Hollande et Mohammed VI scellent la réconciliation franco-marocaine

La visite du roi du Maroc Mohammed VI, lundi à l'Élysée, a mis un terme à un an de brouille diplomatique entre Paris et Rabat. L'occasion pour les deux pays de renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme.

C'est un nouveau départ pour les relations franco-marocaines. François Hollande a reçu, lundi 9 février, le roi Mohammed VI, mettant ainsi un terme à une année de brouille diplomatique entre Paris et Rabat. La France et le Maroc avaient déjà décidé, le 31 janvier, de "tourner la page" en rétablissant leur coopération judiciaire et anti-jihadiste.

Durant leur entretien, les deux chefs d'État "ont souligné la pleine vigueur du partenariat d'exception qui lie le Maroc et la France" et "se sont félicités de l'accord bilatéral du 31 janvier qui crée les conditions d'une coopération judiciaire plus efficace entre les deux pays", selon un communiqué de l'Élysée publié lundi soir.

François Hollande et Mohammed VI "ont également souligné la détermination de la France et du Maroc à lutter ensemble contre le terrorisme et à coopérer pleinement dans le domaine de la sécurité".

Un "lien qui résiste à tout"

La querelle diplomatique avait démarré début 2014, après le dépôt de plaintes en France contre de hauts dignitaires du royaume chérifien. Le patron du contre-espionnage marocain Abdellatif Hammouchi, visé par ces plaintes pour "complicité de torture" déposées par des ONG, avait été convoqué par la justice française pour une audition.

En signe de protestation, le Maroc avait suspendu, fin février 2014, sa coopération judiciaire et anti-jihadiste avec la France, avant de prendre d'autres mesures. Une série d'incidents et d'impairs diplomatiques avaient suivi jusqu'en 2015.

Au lendemain du rétablissement de la coopération judiciaire et anti-jihadiste entre Paris et Rabat, le 1er février, la remise par la sœur de Mohammed VI, la princesse Lalla Meryem, au cours d'une cérémonie à l'Institut du monde arabe à Paris, d'une "distinction royale" à des personnalités religieuses, avait marqué le réchauffement des relations entre les deux pays.