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« Avec Demba Dia, on ne sait jamais. Tout est possible et les surprises aussi… »

Single Post
« Avec Demba Dia, on ne sait jamais. Tout est possible et les surprises aussi… »

Connu pour son franc parler, sa bravoure, Demba Dia, alias « Rock Mbalax » mettra très prochainement, sur le marché un nouveau single « Monsieur, le Maire » où il retrace les péripéties des dernières élections locales. Dans cet entretien, qu’il nous a accordé hier à son domicile, le leader de mouvement action citoyenne ( Mac) est revenu sans détours sur sa carrière artistique musicale et un peu familiale. Entretien…

« Sur 19 communes de Dakar, Grand-Yoff excepté, j’ai recueilli plus de voix que tous ceux qu’on a proclamés vainqueurs dans leur localité. Pour un coup d’essai, je crois avoir sinon réussi un coup de maître tout au moins fais un grand pas dans la politique grâce à la population des Parcelles Assainies à qui je dis merci ».


La Sentinelle : A quand remonte la sortie de votre dernier album ?

Demba Dia : En 2008. C’était avec boum-boum. Il y a deux ans maintenant.

L.S : Où en êtes- vous à présent ?

D.D : Je prépare un nouveau single qui va bientôt sortir. Il sera prêt d’ici fin juillet, début Août.

L.S : Est-ce qu’on en avoir une idée ?

D.D : Il s’intitule « Monsieur le Maire » et parlera des dernières élections ici aux Parcelles Assainies. Elles ont, en effet, été marquées d’injustice. D’ailleurs un documentaire sur Dvd également sera prochainement mis sur le marché et ciblera cette fameuse campagne des locales de 2009.

Qu’est-ce qui justifie le choix de « Monsieur le Maire » comme titre ?

D.D : Parce que « Monsieur le Maire » englobe beaucoup de choses. Vainqueur de ces locales, nous n’avons toujours rien compris qu’on veuille nous frustré de notre victoire. C’est une véritable injustice. Sur 19 communes de Dakar, Grand-Yoff excepté, j’ai recueilli plus de voix que tous ceux qu’on a proclamés vainqueurs dans leur localité. Pour un coup d’essai, je crois avoir sinon réussi un coup de maître tout au moins fais un grand pas dans la politique grâce à la population des Parcelles Assainies à qui je dis merci. Il ne fait aucun doute que les résultats ont été falsifiés. Rien ne justifie d’attendre 10 jours après les délibérations pour proclamer les résultats, je trouve que ce n’est pas sérieux. C’est de la magouille.

L.S : Est-ce à dire que vous êtes dégouté de la politique ?

D.D : Non pas du tout. Nous continuons. En ce moment, nous sommes en train de refaire le tour de nos bases. Tous les week- end, en effet, nous sommes dans les régions et en ce moment même, nous procédons à l’établissement des fiches pour nos militants en vue de la vente de nos cartes.

« Je dis merci au Ministre Thierno Lô pour m’avoir invité à cette manifestation, ce meeting des mécaniciens ».

L.S : Vous investissez beaucoup dans le social, dans l’informel. Qu’est ce qui explique cet esprit de mécène ?

D.D : Rien. C’est juste que j’aime bien le social. Je ne cherche rien, j’ai toujours fais du social. J’aime bien rendre service.

L.S : Ne s’agit –il pas là d’un alibi politique chez vous ?

D.D : Non, non, non. Ce n’est pas non plus une stratégie politique. Pour moi, la politique, ce sont les campagnes. J’attends pour cela la période pré- électorale. Pendant ces moments, j’attaque, je gère ma partition mais après les campagnes, c‘est fini. Je ne fais pas du social pour me rapprocher des populations ni de la politique politicienne. Je travaille pour mon pays.

L.S : Comment faut –il interpréter votre récente présence aux côtés du Ministre Thierno Lô, lors du meeting des mécaniciens ?

D.D : J’aime bien les mécaniciens. J’aime bien les artisans. Je crois que la politique, c’est la politique, l’Etat, c’est l’Etat. Je dis merci au Ministre Thierno Lô pour m’avoir invité à cette manifestation, ce meeting des mécaniciens. Moi, je ne vois pas la politique ainsi. Je pense que dans un pays, chacun doit pouvoir apporter sa pierre à l’œuvre de construction nationale et quand il s’agit de faire la politique, qu’on le fasse. Je pense aussi qu’entre hommes politiques, on doit avoir de bons rapports, nouer de bonnes relations. Si je vois des gens qui font du social, je leur dis merci, de même quand l’Etat fait aussi des choses extraordinaires, je m’en félicite.

L.S : Comptez –vous être candidat en 2012 ?

D.D : Ça, je ne sais pas encore. Je dois en discuter d’abord avec mes partenaires tout à l’heure ainsi que mes bailleurs de fonds européens. On ne sait pas encore, mais on est en train de voir.

L.S : Mais, Vous n’excluez pas de participer aux joutes de 2012 ?

D.D : Vous savez avec Demba Dia on ne sait jamais. Tout est possible et les surprises aussi.

L.S : Demba Dia pourrait-il rejoindre le pouvoir ou s’allier avec l’opposition ?

D.D : Oui c’est ça. Tout peut arriver. J’étudie actuellement la bonne formule. Pour l’instant, je suis en train de faire un séminaire en perspective des élections présidentielles, il faut beaucoup de moyens, beaucoup de travail.

L.S : Que devient Rock City ?

D.D : Le Rock city, ce sont les bureaux, le quartier…l’Unité 7 des Parcelles Assainies, en général. Ça se passe très bien. Il y a de l’ambiance et tout va bien. Rock City, c’est une famille. « Je vais sortir prochainement un single, faire sa promotion avec quelques spectacles et c’est fini ».

L.S : Pourquoi cette question ? Parce que vous persistez toujours à dire que vous êtes le Maire. Alors, comment se passe la gestion de le Mairie ?

D.D : Bien sûr, je suis le Maire. Ils ont volé les élections et les populations ne se trompent pas m’appellent M. le Maire partout où je passe. C’est Dieu qui m’a nommé.

L.S : Vous gérez comment cette situation ?

D.D : Je la gère bien.

« Ma casquette de « Cheikh » ne m’interdit rien. Je peux mener les deux activités ».

L.S : Parlons maintenant musique. On ne vous sent pas beaucoup dans ce domaine. Des prestations en vue ?

D.D : Non actuellement je ne fais pas de prestations. Je suis plutôt occupé par les affaires et la politique. J’ai ralenti un peu. Je vais sortir prochainement un single, faire sa promotion avec quelques spectacles et c’est fini. Mais actuellement je n’ai pas grand-chose au plan musical. Je suis plutôt occupé par la politique parce que 2012 vient à grands pas.

Est-ce votre nouvelle casquette de « Cheikh » qui vous interdit de produire, de faire des prestations ?

D.D : Non, non. Ma casquette de « Cheikh » ne m’interdit rien. Je peux mener les deux activités. Certes, l’activité religieuse reste la priorité mais elle ne m’empêche pas de produire.

Où en êtes –vous avec les belles femmes et les voitures. Demba Dia a –t- il renoncé à ses amours dé début de carrière. Votre nouveau statut y est il pour quelque chose ?

D.D : Je n’aime pas trop parler de ça. Mais, qui n’aime pas les belles femmes ? Tout le monde aime les belles femmes. Quand je disais ça j’étais plus jeune.

On vous connaissait féru de courses automobiles. Cette passion est –elle éteinte ?

D.D : Non, elle vit toujours en moi. D’ailleurs, le 25 juillet prochain, je serai en Allemagne pour participer à une course.

« Il faut qu’on arrête de mettre des personnes à des postes où elles ne connaissent rien juste dans le but de les récompenser. Il faut instaurer la compétition dans ce pays à tous les niveaux ».

L.S : En tant qu’homme politique avez –vous des projets pour le sport ?

D.D : Je suis sportif. J’aime bien le sport. Je pense qu’on peut développer le sport à travers le football, en construisant beaucoup d’écoles de foot. Il faut aussi développer les autres disciplines comme la lutte. Il faut vraiment un programme pour les jeunes qui ont besoin qu’on les aide.

L.S : Que comptez- vous faire pour la promotion des arts ?

D.D : Dans ce domaine, je pense qu’il faut mettre des gens compétents, valables, capables d’améliorer les choses. Ceux qui dirigent la culture ne sont pas efficaces. Il faut donner ces postes à des gens qui s’y connaissent. Il faut qu’on arrête de mettre des personnes à des postes où elles ne connaissent rien juste dans le but de les récompenser. Il faut instaurer la compétition dans ce pays à tous les niveaux. Il faut faire des bilans annuels, récompenser les travailleurs et virer les médiocres. Et je pense que le Président doit déléguer une partie de ses responsabilités. Il concentre trop de pouvoirs dans ses mains. Il faut qu’on arrête de faire la promotion des médiocres ou de ceux qui traînent des casseroles dans des gestions antérieures. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi le Chef de l’Etat fait ça.

L.S : Et la lutte contre la piraterie ?

D.D : C’est comme je vous l’ai dit tantôt, il faut mettre des gens sont au fait du secteur, des gens qui ont des idées, des gens qui savent comment s’y prendre pour arrêter ce vol opéré sur la propriété des créateurs.

L.S : Bientôt le festival mondial des arts nègres. Qu’est ce que vous en pensez ?

D.D : La préparation est très limitée. Je ne crois pas à sa réussite. C’est impossible.

L.S : Qu’est ce qui vous inspire ce sentiment ?

D.D : La raison, c’est qu’on en avait confié à deux Français, qui ne connaissent même pas les réalités de notre pays, qui cherchaient une prime, une façon de s’enrichir. Ils se sont enrichis et ils sont partis. Les Sénégalais ont fait preuve de peu de patriotisme. Ils ne voyaient que leurs intérêts dans l’affaire. Ils étaient des figurants en fait. Je trouve que c’est dommage.

L.S : Vous estimez alors que le festival a déjà échoué ?

D.D : Oui. C’est un échec. On ne peut pas préparer un festival mondial dans un délai de 4 mois. J’ai été le premier à crier sur tous les toits que ce festival ne se tiendra pas. Il a été renvoyé à plusieurs reprises. Pour cette dernière échéance aussi, le temps manquera pour mieux le préparer. La préparation d’un festival mondial nécessite beaucoup de temps. Je sais que c’est un festival qui tient à cœur le Président de la République, mais on ne peut pas la préparer en 4 mois. Disons qu’on va faire un show. Ce sera un show et non un festival.

« Ce sont des mouvements d’intérêt, des gens qui ne sont là que pour toucher des milliards, et une fois ces milliards en poche, ils s’évanouissent ».

L.S : Qu’est ce que vous pensez- de la floraison subite des mouvements citoyens ?

D.D : Vous savez, à travers ces mouvements, il y a en beaucoup qui sont à côté de la plaque. Parce que ce n’est pas du réel. Ce sont des mouvements d’intérêt, des gens qui ne sont là que pour toucher des milliards, et une fois ces milliards en poche, ils s’évanouissent. Ce n’est pas sincère. Beaucoup de ces mouvements sont des mouvements bidon. Ils sont souvent crées par des maître chanteurs, par des personnes qui n’ont pas de principes. Ce sont des gens qu’il faut démystifier.

L.S : Il y a cependant le mouvement « Yémalé » né récemment, et qui réclame lumière sur les 20 milliards de la Sudatel. Quelle opinion en avez-vous ?

D.D : « Yémalé », c’est un mouvement initié par qui ? Et que cherche t-il ?

L.S : De Bara Tall et ses amis…

D.D : Je ne vais attaquer qui que ce soit. Mais tout ce que je peux dire, c’est que beaucoup de mouvements sont bidons. Cela ne m’empêche pas cependant de dire qu’une chose est bien quand elle est bien faite. Beaucoup de mouvements ont été en tout cas créés par des personnes fabriquées par Me Wade. C’est des questions d’intérêts. Ce n’est pas du réel, ce n’est pas sincère. Quand on crée un mouvement, il faut se préoccuper du sort du plus grand nombre. Soyons sincères et arrêtons ces histoires d’intérêts.

L.S : On est le 14 juillet aujourd’hui. Fête d’indépendance de la France.

D.D : Oui, ça c’est mon deuxième pays, si j’étais là bas, je serais aux Champs Elysée en train de suivre le défilé des avions.

L.S : Que pensez –vous de la présence à cette fête de près de 13 Chefs d’Etat africains et d’une partie de l’Armée des Etats invités. Quelle appréciation en faites vous surtout, le refus de Gbagbo de déférer à l’invitation ?

D.D : Vous savez Gbagbo, c’est un dur à cuire. C’est quelqu’un de très dur et je crois que ce refus est dû au fait qu’il y a un conflit entre les deux Etats. Parce qu’il faut le dire aussi, les Français se mêlent trop souvent de choses qui ne les regardent pas. Concernant le déplacement de notre Président de la République, il se justifie. C’est un partenariat entre pays francophone. Pourvu que chacun y gagne et que personne n’essaie de dribler l’autre. Essayons maintenant d’oublier le passé car il est lamentable. Surtout que le monde est en train de changer. Il faut avoir une ouverture d’esprit, une attente.

L.S : Côté ménage, comment Demba Dia s’en sort avec ses deux Ndiongama (épouses) ?

D.D : Bien sûr. Je suis bien avec elles. Elles s’occupent bien de moi et moi pareillement.



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