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Irak. À Mossoul, l'État islamique vise plus les civils que l'armée

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Irak. À Mossoul, l'État islamique vise plus les civils que l'armée

À Mossoul, les habitants fuient en masse, de façon ininterrompue, femmes, enfants et vieillards en majorité. « Ils ne visent pas l'armée, ils visent les civils », raconte un civil en parlant de l'État islamique. Depuis le début de l'offensive pour la reprise de Mossoul que l'EI occupe depuis juin 2014, environ 34 000 personnes ont été déplacées selon l'Organisation internationale des migrations.

Seif Mohammed a vu sa maison voler en éclats. Et pas seulement sa maison, pratiquement tout le pâté de maisons, à Intisar, un quartier de Mossoul. Il a une vilaine coupure au nez, qui est enflé. Mal au dos. Et raconte comment les djihadistes de l'organisation État islamique (EI) recourent aux voitures piégées face à l'offensive des forces irakiennes et de leurs alliés pour reprendre Mossoul.

« Ils ne visent pas l'armée, ils visent les civils. Il y a eu trois voitures piégées hier à Intisar. Mon père et mon frère sont toujours à l'hôpital, je n'ai pas de leurs nouvelles. Les voisins ont été tués, » dit-il à Chahrezad, en périphérie est de Mossoul, où il a trouvé refuge dans la nuit de lundi à mardi.

Des combats entre forces gouvernementales irakiennes et djihadistes de l'EI se poursuivaient mardi à Intisar. De Chahrezad, à moins de deux km de là, on entendait des explosions, des tirs de mortier et des rafales d'armes légères.

À Mossoul, de l'aide vient d'arriver à bord de camions chargés de vivres et de matériel pour soigner, la première depuis le début de l'offensive. | AFP

« Ce sont des sauvages »

Ali Dhaher, 20 ans, ne semblait pas s'en préoccuper, tout heureux d'avoir passé la nuit dans une maison abandonnée. « Dieu soit loué, on n'est plus sous Daech. Ce sont des sauvages. Ils s'en prennent aux civils avant même de viser l'armée. Et c'est de pire en pire, à mesure qu'ils perdent du terrain et sont encerclés », dit-il.

Sa famille a elle aussi survécu de justesse à un attentat à la bombe lundi. Tout le monde est sain et sauf mais des gens de son quartier ont été tués.

Autre rescapé d'Intisar, Fathi Abou Abdallah a la lèvre supérieure en sang et semble sous le choc. « L'EI m'a tiré dessus il y a quelques minutes quand j'allais chercher de la nourriture près de la mosquée là-bas », raconte-t-il. 

Camp de réfugiés et camions d'aide

Le flux d'habitants qui fuient Mossoul est ininterrompu. Des femmes et des enfants, et des vieillards en majorité. Au milieu de carcasses de voitures calcinées, des soldats les dirigent vers des camions de l'armée pour les emmener dans le camp de réfugiés de Khazir.

Pour ceux encore sur place, de l'aide vient d'arriver à bord de camions chargés de vivres et de matériel pour soigner. « C'est la première aide de ce genre qui parvient à Chahrezad. Les gens ont faim et on manquait de matériel médical », explique Abbas, un notaire qui coordonne la livraison.

Il a sur lui une liste de 70 familles qui ont fui Intisar. « Ça ne va pas suffire », dit-il. « On a une boîte par famille. Ça va peut-être durer pour quatre ou cinq jours, et après on fait quoi ? »

À Mossoul, des soldats dirigent les habitants vers des camions de l'armée pour les emmener dans le camp de réfugiés de Khazir. | AFP

« La vie est impossible ici »

Les Nations unies ont prévenu que la bataille pour la reprise de Mossoul, que l'EI occupe depuis juin 2014 et dont les djihadistes ont fait leur bastion dans le nord de l'Irak, pourrait entraîner une crise humanitaire de grande ampleur. Depuis le début de l'offensive, le 17 octobre, environ 34 000 personnes ont été déplacées, estime l'Organisation internationale des migrations.

Ali Dhaher et son père Hassan, d'une famille de musulmans soufis, pensent que ce qu'ils ont de mieux à faire est d'aller dans le camp de Khazir, à pied s'il le faut.

« La vie est impossible ici », dit Hassan Dhaher, qui dit avoir eu deux de ses beaux-fils exécutés. « On n'a plus rien. Et on n'a rien mangé ni bu depuis qu'on est parti ». « Mais sous Daech, on n'avait rien non plus », ajoute-t-il. « Tout le monde était pauvre ».



1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Novembre, 2016 (02:07 AM)
    Tout le monde était pauvre ; Sous la terreur du coran c'est comme ça !

    Ils avaient Allah Ak Bar en collation du matin , midi et soir!
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