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Barack Obama ne négociera pas le budget sous la contrainte

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Barack Obama ne négociera pas le budget sous la contrainte
Barack Obama a tenté de reprendre la main mardi dans le blocage politique à l'origine du "shutdown" de l'administration américaine, affirmant qu'il ne négocierait pas sous la contrainte avec les républicains déçus de cette mise en demeure.
 
Le chef de l'Etat américain s'est dit prêt à discuter des questions liées à l'adoption du budget 2014 mais une fois seulement les services fédéraux rouverts et le plafond de la dette relevé sans condition.
 
Dans une conférence de presse, Barack Obama a expliqué qu'il ne discuterait pas sous la menace "des franges les plus extrêmes du parti républicain", pointant du doigt sans les nommer les élus du Tea Party.
 
"Si des républicains raisonnables veulent à nouveau dialoguer de ces questions, je suis prêt à me rendre à Capitol Hill et à essayer", a-t-il poursuivi.
 
"Mais je ne le ferai pas tant que les franges les plus extrêmes du parti républicain continueront à forcer (le président de la chambre) John Boehner à proférer des menaces contre notre économie. Nous ne pouvons pas laisser le chantage faire partie de notre démocratie", a ajouté Obama.
 
Il a appelé John Boehner à organiser un vote simple pour mettre fin à la situation de blocage.
Celui-ci s'est déclaré déçu du refus d'Obama de négocier sur le "shutdown" et sur le plafond de la dette et a jugé que le président américain exigeait "une reddition sans condition" des républicains.
 
Le président de la chambre basse a estimé que la situation de la Maison blanche "n'était pas tenable" et qu'Obama devrait négocier sur le plafond de la dette.
 
En revanche, il n'a pas fait mention de ses récentes déclarations exigeant que certaines dispositions de la refonte du système de protection sociale, l'Obamacare, soient abandonnées en échange d'un accord sur le budget mettant fin au "shutdown".
 
Des représentants républicains ont indiqué après une réunion qu'ils mettraient en avant la question de la réduction du déficit comme condition à un relèvement du plafond de la dette américaine.
 
PROCESSUS DÉSORDONNÉ
 
Certains parlementaires précisent que les républicains pourraient sur ce sujet accepter d'adopter un texte de courte durée afin d'éviter un défaut de paiement en échange de l'ouverture de négociations immédiates.
 
"Si nous avons une négociation et l'établissement d'un cadre, nous pouvons probablement parvenir à un moyen de relever le plafond pendant que se déroule la négociation. Mais il n'y aura pas de relèvement avant la négociation", a dit le représentant républicain Tom Cole.
Obama souhaite que le plafond fixé à 16.700 milliards de dollars soit relevé avant la date butoir du 17 octobre, au-delà de laquelle les Etats-Unis pourraient faire défaut.
 
Un tel scénario inquiète les investisseurs internationaux et le Fonds monétaire international car il pourrait avoir pour conséquence de provoquer de fortes turbulences sur les marchés mondiaux.
 
Obama s'est voulu rassurant lors de son intervention, affirmant qu'il ne pensait pas que l'actuelle situation puisse créer des dommages durables. "Si nous réglons ce problème comme il convient, les gens dans le monde entier attribueront cela à l'habituel processus désordonné de la démocratie américaine et il n'y aura pas de dégâts durables", a-t-il expliqué.
 
Obama a précisé que son message adressé aux créanciers internationaux était que les Etats-Unis ont toujours payé leurs factures dans les temps.
 
Le chef de la Maison blanche a aussi fait valoir que ne pas relever le plafond de la dette conduirait à accroître de manière permanente les coûts d'emprunt des Etats-Unis.
Il a dit espérer que le Congrès ne mettrait pas le gouvernement dans l'obligation de privilégier le service de la dette au détriment de ses autres obligations dans le cas d'un défaut sur la dette fédérale et a rappelé que les Etats-Unis avaient de nombreuses obligations en dehors du service de la dette.
L'impossibilité pour le gouvernement américain d'acquitter ses autres factures serait préjudiciable à la qualité du crédit des Etats-Unis, a-t-il souligné.
Selon un sondage Reuters/Ipsos mardi, les Américains se disent inquiets du "shutdown" à 75% contre 66% la semaine passée. Ils sont 30% contre 26% la semaine passée à en imputer la responsabilité aux républicains.
Pierre Sérisier pour le service français


1 Commentaires

  1. Auteur

    Ptef

    En Octobre, 2013 (16:02 PM)
    Et si Maky faisait lui aussi un shutdown?
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