Des dizaines de milliers de manifestants brandissant des drapeaux israéliens et scandant des slogans contre le gouvernement du premier ministre Benyamin Netanyahou se sont rassemblées samedi à Tel-Aviv, réclamant des élections anticipées et le retour des otages détenus à Gaza.
Des manifestations similaires ont réuni ces dernières semaines des dizaines de milliers de personnes à Tel-Aviv, la plus grande ville d'Israël, pour protester contre la gestion de la guerre à Gaza et l'incapacité du premier ministre à négocier la libération des dizaines d'otages toujours retenus dans le territoire palestinien.
De nombreux manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire «Ministre du crime» et «Arrêtez la guerre». «Je suis ici parce que j'ai peur de l'avenir de mes petits-enfants. Il n'y aura pas d'avenir pour eux si nous ne nous débarrassons pas de ce gouvernement atroce», a déclaré Shai Erel, un entrepreneur de 66 ans.
«Mort de la démocratie»
Les organisateurs ont estimé à plus de 150.000 personnes le nombre des manifestants samedi, le qualifiant de plus important rassemblement depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste Hamas en territoire israélien, le 7 octobre. Certains manifestants se sont allongés sur le sol couvert de peinture rouge sur la place de la Démocratie de la ville pour protester contre ce qu'ils considèrent comme «la mort de la démocratie» dans le pays sous Benyamin Netanyahou. S'adressant à la foule, Yuval Diskin, ancien chef de l'agence de sécurité intérieure israélienne Shin Bet, a qualifié Benyamin Netanyahou de «pire premier ministre d'Israël».
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur Israël, entraînant la mort de 1194 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP d'après des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 41 sont mortes selon l'armée.
En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et classé organisation terroriste par les États-Unis et l'Union européenne notamment. Son armée a alors lancé une offensive tous azimuts à Gaza, qui a fait jusqu'à présent 37.551 morts, essentiellement des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas.
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