La ville de Guédiawaye a vibré, samedi dernier, aux rythmes entre autres, du Super Diamono de Omar Péne qui a confirmé sa réputation de chanteur du peuple.
Qui a dit qu’Omar Pène était le chanteur du peuple ? En tout cas, ce ne sont pas les populations de Guédiawaye et environs qui vont dire le contraire. Le leader du Super Diamono, qui est l’une des rares vedettes à descendre en banlieue, a une fois de plus montré qu’il était un homme au grand cœur. Malgré une heure tardive (presque 2 heures du matin) et un vent glacial, la marrée humaine qui avait pris d’assaut le terrain vague de la Cité des enseignants ne voulait, pour rien au monde, rater ce rendez-vous. Et ils ont eu raison de rester, car c’est un Omar Péne des grands jours qui a tenu à communier avec eux. Fidèle à son style d’habillement, très relaxe (casquette, jean et basket), Baye (père) Péne comme l’appellent affectueusement ses fans, déroule son répertoire trentenaire et n’hésite pas, sous les ovations du public, à esquisser des pas de danse. Que dire de la bande à Lapa Diagne, batteur, qui assuré de fort belle manière. Mais cet orchestre mythique compte une nouvelle star. Son nom : Mame Diarra Guéye. Elle n’est pas instrumentiste, mais choriste. Elle est belle et étale ses atours à volonté. Son déhanché phénoménal laisse entrevoir des jambes par l’entremise d’une fente généreuse. De quoi faire rentrer en transe un public complètement conquis. Un concert qui entre dans le cadre de la sixième édition du festival Banlieue Rythme.
Un festival qui a fait le pari de décomplexer cette banlieue qui a trop souffert des préjugés et autre stigmatisation. En plus de Omar Péne, le rappeur Fata a pris part à la soirée. Celui qui s’est auto-proclamé ‘’Président’’ d’on ne sait où et qui, comme à son habitude depuis quelque temps, a joué les stars avec une bande de garde du corps qui s’improvisent chanteurs. Fata à une fois de plus donné raison à ses détracteurs avec sa prestation fortement teintée de sonorités mbalax. Toujours côté Hip-Hop, le jeune prodige burkinabè, Madson Junior, a, lui aussi, joué sa partition. Du haut de ses dix ans, la nouvelle coqueluche de la musique burkinabè a encore du beau chemin à faire.
Le clin d’œil à la sous-région s’est prolongé avec les Sœurs Doga qui sont, elles aussi, de nationalité burkinabè et le groupe Ideals Blacks Grils. Elles sont quatre jeunes et viennent de la Guinée Conakry. Même si leur rap n’a pour originalité que le fait d’être chanté en leur langue nationale, ces filles ont une formidable présence scénique. Les rappeuses Fatim de Bmg44, Ndiaya du groupe Alif et Anita, de même que le très original rappeur Moustik, étaient aussi présents.
Dans la nuit du vendredi, le groupe Ceddo et Dj Jacob, l’inventeur du coupé-décalé, se sont produit au Ravin de Guédaiwaye.
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