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NOUVEL AN CELEBRE DANS LA LIESSE ET L’ALLEGRESSE : Dakar éblouissante, détonante et arrosée !

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NOUVEL AN CELEBRE DANS LA LIESSE ET L’ALLEGRESSE : Dakar éblouissante, détonante et arrosée !

Un tour la nuit du 31 décembre dans les différentes places publiques, salles de spectacle et boîtes de nuit de Dakar nous a permis de constater que la soirée a été à la fois éblouissante, détonante et bien arrosée par endroits.

Les Dakarois ont célébré le Nouvel An dans la liesse et l’allégresse. A vingt heures déjà, les plus petits donnent le ton dans leurs quartiers respectifs. Des pétards tonnent et détonent. Par groupe d’amis, certains accompagnés par leurs parents, les Sénégalais comme s’ils s’étaient passé le mot se donnent rendez-vous à la Place de l’Indépendance. Les taxis et autres «cars-rapides» sont pris d’assaut. Il faut casquer fort pour ne pas rater l’heure «fétiche». Minuit ! Une heure à ne pas rater. Les prix des taxis ne se marchandent pas. C’est à prendre ou à laisser. Les clients ne manquent pas. Avec l’autoroute et la Vdn, l’accès à la Place de l’Indépendance, comparé à quelques années en arrière, est plus facile. Peu avant 00 heures, la Place de l’Indépendance grouillait déjà de monde. On chante. On crie. Les pétards crépitent de toute part. À minuit, les détonations commencent. Les pétards aux allures de missiles sont pointés vers le ciel. On frotte un brin d’allumettes, paf, c’est parti. «Boum ! Boum !» Quelques secondes et tout devient éblouissant. Un spectacle joli à voir et beau à regarder. Les gens crient  et sautent à chaque fois qu’un pétard est lancé et faisant une grande détonation. Certains, très mal inspirés, prenaient du plaisir à balancer des pétards sur des gens. Créant ainsi une confusion et une débandade. Chacun cherchant à se sauver. C’est la fête ! On peut se permettre certaines «folies».

Dans cette fièvre de la fête, les petits vendeurs se frottent les mains. «Diallo Café» ne se plaint pas : «Alhamdoulilah, les choses marchent. On a beaucoup de clients. Ils achètent du café et des cigarettes.» À côté de lui, un autre «Diallo». Abdoulaye, il s’appelle. Il est vendeur de fruits : «Aujourd’hui, les choses marchent. On est très content. Les gens achètent les bananes, les pommes et les oranges. Alhamdoulilah !» Les vendeurs de pétards, contrairement aux apparences, n’affichent pas le sourire. La raison ? Ousmane Diallo, qui porte un carton de pétards, explique : «Ça ne marche pas. Parce que cette année, les clients sont allés acheter en gros comme nous. C’est pourquoi, les affaires ne marchent pas comme il le faut. Seuls les longs pétards (les nucléaires) sont bien écoulés.» Ce que Ibrahima Diédhiou, un jeune venu de Bignona, confirme : «J’ai du mal à vendre mes pétards. Les gens sont venus avec leurs pétards. Ils sont partis acheter chez les Chinois.»

 

La «Rue Malenfant» reprend du service

Malgré l’arrêté de fermeture de certains établissements hôteliers qui servaient de lieu de passe à certaines belles de nuit, l’hôtel «La Provençale» a dérogé à la règle. Elles étaient nombreuses, les filles à la quête de clients pour une partie de plaisir dans cet hôtel qui jouxte la Place de l’Indépendance. La devanture n’a pas désempli. Les filles et leurs clients y entraient et sortaient sans aucune gêne. Certains badauds qui semblent prendre du plaisir à regarder les déhanchements de ces créatures spéciales étaient massés tout au long de la rue pour prendre leur dose à leur manière. Un tour à «l’Hôtel du Marché», nous a permis de constater que l’arrêté de fermeture est respecté à ce niveau. Une note à l’entrée indique ceci : «Avis : L’hôtel est fermé…» Malgré tout, certaines filles traînent aux alentours du marché «Kermel» et de l’Ecole des Hôteliers.

Il est 2 heures et quart. Nous nous sommes rendus dans quelques boîtes de nuit pour mesurer la température de la fièvre du 31 Décembre. «Africa Star», «La Calypso», «Le Texas», «Skyner», l’ambiance est au paroxysme. Entre la musique Techno, le Coupé Décalé et un peu de Mbalax, les Sénégalais et les autres nationalités font la fête. Dans ces milieux, l’alcool se consomme comme du "Café Touba" et les cigarettes se grillent comme on mange «des pains chauds». À «Africa Star», une histoire de meufs a failli tourner au vinaigre entre deux jeunes Sénégalais et un Blanc. Ces derniers reprochaient au Toubab de leur avoir piqué leur «copine». Les gros bras sont vite intervenus pour ramener le calme. À «La Calypso», également, on a assisté à une scène presque identique. Un Blanc, qui a voulu entrer sans passer à la caisse, s’est vu opposer un niet catégorique. Il s’en est suivi un échange de propos aigre-doux. Il sera jeté dehors comme un malpropre. Et dans un wolof approximatif, il balance des insanités. Il est retenu par deux filles qui tentent de la calmer. Après avoir savouré quelques notes de Techno et effectué quelques positions de «2 Heures du matin» et de «Grippe Aviaire» (Dj Levis est passé par-là), on prend la direction de la Place de l’Obélisque)

 

Les rappeurs et "Morgan Héritage" chauffent Colobane

A trois heures du matin, on fait cap sur la Place de l’Obélisque. Les 72 Heures du Hip-hop battaient leur plein. Les amateurs de reggae et de rap s’y étaient donné rendez-vous. Ils sont reconnaissables à travers leurs pantalons à la «check down» et leur «dreadlocks». Simon a fait du bruit avec son tube «Mbalax déna» (le mbalax est mort). Un tube dans lequel il tourne en dérision certains chanteurs de Mbalax. Invitant les uns à aller vendre du pain et les autres du «Omo» (savon moussant). D’autres groupes, comme 5e Underground, Rescapé, Gaston, ont fait de belles prestations. Le clou de la soirée, c’était avec le groupe "Morgan Héritage". Le mythique groupe de reggae Jamaïquain a servi des notes de reggae pur aux «Rastamen tropicaux» qui brandissaient le tricolore «vert-jaune-rouge». Après la Place de l’Obélisque, on a effectué un tour au «Madison» où Assane Ndiaye et le Groupe Geuweul-Gui communiaient avec leurs fans. Juste à côté, le grand frère, Thione Seck, mettait le feu au Penc-Mi qui a affiché le plein.

La virée s’est terminée au Cices où le roi du Mbalax se produisait. A notre arrivée, les pleurs du «Salagne-Salagne» d’Aïda Coulibaly étaient sur toutes les lèvres. (Voir texte sur You).

Ainsi, les Dakarois ont célébré le Nouvel An 2010. Une soirée qui a été éblouissante, détonante et arrosée. Bonne Année 2010 !



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