Malgré les mises en garde du procureur de la République qui promet de recevoir directement à son bureau les plaintes des victimes, la série de viols se poursuit. Cette fois encore c’est dans la banlieue où règne la promiscuité que des violeurs se sont illustrés. Une série noire qui a plongé la localité de Keur-Mbaye Fall dans la psychose après le décès de Ndéye Tida Bodian une élève dont on dit qu’elle a rendu l’âme quelques semaines seulement après avoir été violée. Ce n’est pas tout car à Pikine, c’est une gamine âgée juste de trois ans qui a été sodomisée par un quinquagénaire. Dans les deux cas, le procureur de la République a été saisi malgré les réticences de certains parents. Et l’Ong « grave » s’est particulièrement investie pour que justice soit rendue pour ces jeunes filles, des êtres innocents qui risquent de traîner pour le reste de leur vie les séquelles de ces actes abjects.
Keur-Mbaye Fall - dans cette localité sortie de l’anonymat après les affrontements de ces derniers jours qui ont opposé forces de l’ordre aux populations , règne une psychose certaine après la mort de Nd. T.B. Ici les parents craignent pour la sécurité de leurs enfants. N’empêche que le cas de l’élève Nd.T. B est évoqué à mots étouffés. C’est l’omerta. À l’école privée où de son vivant , Nd.T. B suivait des cours , un groupe de garçons discutent à l’entrée. Un groupe qui va vite se disperser lorsque nous déclinons les raisons de notre présence sur les lieux. N’empêche qu’avant de prendre congé , un garçon, visiblement, un élève nous indique du doigt la rue qui mène au domicile des Bodian non sans nous mettre en garde « Attention, vous risquez de ne pas être bien reçu. La famille est toujours sous le choc » . À défaut de discuter avec la famille après deux tentatives , c’est un voisin , un proche de la famille qui accepte de revenir sur cette affaire « Les faits remontent au samedi 1er novembre. Nd.T. B qui n’avait révélé à personne qu’elle avait été forcée d’entretenir des rapports intimes avec un garçon, élève au lycée de Mbao en classe de Terminale, est subitement tombée malade. Après son évacuation vers une structure sanitaire de la place , le viol a été découvert par le médecin qui a ainsi mis les parents de Nd.T.B au parfum. Ces derniers ont à leur tour usé de menaces pour obliger leur fille à révéler l’auteur de ces viols répétés dont elle avait été victime. Après avoir levé le voile sur l’identité du violeur, la fille a sombré dans le coma. Un médecin appelé à son chevet n’a pu hélas que constater le décès de la fille quelques minutes seulement après son arrivée » renseigne notre interlocutrice.
Quant au présumé violeur connu sous le sobriquet de « Niassy » la gendarmerie de la zone franche industrielle a procédé à son arrestation pour dit-on « garantir sa sécurité et éviter qu’il ne fasse l’objet de représailles ». Cependant c’est à ce niveau qu’une version des faits est intervenue pour « innocenter » Niassy. En effet selon des témoins qui ont jeté un coup d’œil sur le procès-verbal de la gendarmerie et qui se sont exprimés sous le couvert de l’anonymat , nulle part dans le document, il n’est mentionné le terme « viol ». Tout au plus , « Niassy » a reconnu avoir entretenu des rapports intimes avec la défunte mais que ces rapports remontent à 2004. Sous la contrainte ? seule la défunte pourrait le dire mais hélas…
Poursuivant notre interlocuteur renseigne que deux autopsies ont été effectuées et aucune d’elle n’a certifié avec exactitude le viol. Des autopsies qui ont certainement retardé la mise sous terre de la petite Nd.T.B qui n’a finalement eu lieu que le jeudi 06 courant. Toujours selon des sources proches de ce dossier , « Niassy » a été déféré au parquet pour « attentat à la pudeur » et devrait selon les mêmes sources être jugé aujourd’hui lundi.
Quant au directeur de l’école privée où était inscrite la défunte , il semble manquer de mots pour déplorer la mort de Nd.T.B « Je regrette d’avoir perdu cette élève car elle était brillante tout le monde peut en témoigner »
PIKINE : Un jardinier accusé de viol sur une gamine de trois ans
Au moment où à Guédiawaye , l’affaire Ndéye Selba Diouf -du nom de cette jeune vacancière violée puis tuée- est encore vivace dans les esprits , une autre gamine âgée cette fois uniquement de trois ans a subi les assauts d’un jardinier dans les champs qui jouxtent le quartier Darou Khoudoss. Selon les parents de la victime c’est au poste de santé « Dominique » de Pikine où ils avaient évacué leur fille pour suivre un traitement contre le paludisme qu’ il leur a été révélé qu’en lieu et place du palu , c’est plutôt le viol qui a cloué leur fille au lit. Et toujours selon le médecin , en plus d’avoir vu son hymen détruit , A.S –ce sont les initiales de la gamine de trois ans- a été également sodomisée. C’était le 1er novembre dernier. Interrogée successivement par son père et sa grand-mère , A.S n’aurait pas varié dans ses déclarations. Elle a dans les deux cas pointé un doigt accusateur sur M.D un voisin. Abdoul Aziz Seck le père de la victime ne décolère toujours pas « Et dire que cet individu avait ses entrées chez moi. Ma fille s’était habituée à lui sinon elle ne l’aurait jamais suivi dans les champs. Je me demande toujours comment on peut faire un truc pareil à un être de cet âge. »
Sur la moralité du présumé violeur âgé d’une cinquantaine d’années, un tour dans le quartier a permis de recueillir les avis de ces voisins. Tous l’ont dépeint comme un « drogué doublé d’un alcoolique »
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