Européen et l’Américain qui se croient être supérieurs à l’Africain », nous confie-t-elle. En effet les comédiens noirs occupent une place prépondérante dans ce film et les téléspectateurs sénégalais attendent la suite avec impatience.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Avril, 2016 (19:04 PM)
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