it avec un traumatisme. Elle a perdu l'un de ses jumeaux au début du conflit entre Israël et le Hamas.
L'enfant était hospitalisé dans l'un des plus grands hôpitaux de Gaza, lorsque des frappes de Tsahal l'ont forcé à fuir cet endroit elle et son mari avec seulement l'un de ses fils. Le personnel médical avait jugé l'autre trop faible pour partir. Depuis, Nabila Hamada, n'a jamais revu son garçon. Elle vit désormais retranchée, affectée par cette disparition.
Je n'ai jamais imaginé que je verrais de telles choses, que tout cela m'arriverait lorsque j'accoucherais, que je perdrais mon enfant sans savoir où il se trouve. Je veux mon fils, je veux qu'il revienne.
Comme Hamada, ils sont des milliers de Gazaouis traumatisés par la disparition de leurs proches et cette longue guerre qui dure depuis neuf mois. Désormais, l'anxiété, la peur, la dépression, le manque de sommeil, la colère et l'agressivité sont monnaie courante, chez ces déplacés. Les enfants ne sont pas en reste, environ 1,2 million d'entre eux ont besoin d'un soutien psychosocial. Pour atténuer les pires symptômes à l'origine de la dégradation de la santé mentale, très peu de ressources sont mises à disposition des Palestiniens, s'inquiètent les organisations.
Les déplacements répétés aggravent les traumatismes : on estime qu' 1,9 million des 2,3 millions d'habitants de Gaza ont été chassés de chez eux. La plupart d'entre eux vivent dans des camps de fortune et luttent pour trouver de la nourriture et de l'eau.
Jehad El Hams a perdu son œil droit et les doigts de sa main droite en ramassant ce qu'il pensait être une boîte de conserve : je suis en état de choc. Je me réveille plusieurs fois à cause du choc et je ne comprends pas ce qui m'entoure. Mes enfants ont été touchés. Ma fille souffre, elle a été affectée psychologiquement, et mes fils ont commencé à uriner sur eux-mêmes, souligne-t-il.
L’escalade des hostilités qui dure dans la bande de Gaza est la plus meurtrière qu’ait connue l’enclave palestinienne depuis 2006. Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes. Selon l'ONU, seulement 100 000 personnes déplacées seraient encore à Rafah. Alors que les combats s’intensifient à Rafah, des milliers d’enfants déjà épuisés, mal nourris et traumatisés continuent de vivre l’indescriptible.
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