
Dans les jours suivant le meurtre, la police a découvert le torse de la victime de 33 ans dans une valise jetée sur un tas d'ordures près de l'appartement de Magnotta.
Les pieds et les mains de Lin Jun avaient été envoyés par colis postaux à des partis politiques fédéraux à Ottawa et à deux écoles de Vancouver.
Au début du procès lundi, l'accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais a plaidé non-coupable des cinq chefs d'accusation, son avocat comptant faire valoir sa démence au moment des faits afin qu'il soit déclaré "non criminellement responsable".
Mardi, des photographes de scènes de crime de la police de Montréal sont venus décrire des dizaines d'images des preuves.
Celles-ci montrent des traces d'une "substance rouge" que les enquêteurs ont relevées un peu partout dans l'appartement de Luka Rocco Magnotta -- au fond du réfrigérateur, sur le matelas de son lit, sur un lavabo ou au fond de la baignoire -- bien qu'il ait apparemment tenté de les faire disparaître.
Le jury a vu aussi plusieurs photos du parc de Montréal où la tête de la victime a été retrouvée en juillet 2012, ainsi que des clichés du crâne dissimulé dans de hautes herbes en bordure d'un étang. Les colis postaux étaient sensiblement identiques. Au fond de l'un d'eux, un grand coeur dessiné à la main, un paquet cadeau noir, du papier de soie rose, un sac-poubelle noir et une note menaçante manuscrite sur du papier rose.
L'une de ces notes était adressée au Premier ministre canadien Stephen Harper et à sa femme Laureen.
Au lendemain du crime, l'accusé avait fui vers Paris, puis Berlin, où il avait été arrêté une dizaine de jours plus tard, le 4 juin 2012.
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