Les ministres des Affaires étrangères de l'UE doivent lancer officiellement lundi une opération navale pour lutter contre les réseaux de trafiquants qui opèrent en Méditerranée. La «EU Navfor Med» sera probablement déployée une semaine plus tard.
Pour l'Union européenne, l'idée à travers cette mission est de lutter contre le trafic d'être humain. Pour l'instant, cette opération baptisée « EU Navfor Med » et dirigée par un amiral italien, se limite à de la surveillance en mer. Elle mobilise notamment des frégates et des avions patrouilleurs. Leur but est de collecter des renseignements et de localiser les réseaux de passeurs.
« Première phase : nous collectons ensemble les renseignements. Où sont les passeurs ? Où sont ces êtres nuisibles ? Ensuite deuxième phase : il faut intercepter en haute mer les navires permettant aux passeurs de s'enrichir », a expliqué le ministre français de la Défense, Jean Yves Le Drian, sur Europe 1.
Mesures « guerrières »
Cette opération ne prévoit pas d'intervention contre les trafiquants. Pour cela, l'Union européenne aurait besoin du feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies ou bien des autorités libyennes.
À peine lancée, cette mesure suscite une vague de scepticisme de la part des ONG. Un militant d'Amnesty International reste « dubitatif sur l'efficacité » de ce projet. Côté société civile africaine et milieu associatif, on dénonce des mesures « guerrières », qui n'ont « pas d'effet à moyen terme ». « La solution, suggère un militant sénégalais, c'est d'organiser une réflexion commune entre dirigeants du Nord et du Sud sur ce problème » ajoute le militant.
2 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2015 (08:45 AM)Avis
En Juin, 2015 (09:17 AM)Participer à la Discussion