TOURNEE COUMBA GAWLO SECK: Des dons à la Maison d’arrêt et au Village Sos de Niamey

Après l’étape de Ouagadougou, la ville de Niamey a accueilli, samedi, 8 juillet, dans une ambiance festive, le concert de Coumba Gawlo Seck. La capitale du Niger a bien eu sa part du spectacle concocté par la chanteuse sénégalaise, à travers son projet « Sabar-Développement-Ville et Loisirs » porté dans la sous-région. Ce projet alliant l’utile à l’agréable, les femmes de la Maison d’arrêt et les enfants du Village Sos de Niamey ont reçu une visite et un soutien de la vedette Coumba Gawlo Seck.

Deux images loin l’une de l’autre, mais particulièrement touchantes : les femmes et les enfants mineurs emprisonnés à la Maison d’arrêt de Niamey d’une part et de l’autre les enfants orphelins ou recueillis par le Village Sos du Niger.

Entre les deux visites, Coumba Gawlo Seck a exprimé son regret de ne pouvoir faire qu’un simple don de vivre, tant la vue des femmes en milieu carcéral est émouvante, que celle des chérubins du Village Sos est attendrissante.

Pour ces derniers, l’artiste entonne « Malaïka », la chanson des Anges qu’ils reprennent en chœur. Aux femmes de la prison, Coumba Gawlo demande de se ressaisir. « En tant que femmes, je suis venue vous soutenir et vous dire que dans la vie, on peut trébucher. Mais, on peut se repentir et bien recommencer sa vie », leur dit-elle sous leurs applaudissements.

Très sensibles aux paroles de la chanteuse, les femmes, trente-cinq au total, la plupart emprisonnées pour infanticides, meurtres ou détournements de fonds, y vont chacune de son petit commentaire sur la visite de la chanteuse. D’autres, gênées par l’arrivée des visiteurs, se cachent le visage par un bout du voile posé sur la tête.

Néanmoins, celles s’exprimant parfaitement en français ont accepté de guider la visite de Coumba Gawlo.

Dans la même Maison d’arrêt régie par le commandant Alhassane Ag Aboubacar, l’artiste est conviée à faire également un tour dans le quartier des garçons mineurs emprisonnés.

La majorité pour vols, d’autres pour viols collectifs. Des enfants, quarante-sept en tout, âgés de moins de dix-huit ans, ont vite entouré la chanteuse en écoutant religieusement son invite. « Il faut essayer de s’en sortir. La prison est une épreuve, faites tout pour franchir cette étape douloureuse de votre vie et aller à l’école ou apprendre un métier pour vous et vos familles… », leur exhorte-t-elle. Une ambiance tout autre au Village d’enfants Sos du Niger, où 120 enfants ont eu la joie d’entendre Coumba Gawlo Seck leur chanter « Malaïka », avant de recevoir leur don de vivres.

Ces garçons et filles sont pris en charge par une équipe d’hommes et de femmes appelées mères de familles qui jouent un rôle de maman. Ils sont souvent des orphelins ou des enfants issus de familles démunies ou abandonnés par leurs parents.

Une prise en charge sur les plans social, éducatif, scolaire, leur est assurée par l’unique Village d’enfants Sos du Niger. Crée en avril 1993, le Village de Niamey sera bientôt secondé par un autre en cours de construction, hors de la capitale nigérienne.