Vladimir Poutine a quitté Brisbane dimanche 16 novembre, un peu avant la fin officielle d'un sommet du G20 extrêmement tendu en raison des différends entre Moscou et l'Occident sur l'Ukraine, qui ont éclipsé les débats économiques des dirigeants des pays les plus puissants du monde.
L'Iliouchine présidentiel russe a décollé aux alentours de 14H15 (05h15 heure française), peu avant la publication du communiqué final du sommet. Avant même son ouverture officielle samedi dans cette ville de l'est de l'Australie, et tout au long des deux jours de réunions, les pays anglo-saxons n'ont pas manqué une occasion de critiquer la Russie.
Pas mal de pression
"Je pense que le président Poutine a subi pas mal de pression ici au G20 de la part d'un certain nombre de leaders", a résumé la ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop, sur une télévision australienne.
Dimanche matin encore, Etats-Unis, Australie et Japon se sont dits "résolus (...) dans l'opposition à la prétendue annexion de la Crimée par la Russie, et aux actions de déstabilisation (de Moscou) dans l'est de l'Ukraine" à l'issue d'une réunion trilatérale.
Tout au long du week-end, il en a été ainsi, les échanges étant parfois plus directs, à l'image de ce qu'à lancé samedi le Premier ministre canadien Stephen Harper à Vladimir Poutine: "je n'ai qu'une seule chose à vous dire : vous devez sortir d'Ukraine". Ce a quoi a rétorqué Vladimir Poutine: "C'est impossible puisque les Russes n'y sont pas", selon un porte-parole russe.
Discussions "constructives"
L'Otan a confirmé cette semaine les affirmations de Kiev accusant la Russie d'avoir déployé des troupes et des équipements militaires russes dans l'est de l'Ukraine contrôlé par des rebelles prorusses, ce que Moscou a farouchement nié.
Ces attaques n'ont pas empêché Vladimir Poutine de se réjouir d'être venu. "Effectivement, certains de nos points de vue ne coïncident pas, mais les discussions ont été complètes, constructives et très utiles", a déclaré Poutine lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision russe.
Le président russe a notamment remercié le Premier ministre australien et hôte de l'événement Tony Abbott pour son accueil... ce qui ne l'a pas empêché de lui griller la politesse en faisant sa conférence de presse avant celle d'Abbott.
Obama l'accuse de "violer le droit international"
Le président américain Barack Obama a averti dimanche à Brisbane que si son homologue russe Vladimir Poutine continuait à alimenter le conflit dans l'est de l'Ukraine, son pays resterait isolé de la communauté internationale.
"S'il continue ( ) à violer le droit international, à violer un accord sur lequel il s'est engagé il y a quelques semaines, l'isolement que la Russie connaît actuellement se poursuivra", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet du G20.
"Guerre de tranchées"
Les chefs d'Etat et de gouvernement des pays les plus puissants du monde ont par ailleurs poursuivi dimanche matin leurs travaux pour aboutir à un communiqué final résumant leurs deux jours de réflexion sur l'économie mondiale, au cours desquels ont aussi eu lieu plusieurs rencontres bi ou multilatérales.
"La discussion la plus dure a été sur le changement climatique", a souligné un diplomate européen, alors que le pays hôte, l'Australie, n'a jamais caché son hostilité à ce thème pendant son G20.
Il a fallu que Barack Obama impose ce sujet au coeur des débats samedi, le président américain surfant sur le tout récent accord entre Etats-Unis et Chine sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour s'imposer comme un leader sur le climat.
Au G20, "cela a été une guerre de tranchées, pas à pas", a-t-il expliqué, refusant de nommer les protagonistes. Selon d'autres sources, les plus farouches opposants aux Etats-Unis et aux pays européens sur ce point étaient l'Australie et l'Arabie saoudite. Mais à la fin, "nous avons une référence au changement climatique" dans le communiqué final, a déclaré cette source.
Parmi les autres thèmes abordés dans le communiqué final figureront la relance de la croissance, notamment par les investissements ou encore les avancées en matière de lutte contre l'évasion et l'optimisation fiscale.
7 Commentaires
Honte Aux Collabos
En Novembre, 2014 (08:49 AM)Et Modi??
En Novembre, 2014 (08:55 AM)Mieux vaut 1000 fois Vladimir Poutine que Narendra Modi!
Isolement
En Novembre, 2014 (09:46 AM)Ami
En Novembre, 2014 (10:12 AM)Pfff
En Novembre, 2014 (10:49 AM)Jooli
En Novembre, 2014 (15:14 PM)Vive
En Novembre, 2014 (01:29 AM)Participer à la Discussion