Vendredi 19 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Immigration

Mots croisés avec... Wally Seck, auteur compositeur : ' Je veux rester sous la tutelle de mon père’

Single Post
Mots croisés avec... Wally Seck, auteur compositeur : ' Je veux rester sous la tutelle de mon père’
Fils de Thione Ballago Seck, Wally Seck a sorti, en décembre dernier, un album presque un an après son single Bo dioudo. Dans cet entretien il revient sur l'élaboration de son album, sa carrière de footballeur, son revirement vers la musique et sur ses rapports avec son père à qui il souhaite succéder à la tête du Raam Daan.

Wal Fadjri: Vous sortez votre premier album, Voglio, après le single Bo dioudo, un album qui comporte beaucoup de chansons d'amour, est-ce pour coller à la tendance de la musique sénégalaise ?

Wally SECK: C'est un album de sept titres. Il ya Bo dioudo, Yenné, Voglio, Gouné, Djiguen, Thieuguine et Pape Thione. Je n'ai parlé d'amour que dans une seule chanson et c'est dans Voglio. La deuxième, Thieuguine, parle d'un couple qui s'entend tellement bien que les autres les envient. Chacun sait qu'il y a des couples qui sont unis mais que l'on cherche toujours à séparer. Dans Djiguen, j'incite les femmes à rester dans leur ménage. J'y parle aussi de trahison ; une femme ne doit pas trahir.

Wal Fadjri: Qui est l'auteur des textes de vos chansons ?

Wally SECK: Je fais mes propres chansons. Je les compose, pièce par pièce. Ensuite je les soumets à l'appréciation de mon staff. S'il y a des passages qui ne leur plaisent pas je les enlève. Après c'est au tour de mon père d'écouter la chanson. S'il y a un air qui le dérange je l'enlève. Si c'est trop bon, il me conseille de baisser le niveau . ‘Si tu chantes comme cela aujourd'hui, demain que chanteras-tu?’, me dit-il.

Wal Fadjri: Comment est composé votre staff ?

Wally SECK: C'est un staff de dix personnes. Il y a un comité d'organisation pour les fans clubs, pour le protocole... Papis Sané s'occupe de ma communication et de tout ce qui est signature de contrats. Fadel Lô, c'est un journaliste, est mon attaché de presse. Mon père a une grande confiance en lui pour son dévouement. Mon manager, c'est Adama Bèye. Et plein d'autres dont quatre de mes amis.

Wal Fadjri: Qui a produit votre album ?

Wally SECK: C'est Tbs First class event qui l'a produit. C'est le label de Thione Ballago Seck. C'est mon père qui l'a entièrement produit.

Wal Fadjri: Est-ce que vous comptez faire seulement du mbalax, ou pensez-vous vous essayer à d'autres genres ?

Wally SECK: Je fais d'autres genres de musique, j'ai d'autres titres dans mon répertoire. Je peux vous inviter à les écouter en studio. Je suis encore jeune et l'inspiration est là. Et, Dieu merci, je suis à l'aise pour écrire mes chansons. J'ai exploré déjà d'autres genres musicaux. Et j'aimerai, d'ici huit à neuf mois (l'entretien s'est déroulé en fin décembre), sortir un album acoustique pour l'international. Ce qui me permettrait d'avoir un répertoire varié.

Wal Fadjri: Comment faîtes-vous pour concevoir vos textes?

Wally SECK: Pour concevoir un texte, il faut être inspiré, réfléchir, avoir du temps et, surtout, avoir la tête à cela. C'était le cas pour le titre Bo dioudo. L'inspiration m'est venue alors que j'étais sous la douche.

Wal Fadjri: Comment avez-vous vécu le succès de Bo dioudo ?

Wally SECK: Cela m'a fait beaucoup plaisir. Mais je n'ai pas répondu à la demande insistante du public qui m'a réclamé pendant un an un album. Ceci m'a convaincu que je pouvais évoluer à l'ombre de mon père, suivre ses traces sans problème, jusqu'au jour où il décidera d'arrêter sa carrière. J'avais composé huit titres que je n'avais pas voulu sortir sans l'aval de mon père alors que tout le monde me réclamait un album. Cela veut dire que je crois en moi et que je peux rester sous la tutelle de mon père jusqu'au jour où il me confiera son orchestre, le Raam Daan. C'est un avantage pour moi. En plus je ne voulais pas perturber le travail de mon père. Il travaille pour d'autres personnes et moi je travaille pour lui. Nous évoluons dans le même groupe. Je ne peux pas partir avec les musiciens, il en serait pénalisé. Le Raam Daan est un et indivisible. Donc, il fallait que j'honore d'abord les contrats signés par l'orchestre et attendre d'avoir du temps pour sortir mon album. Le mois de décembre était le moment propice, le moment idéal. Nous n'avons pas bougé, contrairement aux derniers mois où nous étions très pris.

Wal Fadjri: Quels sont vos rapports avec votre père? Est-il facile de travailler avec lui ?

Wally SECK: C'est facile parce que j'ai tous les moyens à ma portée. Mais c'est également un peu difficile parce que je n'ai pas droit à l'erreur. Là où les gens font 10, moi j'en fais 20.

Wal Fadjri: Qu'est-ce que ce succès a changé en vous ?

Wally SECK: Niente (rien en italien).

Wal Fadjri: Le succès que vous connaissez actuellement perturbe-t-il votre vie de jeune homme ?

Wally SECK: Je peux pas me permettre, en ce moment, d'aller où je veux, quand je veux. Cela fait huit mois maintenant que je ne suis pas allé en boîte de nuit pour aller danser. Je suis jeune, j'ai besoin de sortir. Ecouter du mbalax tout le temps, c'est perturbant. Et si j'y vais et qu'il y a de la bagarre, mon nom y sera associé même si je ne suis mêlé en rien à cette bagarre. En plus, je veux essayer d'être moins visible sur la scène publique, car au Sénégal l'artiste le plus apprécié est celui qui est le plus rare.

Wal Fadjri: Quand est-ce que avez-vous décidé de devenir chanteur, parce que avant vous vous destiniez à une carrière de footballeur ?

Wally SECK: Cela fait tout juste un an et quatre mois. C'est à la caserne Samba Diéry Diallo que j'ai pris pour la première fois le micro, le jour de la korité.

Wal Fadjri: Pourquoi ce revirement ?

Wally SECK: Parce que je n'avais plus le choix. Je ne voulais pas être dépendant. Je ne voulais pas revenir au Sénégal et être à la charge de qui que ce soit. La chanson, c'est quelque chose que j'ai en moi. Je peux réussir si je reçois un peu d'aide. C'est pour cela que j'ai commencé à chanter.

Wal Fadjri: Ce n'est donc pas par passion que vous chantez ?

Wally SECK: Si, c'est une passion. Si on n' aime pas la musique on ne peut pas faire carrière. En fait, j'avais le choix entre le football et la chanson. L'option du foot tardait à se concrétiser, alors je me suis tourné vers la chanson.

Wal Fadjri: Parlez-nous de votre carrière de footballeur ?

Wally SECK: Je n'ai pas été un professionnel de renommée. J'ai quand même joué dans plusieurs clubs. Notamment au Milan Ac, pour six mois de stage. Au Sénégal, j'ai joué au Duc et au Diaraf et dans des centres de formation. J'ai également joué aux navétanes.

Wal Fadjri: Comment s'est passé l'enfance de Wally Seck ?

Wally SECK: J'ai fréquenté l'école française. J'ai aussi fait l'école coranique. Je suis dans la vingtaine. Je suis né à Castors. J'ai grandi entre Liberté 1 et Liberté 4 et j’ai fréquenté Pikine. J'ai très tôt abandonné les classes. Je ne veux pas que les enfants me prennent en exemple car je faisais l'école buissonnière pour aller jouer au foot.

Wal Fadjri: Quels sont vos rapports avec les filles ?

Wally SECK: Les filles, ce sont des fans, des amies, des confidentes.

Wal Fadjri: A quand le mariage ?

Wally SECK: Pour l'instant je suis occupé à faire la promotion de mon album. Le reste peut attendre pour plus tard.

Wal Fadjri: Avez-vous prévu d'organiser des concerts ?

Wally SECK: Oui, des school tours, faire la tournée des écoles avec le Raam Daan. Après ce sera une tournée internationale. Des séances de dédicaces au Sénégal, en Gambie, à Paris ainsi que dans d'autres pays.

Wal Fadjri: Etant donné que vous évoluez dans l'orchestre de votre père, comment faîtes-vous quand vous devez jouer le même soir ?

Wally SECK: Ce n'est pas possible. Si je dois jouer le même soir que mon père, je fais un play-back. Et si je dois jouer avec le Raam Daan, mon père ne joue pas. Et à chaque fois qu'il joue, nous jouons ensemble.

Wal Fadjri: Qui est prioritaire ?

Wally SECK: Il est prioritaire. Mais j'ai plus de chance que lui. J'ai le droit de jouer avec le Raam Daan sans qu'il soit présent alors que quand il joue je suis avec lui.

Wal Fadjri: N'éprouvez-vous pas le besoin de vous émanciper un peu, en vivant loin du cocon familial ?

Wally SECK: Je n'éprouve pas le besoin de vivre seul. J'ai tout chez moi. Même si je me marie, je resterai encore un peu avec ma famille. Il y a beaucoup de choses que l'on doit changer en moi, j'apprends encore.

Wal Fadjri: Il y a des chanteurs qui vous ont précédé au Raam Daan et qui aujourd'hui ont leur propre orchestre, pensez-vous un jour en faire de même ?

Wally SECK: C'est seulement quand mon père prendra sa retraite que j'aurai mon propre orchestre, et ce sera le Raam Daan.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email