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Duda ou Trzaskowski, les Polonais appelés à trancher entre deux visions

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Une électrice glissant son bulletin de vote dans l'urne, le 12 juillet 2020 à Gdansk, en Pologne, lors du second tour de l'élection présidentielle polonaise
Les Polonais sont appelés aux urnes ce dimanche, pour le second tour de l'élection présidentielle qui oppose le président conservateur sortant Andrzej Duda au maire libéral de Varsovie Rafal Trzaskowski.

Les Polonais sont appelés à trancher, dimanche 12 juillet, entre un président conservateur sortant et un libéral europhile qui veut rétablir les liens avec Bruxelles, dans une élection présidentielle dont le second tour s’annonce très serré.

Le résultat de ce scrutin sera décisif pour l'avenir du gouvernement du parti conservateur et nationaliste Droit et Justice (PiS), que ses détracteurs accusent de faire reculer les libertés démocratiques acquises il y a trois décennies à la chute du communisme.

Soutenu par le PiS, le président Andrzej Duda fait face au maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, du principal parti d'opposition centriste Plateforme civique (PO), et les derniers sondages font état de chances égales pour les deux candidats.

Le vote devait avoir lieu en mai – à l'époque M. Duda était en tête des intentions de vote – mais il a dû être reporté en raison de la pandémie de coronavirus.

Le soutien au chef de l’État a considérablement diminué depuis, y compris en raison des retombées de l'épidémie, qui ont plongé la Pologne dans sa première récession depuis la chute du régime communiste. Selon les experts, le résultat dimanche pourrait être si serré que des contestations judiciaires et des protestations risquent de s'ensuivre.

Les bureaux de vote ouvraient à 7h, heure locale, et ferment à 21h, heure locale. Un sondage de sortie est prévu aussitôt après, les premiers résultats officiels venant seulement lundi matin.

Au premier tour, le 28 juin, Andrzej Duda est arrivé premier, avec 43,5 % des voix, et Rafal Trzaskowski deuxième, avec 30,4 %.

Eurasia Group, un cabinet de conseil en risques politiques, souligne que Rafal Trzaskowski a dû mobiliser des parties très disparates de l'électorat contre Andrzej Duda et estime que la victoire reviendra donc probablement au candidat sortant, avec une marge étroite.

"Trzaskowski s'est avéré un candidat compétent et éloquent, mais quinze jours constituent un laps de temps court pour réduire la distance", selon l'avis d'Eurasia Group, qui met en relief un "manque de soutien clair" de la part des candidats d'opposition malheureux au premier tour.

"Deux visions de la Pologne"


Andrzej Duda a promis de défendre les aides sociales populaires lancées par le PiS et a mené une campagne polarisante, attaquant notamment les droits des personnes LGBT et rejetant l'idée d'indemnisations pour les biens juifs volés par les nazis et sous le régime communiste.

"Ces élections sont une confrontation de deux visions de la Pologne, entre le blanc-et-rouge et l'arc-en-ciel", a déclaré le ministre de la Justice, Zbigniew Ziobro, cité vendredi par l'agence de presse PAP, en référence au drapeau national polonais et au symbole utilisé par la communauté LGBT.

Le gouvernement et ses médias publics, pleinement engagés dans la campagne en faveur d'Andrzej Duda, ont attaqué les titres contrôlés par des capitaux allemands, les accusant de "parti pris" après qu'un tabloïd du groupe Ringier Axel Springer eut critiqué le candidat Duda pour avoir gracié un pédophile.

Rafal Trzaskowski lui, est favorable aux partenariats civils y compris entre personnes du même sexe. Sa décision de signer une déclaration de soutien aux LGBT a incité l'an dernier nombre de régions de l'est rural et le plus conservateur du pays à se proclamer "zones libres de LGBT".

En cas de victoire, il promet de faire marche arrière concernant les réformes controversées du système judiciaire qui ont mis la Pologne sur une trajectoire de collision avec le reste de l'Union européenne.

"Ces élections détermineront le sort de la Pologne pour l'avenir prévisible", a déclaré Adam Strzembosz, ancien président de la Cour suprême et professeur de droit respecté. "Sera-t-il dominé et complètement soumis à un parti politique, avec toutes les conséquences d'un pouvoir de nature dictatoriale, ou bien arrivera-t-on à arrêter ce processus ?", s'est-il interrogé.


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