Les accusations de viol sur mineure portées sur l’étudiant Ngagne Seye n’auraient souffert d’aucune ambiguïté, selon l’avocat de la défense Me Assane Dioma Ndiaye, si des incohérences n’étaient notées dans les propos de la mère et de l’oncle de la victime cités comme témoins et dans le réquisitoire du procureur. Même si la victime D.M, âgée de 13 ans, devant la barre est revenue en large sur les faits qui sont reprochés à l’étudiant pour soutenir qu’elle a bel et bien été violée et que la scène s’est passée dans la chambre de sa mère alors absente de la maison, il n’en demeure pas moins que des zones d’ombre subsistent dans le dossier.
«J’ai cessé de fréquenter cette maison depuis 2004 lorsque la mère de la supposée victime m’a demandé de ne plus remettre les pieds chez elle alors qu’elle m’avait prié de donner des cours à sa fille ainée. À ma grande surprise, ce dimanche elle m’appelle pour m’accuser de viol sur sa fille cadette âgée de 13 ans et élève en classe de cm2», se défend l’étudiant. En effet d’après les déclarations de la dame Awa Fall de retour du marché, elle a trouvé sa fille en pleurs. Interrogée, celle-ci de déclarer avoir des maux de tête et des démangeaisons sur les parties vaginales avant de lui signifier qu’elle a entretenu des relations sexuelles avec Ngagne Seye sous la menace. L’étudiant mis au courant des accusations, les a niées en bloc avant que l’oncle de la fille ne le menace avec un coupe- coupe pour lui faire avouer. Cette façon de faire fera dire à l’avocat de la défense que son client a été séquestré et contraint sous la menace d’avouer un viol qu’il n’a pas commis, ce qui est contraire à la loi. Me Assane Dioma Ndiaye de soulever des incohérences dans les propos de la dame Awa Fall qui avait du mal à éclairer la lanterne du tribunal sur la date exacte des faits et le certificat médical délivré aussi n’a pas apporté de précision sur la date sinon que la fillette a perdu son hymen et que cette perte date de longtemps. Il a fallu tourner et retourner la question pour enfin se rendre compte que la partie plaignante est incohérente dans ses déclarations. Cette incohérence, les avocats de la défense Mes Assane Dioma Ndiaye et Jacques Baudin l’ont relevée dans le réquisitoire du procureur. Ce qui fera dire à Me Ndiaye que la justice ne doit pas servir de base à une transaction, la justice n’a pas d’état d’âme. «Car la protection de la minorité veut que, s’il y a culpabilité, le juge ne puisse pas descendre en dessous de 13 ans. C’est pourquoi nous avons dénoncé cela en disant qu’on semble vouloir préserver des états d’âme en demandant une peine de 6 mois alors que même la culpabilité n’est pas établie. Nous avons dit que, s’il y a culpabilité, le juge condamne à une peine de 10 ans requise par la loi et s’il n’y a pas culpabilité qu’on relaxe la prévenu », plaide Me Assane Dioma Ndiaye. Cette relaxe, elle est demandée aussi par les étudiants du cur de Bambey venu massivement apporter leur soutient moral à leur camarade. Le tribunal, après avoir écouté les déclarations des parties, les plaidoiries des avocats et le réquisitoire du procureur, a fixé son délibéré au 13 novembre 2008.
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