SALAM DIALLO, ARTISTE MUSICIEN « … Si c’était permis, j’aurais épousé dix femmes»

Salam Diallo, fraîchement débarqué d’une tournée internationale, nous est revenu avec un tout autre esprit et dans une autre peau. Et comment ? Au cas où vous en doutez, regardez-le. Les joues bien potelées et le teint éclatant, il respire la forme. Avec une nouvelle production musicale qui sera prochainement dans les bacs, l’artiste promet de tout «déchirer». En attendant, découvrez le Salam Diallo «new-look» qui refuse de verser dans certaines polémiques. Du genre «Gùddi Town» ou l’affaire des «Goorjigeen». Il a tout de même consenti à parler de son péché mignon, les femmes.

Salam, vous aviez disparu de la scène …

J’étais en tournée internationale en France, Italie et Angleterre. Cela faisait longtemps que je n’y étais pas allé. C’est pourquoi j’ai un peu duré. Je ne peux plus voyager à cause de mes nombreuses prestations dans les boîtes de nuit. Donc j’ai été absent pendant exactement deux mois.

Sur le plan de la production musicale, c’est également le néant depuis 4 ans. Pourquoi?

Effectivement. Vous savez, moi je ne suis pas comme les autres artistes, j’ai ma propre vision de l’art. Pour moi, un artiste qui atteint un certain niveau, qui s’est fait un nom et qui est écouté par un public, doit respecter les gens. De nos jours, les cassettes pullulent sur le marché, donc si je vais jusqu’à prendre la décision d’en sortir une, cela doit être un produit de qualité, à la hauteur des espérances de mes fans. C’est uniquement dans le souci de bien faire les choses que je n’ai pas sorti de cassette depuis tout ce temps. Dieu merci, dans les prochains jours, ma nouvelle cassette sera disponible.

Justement, parlez- nous de votre prochain produit.

Comme je vous le disais tantôt, c’est une cassette qui comporte 12 titres : six morceaux en «Mbalax live» et six en acoustique. Cela fait quatre ans que j’y travaille, avec la participation de grands artistes comme Thione Seck, Fatou Guewel, Mapenda Seck, Youssou Ndour et d’autres artistes. J’ai fait concourir aussi de jeunes talents comme Kéba Seck, le petit frère de Thione, et Moussa Diouf qui se produit souvent lors des tournois de lutte. La cassette est déjà prête et sera bientôt sur le marché.

À quand la sortie ?

Cela dépend de mon producteur Babacar Lô. J’ai respecté les termes du contrat. C’est à lui de faire le reste et de définir la date de sortie.

Pour en revenir à votre absence du territoire sénégalais, d’aucuns pensent que vous aviez fui à cause d’une probable implication dans l’affaire des homosexuels et «Gùddi Town». Qu’en est-il réellement ?

On ne peut pas empêcher les gens de parler et de penser ce qu’ils veulent. Et je n’ai rien à dire à ce propos. Je ne veux plus répondre à ces jugements de bas étage. Le chien aboie et la caravane passe. Mes détracteurs n’ont qu’à continuer de jaser. Cela ne m’empêche pas d’avancer. Bien au contraire, depuis que je suis Salam, j’ai beaucoup évolué, j’étais un simple danseur. Le plus important dans tout cela, c’est que moi je sais là où j’étais et ce que j’y faisais. J’étais en tournée, je suis revenu avec beaucoup de force et de l’argent en abondance. Toutefois, je tiens à préciser qu’une personne qui fuit, c’est parce qu’elle a fait quelque chose. À ce que je sache, ce n’est pas mon cas.

Mais, il paraît que vous aviez été entendu à la Dic dans l’affaire des «Goorjigeen» …

Non, je préfère ne plus revenir sur cette affaire.

N’est-ce pas là, une fuite en avant ?

Pas du tout. C’est tout juste que je considère cela comme des niaiseries. Je n’ai jamais été recherché, à plus forte raison entendu par la Dic. La preuve, le journal qui a fait paraître l’article faisant état de mon audition à la Dic a rectifié cette allégation à sa Une. J’ai été en tournée et je suis revenu au Sénégal pour accomplir mes contrats. Quiconque me diffamera aura affaire à mon avocat. Je suis blindé maintenant, j’ai un conseiller juridique et seul mon travail compte.

Il se susurre pourtant que vous êtes un homosexuel …

Je ne suis pas un homosexuel. J’adore les femmes. «Su fukki jabar daganoon ma takk» (Si c’était autorisé, j’aurais épousé dix femmes).

Vous n’organisez plus les soirées sénégalaises. Pourquoi ?

Cela est dû à mon voyage. Mais là je suis de retour et j’ai des contrats d’un an avec plusieurs boîtes de nuit comme Alizé, Via Roma, Skyner. Sinon, je suis le musicien qui preste le plus à Dakar, c’est pourquoi, j’ai un staff : une secrétaire, un manager et un impresario.

Les «coucher-coucher» et autres danses obscènes y sont-elles toujours à la page?

Hé, «fécc fécc la» (une danse est une danse). «Gùddi Town» ou «Beccëk Town», je m’en fous éperdument. Celui qui veut savoir ce qui se passe lors de mes soirées n’a qu’à venir constater. Depuis que j’ai commencé à organiser mes soirées, rien n’a changé. Mes soirées sont comme celles de Youssou Ndour, de Thione Seck, d’Omar Pène et de n’importe quel artiste. À la seule différence qu’il y a des concours de danse. Car quoi qu’on dise, j’ai été danseur avant d’être musicien.

Des projets dans l’immédiat?

Oui, je prépare mon anniversaire au mois de juillet s’il plaît à Dieu.

Que pensez-vous des extrêmes largesses lors des soirées anniversaires ?

Il n’y a aucun mal. Celui qui veut donner son argent et qui en a les moyens, libre à lui de le faire autant qu’il le souhaite. Quiconque se met à chanter les louanges de mes grands-parents, je vais le récompenser du mieux que je peux.

Vous ne prenez même pas en compte la conjoncture ?

Et s’ils le peuvent ? Mais cela ne date pas de maintenant. Cela a toujours existé dans la culture sénégalaise. C’est même une tradition qui sera toujours là. Par contre, moi, ce que je condamne, c’est le fait d’exposer la somme ou les biens reçus. Celui qui donne et celui qui reçoit doivent le faire en privé. Moi, je quémande comme tout le monde. D’ailleurs, tous les artistes en font de même. Pas plus tard que samedi, à la soirée anniversaire de Fatou Guewel, Collé Faye, une grande amie, ma offert de l’argent et j’ai tout redistribué à la foule.

Votre situation matrimoniale?

Je suis divorcé et j’ai beaucoup d’enfants.

Parlez-nous des raisons de votre divorce.

C’est ma vie privée et je ne veux pas en parler. Donc je vous prie de ne pas insister.