Les Sénégalais victimes des effets néfastes des déchets toxiques déversés à Abidjan en plein air viennent d’adresser une correspondance à l’ambassadeur du Sénégal à Abidjan. Dans la lettre ayant pour objet «Information», on peut lire ceci : «Nous venons, par cette correspondance, porter à votre aimable attention le fait que plus de 30 Sénégalais sont victimes des déchets toxiques déversés à Abidjan en août 2006, dont une quinzaine seulement figure sur la liste des victimes défendues par le Cabinet d’avocats anglais, «Leigh Day & Co» à la Haute Cour de Justice de Londres. Nous notons un décès, celui du vieux Ndiaga Mbaye Sarr (…) Excellence, nous voudrions que vous portiez à la connaissance du Président de la République notre inquiétude face à des maladies bizarres qui nous rongent à petit feu et qui ont fini de ronger les maigres ressources d’immigrés qui pensaient pouvoir travailler et rentrer au pays dans un parfait état de santé physique et économique.» Le Cabinet d’avocats anglais «Leigh Day & Co», assurant la défense des victimes, avait réussi à obtenir 22,5 milliards de FCfa auprès des autorités ivoiriennes sur les 100 milliards de FCfa versés par la société Trafigura pour l’indemnisation des 30 000 victimes, dont une trentaine de Sénégalais. Alors que le processus de paiement se déroulait normalement, le 21 octobre 2009, la justice ivoirienne ordonne le séquestre du compte pour le paiement des 30 000 plaignants. Ce, suite à une plainte déposée par Claude Gohourou contestant l’attribution des autorités au Cabinet anglais pour le partage de l’argent aux victimes. Pis, il souligne qu’il y a trop d’étrangers sur la liste de victimes détenue par les avocats anglais. Depuis lors, le processus de payement est arrêté et les victimes n’ont pu retirer leur indemnisation. C’est ainsi que le Cabinet d’avocats a saisi le Procureur de la République d’une plainte. D’ailleurs, les parties seront fixées sur leur sort le 23 janvier 2010 après les conclusions du Procureur général. Pour un rappel des faits, le 19 août 2006, le navire pétrolier Probo Koala de la société hollandaise et suisse Trafigura mouille son encre dans le Port d’Abidjan. Il avait comme chargement, 528 tonnes de déchets pétroliers déchargés par une société ivoirienne Tommy, avant d’être déversés, en partie, à l’air libre, dans des décharges ou terrains vagues dans la capitale économique ivoirienne. Quelques jours plus tard, la capitale enregistre 17 morts à cause de la pollution atmosphérique occasionnée par les déchets toxiques. Des milliers de personnes intoxiquées commencent à se plaindre de difficultés de respiration, de brûlures et de démangeaisons cutanées et oculaires, de douleurs et troubles abdominales, de vertiges, de nausées etc.
International
100 MILLIARDS DE FCFA POUR INDEMNISER LES VICTIMES DES DECHETS TOXIQUES D’ABIDJAN : Les Sénégalais écartés du partage saisissent Me Wade
La justice ivoirienne vient de bloquer la somme de 22,5 milliards de FCfa prévue pour dédommager les victimes des déchets toxiques d’Abidjan, à cause de la présence d’étrangers sur les listes, dont une trentaine de Sénégalais. Ces derniers risquent de ne pas voir la couleur de cet argent. Le Cabinet d’avocats anglais Leigh Day & Co, assurant la défense des victimes, a saisi le Parquet d’Abidjan qui va se prononcer le 23 janvier 2010.
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