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VELINGARA - Suicide au pesticide : La fillette voulait échapper à la bastonnade de ses parents

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VELINGARA - Suicide au pesticide : La fillette voulait échapper à la bastonnade de ses parents

Qui va arrêter le flot macabre du pesticide du cotonnier dans les foyers du Fouladou ? Ce produit toxique a encore fait une énième victime dans le village de Sinthiang Mandiang, dans le département de Vélingara.

Oumou Baldé, 12 ans, s’est donnée la mort en buvant un pesticide utilisé dans le traitement du cotonnier. Les faits se sont déroulés, mardi dernier, dans le village de Sinthiang Mandiang, à 7 km à l’Est de la commune de Vélingara. L’élève du cours élémentaire a été inhumée, le même jour, après que les éléments de la Brigade de gendarmerie de Vélingara ont fait le constat.

Pour les motifs du geste fatal, le père Abdoulaye, a expliqué : «La fille a été menacée de bastonnade par sa maman pour avoir refusé d’amener le petit déjeuner au champ. Elle arguait qu’elle ne voulait pas arriver en retard à l’école. Oumou a fini par renverser le bol de couscous fumant sur elle, brûlant au passage une fillette. Sachant qu’elle ne pouvait pas échapper à la bastonnade, elle est entrée dans ma case pour se saisir de la bouteille de pesticide et en ingurgiter le contenu», a renseigné le père attristé.

Les tentatives de faire vomir la pauvre n’ont rien donné. Les parents ont regardé Oumou trépasser, impuissants. Et le père, loin de se sentir coupable, a chargé la Sodefitex (Société de développement et des fibres textiles). Selon Abdoulaye Baldé, la société cotonnière, en remettant ces produits toxiques aux cotonculteurs, devait se faire un devoir d’en garantir la conservation. Il propose à la boîte dirigée par Ahmed Bachir Diop d’implanter des magasins de stockage de ce produit dans les villages et de veiller à ce qu’il ne se retrouve pas dans les maisons, avant et après usage. Autrement, les paysans seront obligés de cohabiter avec le liquide qui tue dans les cases. Et alors, personne ne pourra empêcher son flot macabre dans les foyers du Fouladou.

Quelle que soit la solution qui sera trouvée, il urge que la Sodefitex et la Fédération nationale des producteurs de coton (Fnpc) prémunissent leurs sociétaires contre l’usage mortel du liquide toxique. La fréquence des cas de suicide par ce produit commence à se faire préoccupante dans le département de Vélingara.  



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